« On risque de mettre la clé sous la porte » : face à l’inquiétude des universités, les mobilisations se poursuivent

En France, les manifestations se succèdent pour dénoncer le budget 2025 alloué à l’enseignement supérieur et de la recherche. Dans le même temps, le Cneser a rejeté, hier soir, la répartition des fonds. Explications.
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Le printemps arrive, mais pour les universités françaises, il y a encore des nuages à l’horizon. Depuis décembre dernier et le cri du cœur « Universités en danger » lancé par France Universités et les organisations étudiantes, les mobilisations des acteurs du supérieur ne faiblissent pas.

Face aux coupes budgétaires annoncées par le gouvernement dans le cadre du Projet de loi de Finances 2025, plusieurs universités manifestent « contre l’austérité » dans l’enseignement supérieur et la recherche. Près de 50 d’entre elles risquent de finir l’année 2025 en déficit.

« On doit être très vigilants, sinon l’université publique va mourir »

Ils sont des milliers, dans toute la France, à exprimer leurs inquiétudes et leur mécontentement. Enseignants, organisations syndicales et étudiants des campus bloquent leurs établissements, se mobilisent dans la rue pour alerter le gouvernement et l’opinion publique et appellent à plus de moyens financiers.

« On est attaqués au niveau du budget, on risque de mettre la clé sous la porte ni plus ni moins l’année prochaine à ce rythme-là », explique une enseignante auprès de L’Humanité, en marge de la manifestation de la Sorbonne ce mardi 11 mars à Paris. « On doit être très vigilants, sinon l’université publique va mourir », déplore-t-elle.

Les syndicats étudiants s’inquiètent aussi pour leurs lieux d’études. « Tous les ans, il y a des formations qui ferment, des bâtiments qui ne sont pas rénovés avec parfois de l’amiante », affirme Elisa Mangeolle, étudiante en médecine et porte-parole de la FAGE, au micro du quotidien. « On voit que la jeunesse est souvent mise au second plan des priorités de l’État », renchérit sa camarade Maé Bouteille, vice-présidente de la FAGE.

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Le Cneser rejette la répartition des moyens du gouvernement

Concernant le budget alloué à l’enseignement supérieur et à la recherche, décidé suite à l’adoption sur le tard du PLF 2025 par le Premier ministre, François Bayrou, en février dernier, le Cneser (Conseil national de l’enseignement supérieur et la recherche) a réagi. Ses membres, composés de représentants étudiants et de personnels de l’université, se sont prononcés contre la répartition des moyens prévue par le ministère.

Selon les informations recueillies par AEF Info, une note transmise aux membres du Cneser fait état de plusieurs hausses de financement pour les universités et la vie étudiante.

Voici quelques exemples pour le programme « Vie étudiante » :

  • 13,2 millions d’euros pour mettre en place la future carte de restauration étudiante prévue par la loi Lévi
  • 30 millions d’euros pour améliorer les services du Crous (logement, restauration)
  • 3 millions d’euros pour continuer à proposer le repas à 1 € aux étudiants précaires.
  • 13 millions d’euros pour créer de nouvelles places en logement étudiant (3 157 en 2024 et 2 613 en 2025)
  • 9,2 millions d’euros pour acheter plus de denrées alimentaires dans les restaurants universitaires
  • 4,8 millions d’euros, pour revaloriser les salaires de certains personnels du Crous

Malgré ces financements supplémentaires, les membres du Cneser estiment que la répartition des moyens n’est pas suffisante ou mal adaptée aux besoins des universités et des étudiants. Le vote de cette instance envoie un signal politique, mais leur avis reste consultatif, ce qui signifie que le ministère de l’Enseignement supérieur peut maintenir son plan de financement.

« Casse du service public de l’enseignement supérieur »

Les critiques restent vives sur l’insuffisance des moyens face aux besoins croissants des universités et des étudiants, notamment chez les organisations syndicales et les représentants des universités françaises.

L’Union étudiante, mobilisée depuis décembre, qualifie ce budget de « casse du service public de l’enseignement supérieur ». Dans plusieurs villes françaises, une journée de manifestations « Contre l’austérité et le démantèlement de nos universités » est prévue ce jeudi 13 mars 2025.

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