Paris Panthéon-Assas devient un établissement public expérimental

Depuis le 1er janvier 2022 Paris-Panthéon-Assas, ex-Paris II, devient un établissement public expérimental avec la fusion de quatre établissements composantes et un établissement d’intérêt général. Attractivité, agilité, interdisciplinarité… nombreuses sont les thématiques sur lesquelles ils ambitionnent de travailler.
Mis à jour le / Publié en janvier 2022
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Paris Panthéon-Assas devient un établissement public expérimental

Un modèle inédit dans le paysage de l’enseignement supérieur français. Depuis le 1er janvier 2022, l’université Paris-Panthéon-Assas, anciennement Paris II Panthéon-Assas, devient un établissement public expérimental. Ce dernier regroupe ainsi l’université principale, à laquelle s’ajoutent 4 écoles supérieures privées : l’ISIT (Institut de management de communication interculturels), l’EFREI (École d’ingénieurs généraliste en informatique et technologique du numérique), l’École W et le CFJ (Centre de formation des journalistes). L’établissement public expérimental a aussi établi un partenariat avec l’Inserm, l’Institut de recherche de l’École militaire.

Les objectifs ? Développer l’attractivité des établissements à l’échelle nationale et internationale, qu’ils soient publics ou privés. « Nous avons accepté de faire une mutation de notre établissement pour accueillir des établissements qui conservent leur personnalité morale, mais qui deviennent établissements composantes du nouvel établissement expérimental », a indiqué Stéphane Braconnier, président de l’université Panthéon-Assas, lors d’une conférence de presse au sein de la faculté.

Présentation officielle de la nouvelle université @AssasUniversite. Un défi académique majeur au service d’une quadruple ambition pour nos étudiants : ouverture, innovation, attractivité et interdisciplinarité. @isit@Efrei_Paris@cfjparis@IRSEM1@sup_recherche @CPUniversite pic.twitter.com/rab25RKosX

— Stéphane BRACONNIER (@sbraconnier) January 12, 2022

Agilité, efficacité, durabilité : le leitmotiv du nouvel établissement public expérimental

« Nous voulons un établissement agile qui se développe rapidement, dans lequel les décisions puissent se prendre rapidement, une simplicité des relations (…) de l’efficacité et surtout le respect des spécificités de chacun », poursuit le président, en insistant bien sur les termes d’agilité, d’efficacité et de durabilité.

Les spécificités propres à chaque établissement composante inchangées

Stéphane Braconnier explique que chaque structure de l’établissement public expérimental restera « enraciné », avec une offre de formations « ouvertes sur l’ensemble des bacheliers ». Ainsi, chacun conserve sa personnalité et ses diplômes nationaux. Le fonctionnement actuel des établissements, la sélection des nouveaux étudiants « dans le cadre des procédures d’entrée classiques » avec Parcoursup® ou encore les frais de scolarité, restent donc inchangés.

Néanmoins, il y aura tout de mêmeun impact pour les nouveaux étudiants. Frédéric Meunier, directeur général de l’Efrei, parle d’une transformation de la vie étudiante, afin de la rendre plus attractive : « Ils vont avoir une augmentation de l’attractivité de leur diplôme, avec un réseau important d’alumni et des relations internationales qui vont être améliorées dans chacun des établissements », explique-t-il.

Une carte étudiante « unifiée » sera également distribuée aux étudiants, ce qui leur permettra d’accéder à tous les campus du nouvel établissement public expérimental.

Exit les UFR, bienvenue aux collèges de formation de recherche

L’établissement public expérimental va regrouper des disciplines en thématiques. Cela veut dire que les UFR de l’université ont été supprimées, au profit de collèges de formations de recherche, sous forme de thématiques : le numérique et les médias, les stratégies de défense et les questions de gouvernance publique et de justice.

