Le déploiement du Service national universel (SNU) se précise. Le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, a déclaré, lors de son discours devant les députés dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, mardi 30 janvier, des mesures pour la jeunesse.
Parmi ces annonces, la généralisation du SNU d'ici “à la rentrée 2026”, pour tous les jeunes âgés de 15 à 17 ans. Un dispositif qu’il a lui-même initié en 2018 lorsqu’il était secrétaire d’État auprès de l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Jusqu’à présent, ce séjour de cohésion auprès de la Nation s’effectue sur la base du volontariat.
Service national universel : "Je lance les travaux en vue de sa généralisation à la rentrée 2026", dit @GabrielAttal. Le Premier ministre souhaite également une "justice plus rapide et plus efficace" pour parvenir au "réarmement civique".#DirectAN#DPGpic.twitter.com/tPErMmqyhT
— LCP (@LCP) January 30, 2024
Le SNU représente “un million d’heures de cours perdues”, selon le SNPDEN
Si le Service national universel demeure essentiel pour le gouvernement, les syndicats ne sont pas du même avis. Pour le secrétaire général du SNPDEN-UNSA, qui représente les chefs d’établissements, la généralisation du SNU coûte “2,5 millions d’euros”. Soit l’équivalent de “50 000 postes d’enseignants”, indique Bruno Bobkiewicz, au micro de Franceinfo ce matin.
Généralisation du SNU : "Ça représente 50 000 postes d'enseignants et un million d'heures de cours perdues", déplore le SNPDEN-Unsahttps://t.co/YfJhVtKuYm
— franceinfo (@franceinfo) January 31, 2024
Avec les annonces du Premier ministre, les élèves de seconde seront ainsi obligés d’effectuer ce séjour sur le temps scolaire. Le secrétaire général du syndicat exprime ses plus vives inquiétudes. “Il faut savoir ce qu'on veut et quelle est la priorité”, affirme-t-il, avant de poursuivre : “qui dit généralisation du SNU dit deux semaines de cours perdues pour tout élève de Seconde, car ça se fera forcément sur le temps scolaire. On fait la chasse aux heures perdues”.
Reste à savoir si les élèves de seconde pourront tout de même choisir entre le stage en entreprise au mois de juin ou le SNU, comme l’avait annoncé Gabriel Attal il y a quelques mois, quand il était ministre de l’Éducation nationale.