Enseignement supérieur : ces universités qui font face au déficit

Tandis que la rentrée universitaire débute, certaines facultés expriment leurs plus vives inquiétudes quant à leur budget. Selon un syndicat, 60 universités risquent de finir l’année en déficit.
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Le campus de l’université de Strasbourg. © Jonathan Stutz / Adobe Stock

En cette période de rentrée, beaucoup d’universités françaises risquent d’être sur le fil du rasoir. Alors que les étudiants retournent petit à petit sur les bancs de la fac, quatre établissements sur cinq pourraient finir l’année 2024 en déficit, selon le Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup-Fsu).

Une annonce qui inquiète aussi bien les acteurs de l’enseignement supérieur que les universités, dans un contexte de coupes budgétaires déjà amorcées. « Dans la lignée des annonces du ministre démissionnaire de l’économie pour diminuer la “dette” publique, une baisse de 500 millions du budget de l’ESR est d’ores et déjà prévue », précise le Snesup-FSU, dans un communiqué. Cette baisse de 500 millions d’euros qui s’ajoute aux 904 millions déjà prévus par le ministère de l’Économie et des Finances.

De la Bretagne à la région Rhône-Alpes : 60 universités sur la sellette

Selon le syndicat du supérieur, ce sont 60 universités qui seront probablement déficitaires d’ici la fin de l’année. À l’heure actuelle, une trentaine d’entre elles le sont déjà. Les raisons ? La baisse des crédits alloués par l’État français aux universités.

À titre d’exemple, l’université Gustave Eiffel a affirmé, lors d’une conférence de presse, être déjà en déficit à hauteur de 3,5 millions d’euros. « Les recettes ne sont pas à la hauteur des dépenses et de ce que nous pensions avoir », avait précisé la vice-présidence, Corinne Blanquart. Le président, Gilles Roussel, « pose la question des choix et des arbitrages à faire », mais a annoncé qu’aucune formation ne serait fermée dans l’établissement.

Le conseil d’administration de l’Université du Mans précise de son côté un manque estimé à 12,7 millions d’euros. Idem pour l’université de Strasbourg, où le budget est « sous pression », affirme son directeur, Michel Deneken, dans les colonnes d’AEF Info. « L’explosion d’un certain nombre de coûts, et de la masse salariale qui va continuer à augmenter sans compensation complète », ajoute-t-il, avant d’évoquer un « déficit prévisionnel » estimé à 17 millions d’euros.

Toujours selon AEF Info, d’autres universités de l’Hexagone ont fait un bilan provisoire du montant du déficit. Voici quelques estimations :

  • Université Bretagne-Sud : 2 à 3 millions d’euros
  • Université Clermont Auvergne (2e année de déficit) : environ 10 millions d’euros
  • Université Grenoble-Alpes : environ 10 millions d’euros
  • Université d’Angers : 8,6 millions d’euros

« Une tension et une charge de travail accrue »

Face à ces déficits en cascade, le syndicat de l’enseignement supérieur craint que les personnels et les étudiants des établissements en pâtissent. Cela aura « des conséquences gravissimes sur les conditions de travail », estime Anne Roger, secrétaire du Snesup-FSU, sur franceinfo. « Cela crée une tension et une charge de travail accru pour les personnels enseignants et les chercheurs », poursuit-elle.

En outre, ces baisses du budget auraient des conséquences, selon le syndicat du supérieur, sur le déroulement des cours à l’université pour la communauté estudiantine. En tête : des promotions surchargées, avec des TD qui pourraient atteindre des effectifs de 40 étudiants.

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