« Cela va permettre d’avoir des enseignants-chercheurs et des étudiants qui proviennent de différentes disciplines » justifie le directeur de l’université Panthéon-Assas. « Institutionnellement, les collèges seront construits avec des thématiques de formations et de recherches. C’est un véritable facteur de transformation de notre établissement ».

Consolider l’attractivité de l’établissement en France et à l’étranger

Alors que la question des enjeux du monde contemporain est sur toutes les lèvres, comment renforcer l’attractivité de ce nouvel établissement ? Les acteurs souhaitent relever le défi et attirer de plus en plus d’étudiants sur le plan national, avec des profils encoreplus diversifiés.

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Pour ce faire, l’utilisation du numérique, de l’intelligence artificielle, de la legal tech, les médias et la justice algorithmique devront être de rigueur. Le développement de la recherche est également important, particulièrement pour le directeur de l’Institut de la recherche stratégique de l’Inserm, Dr Jean-Baptiste Jeangène Vilmer. Le regroupement des écoles « offre un potentiel de convergence thématique pour la recherche », selon lui. « La recherche ne peut plus se contenter de rester dans ses silos disciplinaires, il faut croiser les perspectives et les disciplines, confronter la théorie et la pratique et pour cela il faut être plusieurs », évoque-t-il.

Quant à l’attractivité sur le plan international, Assas veut y contribuer davantage. « On le sait aujourd’hui, l’enseignement supérieur français attire de moins en moins d’étrangers, nous dégringolons dans la liste des classements en mobilité entrante », constate de son côté Stéphane Braconnier. En effet, la France est classée sixième pour l’accueil des étudiants étrangers sur son territoire, là où elle était encore troisième il y a quelques années.

Tamym Abdessemed, directeur général de l’ISIT, relate les ambitions d’internationalisation.« Il y a environ 3000 étudiants internationaux, 600 accords de partenariats et des chartes Erasmus+ dans l’ensemble de nos établissements ». Il s’agit de créer « un espace éducatif où les étudiants internationaux pourront circuler ».

« Nous allons aussi internationaliser nos parcours », affirme-t-il. « L’ISIT, grande école du multilinguisme et des exercices interculturels, va apporter sa pierre à ce travail fondamental que nous allons mener dans l’ensemble de nos disciplines de manière à augmenter l’exposition de l’ensemble de nos établissements ».

Répondre aux attentes du marché du travail

Ce n’est pas un secret, le milieu professionnel est en constante évolution, avec le développement effréné du numérique et de la mondialisation. Julie Joly, directrice des petits établissements composantes que sont l’École W et le CFJ, parle d’un fort attachement à l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Pour toutes les composantes, « l’insertion oscille entre 97 % et 100 % » se réjouit-elle. Néanmoins, il faut tout de même prendre ces chiffres avec précaution. « Ces très beaux chiffres masquent des difficultés qui sont celles de la mutation du marché du travail, en France et à l’étranger ».

Pour répondre à ces nouvelles attentes, la directrice de la deuxième école de journalisme de l’établissement — la première étant l’IFP, qui fait partie de l’université Panthéon-Assas — parle de développement collectif et cela passe notamment par l’apprentissage. « Assas est une des universités qui a le plus développé l’alternance au niveau du master et à l’Efrei et l’ISIT, cela se développe beaucoup aussi ». Pour elle, le développement des formations en alternance fait partie d’actions « communes, extrêmement cohérentes et ambitieuses ».

Le directeur de l’ISIT, Tamym Abdessemed, a voulu conclure sur l’établissement public expérimental et sa volonté de « changer d’air » sur 3 niveaux : « Changer d’ère, car c’est une nouvelle époque » puis, « changer d’aire, car la dimension que nous constituons et sa pluridisciplinarité nous permettent d’aller plus vite, d’être plus pertinents, agiles et créatifs » et enfin, « changer d’air, car l’international » servira « d’impact plus grand pour les étudiants internationaux et nos propres étudiants ».

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