Quelles sont les études d’Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur ?

Après la nomination de François Bayrou en tant que Premier ministre, la composition du gouvernement vient d’être dévoilée. En son sein, on retrouve le ministère de l’Éducation nationale, désormais fusionné avec l’Enseignement supérieur et piloté par nulle autre qu’Élisabeth Borne. Portrait.
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© Jacques Paquier / Wikimedia

C’est officiel : Élisabeth Borne prend la tête d’un grand ministère qui regroupe l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur. Ce dernier volet se dote tout de même d’un ministre délégué en la personne de Philippe Baptiste, président du CNES (centre national d’études spatiales).

Après avoir été Première ministre, puis avoir démissionné de ses fonctions, suite au remaniement qui a pris place début 2024, Élisabeth Borne fait son retour au sein du gouvernement. Quel est son parcours ? Où s’est-elle formée ? Diplomeo s’est penché sur son histoire.

De Polytechnique à la haute fonction publique

Élisabeth Borne est née dans le 15e arrondissement de Paris en 1961 et son enfance est marquée par un drame : le suicide de son père, résistant, alors qu’elle n’a que 11 ans. Elle devient alors pupille de la Nation et obtient une bourse d’études qui lui permet d’étudier au lycée du 16e arrondissement, Janson-de-Sailly.

Après avoir obtenu son baccalauréat, elle poursuit en classe préparatoire aux grandes écoles, au sein du même établissement. Elle décide de passer le concours de Polytechnique, l’école d’ingénieurs qu’elle intègrera en 1981. Après avoir obtenu son diplôme, elle décide de continuer ses études et rejoint l’École nationale des ponts et chaussées d’où elle sort, avec le titre d’ingénieure, en 1986. Elle complètera sa formation par un MBA (master of business administration) du Collège des ingénieurs.

Dès son entrée dans la vie active, elle se tourne vers la fonction publique. Élisabeth Borne passera deux ans au ministère de l’Équipement, puis rejoint la direction régionale de l’Équipement d’Île-de-France. Au tout début des années 90, elle devient conseillère de Lionel Jospin, lorsqu’il est ministre de l’Éducation nationale. Elle poursuit sa mission lorsque Jack Lang reprend ce rôle.

En 1997, son engagement dans la haute fonction publique se renforce et elle suit Lionel Jospin à Matignon, lorsqu’il devient Premier ministre. Elle exercera durant tout son mandat, en tant que conseillère technique chargée des transports.

Elle quitte ensuite brièvement le monde des ministères pour devenir tour à tour directrice de la stratégie de la SNCF, directrice des concessions d’Eiffage, directrice générale de l’urbanisme de la mairie de Paris, puis préfète de la région Poitou-Charentes et préfète du département de la Vienne.

Élisabeth Borne : une fidèle alliée d’Emmanuel Macron

De 2015 à 2017, Élisabeth Borne occupe brièvement les fonctions de présidente de la Régie autonome des transports parisiens, plus connue sous le nom de la RATP. En parallèle, elle s’engage au sein du parti politique fondé par Emmanuel Macron : En Marche, aujourd’hui, nommé Renaissance.

Son expérience, ses liens avec Alexis Kohler - secrétaire général de la présidence de la République et proche d'Emmanuel Macron - et son soutien au président de la République la mèneront immédiatement à la tête d’un ministère. Dès son élection, Emmanuel Macron la nomme ministre chargée des Transports. Elle conduira plusieurs projets comme l’écotaxe sur les avions, le plan national vélo ou l’ouverture à la concurrence du réseau ferré français.

En 2019, elle prend en charge le ministère de la Transition écologique et solidaire. Un an plus tard, elle est nommée ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion. Mais c’est en 2022 qu’elle marque l’histoire en devenant la deuxième femme à occuper le rôle de Première ministre de la Ve République.

Durant son mandat, elle sera surnommée « Madame 49.3 », en raison du fait qu’elle utilise de très nombreuses fois – 23 au total - cet article de la Constitution pour faire passer en force plusieurs projets de loi, parmi lesquels :

  • Le projet de loi finance 2023
  • Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2023
  • Le projet de loi finance 2024
  • Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2024

Malgré l’image défavorable qu’elle se forge auprès des Français, Élisabeth Borne fait passer plusieurs grands textes qui étaient au cœur du programme d’Emmanuel Macron, comme la réforme des retraites. Elle est également vue d’un mauvais œil par de nombreux observateurs qui la jugent désintéressée durant les débats à l’Assemblée nationale, la Première ministre semblant être plus concentrée sur sa vapoteuse. Une pratique d’ailleurs interdite dans les lieux fermés.

Les chantiers qui attendent la nouvelle ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur

Grogne des professeurs, groupes de besoin, déficit budgétaire des universités, labellisation des établissements privés d’enseignement supérieur… Les défis que va devoir affronter Élisabeth Borne à la tête de ce super-ministère sont nombreux. La fusion de deux ministères importants peut d’ailleurs être vue d'un mauvais œil de la part du corps professoral du primaire, du secondaire et du supérieur.

En marge de ces problématiques structurelles qu’il faut adresser dans l’urgence, plusieurs chantiers vont occuper la ministre et Philippe Baptiste, comme Parcoursup, dont la procédure s’est déjà simplifiée ces dernières années, ou la baisse de niveau en français et en maths des élèves français. La suppression des aides à l’apprentissage ainsi que les sujets liés à la précarité étudiante font partie des autres dossiers brûlants qui attendent Élisabeth Borne.

Pour l’heure, Élisabeth Borne ne s’est pas exprimée sur ses priorités à la tête du ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. En outre, plusieurs partis politiques annoncent leur intention de censurer le gouvernement formé par François Bayrou.

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