Passion judo. Ce n’est pas tout ce qui définit Camille, mais c’en est une grosse partie. Communication, réseaux sociaux, montages vidéo : ça aussi, ce sont des sujets qui passionnent la jeune femme. Ce n’est donc pas sans raison que Camille a choisi une école du numérique pour ses études supérieures : l’Efrei Bordeaux.
Actuellement en deuxième année de Bachelor Marketing Digital & Communication, l’étudiante clermontoise de 20 ans a un quotidien bien chargé. Entre entraînement de judo et cours à l’école, ses journées pourraient durer plus de 24 heures. « Je me couche très tard, mais je ne ferais rien différemment », s’amuse la jeune femme.
Coup de cœur pour le judo
Les parents de Camille sont fans de sport. Petite, elle ne regardait pas tant des dessins animés à la télé, mais plutôt des compétitions de foot, de basket ou de judo. C’est à seulement 4 ans que la petite fille s’est laissée émerveiller par la magie du judo. « Il y avait ce sport qui passait à la télé, j’ai dit à ma mère que je voulais faire du judo et ça a été un réel coup de cœur », raconte-t-elle.
Il est vrai qu’il y a des jours, des semaines, où tu n’as pas envie d’y aller, t’es au bout de ta vie. T’as juste envie de rester chez toi, de rien faire, d’avoir une vie normale tout simplement, mais j’aime tellement le judo que je le fais vraiment avec plaisir
Alors qu’elle n’a commencé que par des entraînements dans un « petit club de campagne », le niveau de Camille a vite évolué, de façon à ce que le sport prenne de plus en plus d’ampleur dans sa vie. Au collège, elle entre dans une section sportive et fait 6 heures de judo par semaine. Ses efforts paient : elle intègre le Pôle Espoir de Clermont-Ferrand en classe de troisième. Ça ne s’arrête pas là. Au lycée, son engagement et ses bons résultats portent encore leur fruit : elle est acceptée au Pôle France.
L’objectif des Pôles Espoirs est d’identifier les judokas à potentiel s’inscrivant dans un double projet sportif et professionnel de haut niveau.
Les coupes d’Europe, les podiums nationaux et son titre de vice-championne de France 2024 2D (deuxième division), ce n’est pas par chance qu’elle les atteint. En effet, Camille s’entraîne 4 heures par jour, matin et soir, du lundi au vendredi. « Le matin, c’est préparation physique, avec de la muscu et du cardio, puis le soir, c’est entraînement de judo », détaille l’étudiante. Un rythme pas toujours facile à tenir : « Il est vrai qu’il y a des jours, des semaines, où tu n’as pas envie d’y aller, t’es au bout de ta vie. T’as juste envie de rester chez toi, de rien faire, d’avoir une vie normale tout simplement, mais j’aime tellement le judo que je le fais vraiment avec plaisir », avoue la jeune femme.
En parallèle, Camille apprécie tout particulièrement l’univers du digital. Concilier sa carrière de sportive avec un cursus dans la communication et le marketing était pour elle essentiel. Motivée, rigoureuse et organisée, elle conjugue les deux à la perfection.
Sport de haut niveau et études : « c’est possible ! »
Pour pouvoir réaliser tout cela, Camille a bien évidemment dû trouver une école capable de s’adapter à ce rythme intense. Selon la jeune fille, l’Efrei est parfaite pour ça. « L’école m’a permis de faire une année de césure l’an dernier, pour que je puisse me concentrer sur ma dernière année junior au judo », explique-t-elle. Pendant cette césure, la judokate en a également profité pour réaliser un service civique. « J’ai occupé le poste de community manager dans un club de judo et c’est là que je me suis rendu compte à quel point j’aimais la communication, gérer les réseaux sociaux ou encore élaborer une stratégie digitale tout en mettant le sport en avant », raconte-t-elle.
Ça me prend un peu plus de temps, je me couche un peu tard le soir, mais concilier le sport de haut niveau et les études, c’est possible !
Tout cela évidemment couplé à sa pratique sportive intense. Entre entraînements, training camps et compétitions, il arrive à Camille de devoir s’absenter quelques heures, jours voire semaines. Originaire de Clermont-Ferrand, inscrite dans un club de judo à Montpellier et étudiante à Bordeaux, la vadrouille de la jeune femme va hors frontières. Au cours de sa carrière de judokate professionnelle, elle s’est rendue dans plusieurs pays d’Europe, comme la Croatie, l’Espagne, la Belgique, l’Allemagne ou encore l’Italie.
D’ailleurs, en janvier prochain, elle s’absente des cours pendant trois semaines direction l’Autriche, puis de nouveau la Belgique. « J’ai déjà commencé à aller voir mes professeurs, pour leur communiquer mes absences et pour qu’on s’organise afin que je puisse rattraper tous les cours au mieux », indique Camille. « Généralement, les enseignants adaptent le format des cours pour que je puisse tout recevoir par mail », précise-t-elle. La jeune femme peut aussi compter sur ses camarades, auprès de qui elle récupère ses notes : « Ça me prend un peu plus de temps, je me couche un peu tard le soir, mais concilier le sport de haut niveau et les études, c’est possible ! », rassure la judokate.
Une fois de retour de ses voyages sportifs, Camille organisée reprend donc les rênes. Une organisation qu’elle a dû adopter depuis toute petite si elle veut réussir : « C’est une habitude que j’ai prise depuis très longtemps, car j’ai toujours été baignée dans ce rythme à l’école, puis au sport », mentionne l’étudiante. « J’ai toujours été consciente que je ne pouvais pas faire l’un sans l’autre », admet-elle. La recette pour atteindre ses rêves ? « Ne pas avoir peur, foncer, essayer et tout faire pour y arriver. »