Avant toute analyse, il convient de rappeler ce qui se cache derrière les aides à l’insertion. Concrètement, il s’agit des dispositifs d’accompagnement mis en place et renforcés par la loi LRU (loi d’autonomie des universités) de 2007, au sein des universités. Elle s’applique dans les domaines suivants :
- aide pour obtenir un stage
- pour connaître les débouchés professionnels
- pour réaliser un CV
- pour contacter les entreprises
- pour construire le projet professionnel
- pour identifier les compétences
Ce sont les points analysés par l’étude du Céreq, sortie durant ce mois de décembre. Elle a été menée sur des étudiants d’université diplômés en 2010.
« Utiles » pour 80 % des étudiants
Plus des deux tiers des diplômés interrogés, issus de licences ou de masters d’université ont bénéficié d’une ou plusieurs aides mises en place dans leur établissement. Ils sont 80 % à l’avoir trouvé utile pour leur future insertion professionnelle.
Les aides les plus fréquentes au sein des Services universitaires d’information et d’orientation (SUIO) ou des bureaux d’aide à l’insertion professionnelle (BAIP) sont les dispositifs pour trouver un stage (39 %) et connaître les débouchés professionnels (38 %). Dans le bac du tableau, on trouve les aides pour identifier les compétences des étudiants (19 %).
Les jeunes les plus concernés sont ceux qui ont suivi une licence professionnelle, plus même que pour les futurs diplômés de master.
L’insertion professionnelle impactée
Résultat de ces aides : l’insertion professionnelle des jeunes semble être impactée positivement. Pour cela, le Céreq a analysé le taux d’emploi et le niveau de qualification des étudiants. Tous diplômes confondus, les jeunes qui ont bénéficié des différentes aides présentent des taux d’emploi et de déclassement souvent nettement plus favorables que les jeunes non accompagnés.
On note aussi que l’origine sociale des étudiants et notamment le niveau d’études des parents influent sur cette insertion professionnelle. Les jeunes issus de familles où les parents ne sont pas titulaires de diplôme d’enseignement supérieur ont moins accès ou recours aux aides à l’insertion des universités. En conséquence, leur niveau d’emploi, après la validation du diplôme, est plus faible…