Lucie a 20 ans et elle a choisi de s’orienter vers une Mise à niveau en Arts Appliqués après son bac. Avec pour projet d’intégrer dès l’année suivante une école d’architecture, elle nous raconte sa vie à Bellecourt, en prépa artistique.
Quel était votre parcours avant de vous inscrire en MANAA ?
J’ai préparé un BAC STG Comptabilité et Finance que j’ai obtenu l’année dernière. J’ai toujours su que je voulais m’orienter vers une filière artistique et j’étais déjà très intéressée par l’architecture. Mais je n’ai pas voulu me lancer comme cela. Même si j’avais déjà des activités extra scolaires liées à l’art, j’ai souhaité m’orienter vers une Mise à niveau en Arts Appliqués afin de conforter mon choix et d’obtenir les bases nécessaires. Elle n’était pas forcément obligatoire, c’était plus un choix personnel. Dans tous les cas, une année de prépa n’est jamais perdue.
Dans quelle école effectuez-vous votre prépa MANAA ?
Je suis actuellement inscrite à Bellecourt Écoles d’Art. En fait, j’ai effectué une recherche sur internet et suis tombée sur Diplomeo. Un conseiller m’a recontacté et après avoir discuté ensemble de mon projet, ils m’ont mis en relation avec plusieurs établissements répondant à mes critères. L’après-midi même, le responsable de la formation de Bellecourt me recontactait et nous avons fixé un rendez-vous seulement quelques jours après. L’entretien s’est très bien déroulé : le responsable a étudié mon dossier scolaire, mes bulletins, m’a posé des questions sur mon parcours, mes motivations, mon intérêt pour l’art et mes activités. À l’issue de cet entretien, j’ai directement su que j’étais acceptée dans cet établissement.
Quelles étaient justement vos activités extra scolaires en rapport avec l’art ?
Je m’intéressais déjà beaucoup à l’art, l’histoire de l’art, ce qui est forcément un plus lors de l’entretien. C’est important de pouvoir montrer que l’on a des références, surtout que je n’avais pas forcément de book à proposer. Par ailleurs, je fais beaucoup de couture et de tricots, un peu de dessin. Montrer que l’on s’intéresse à différents univers est souvent apprécié.
Comment se déroule une semaine type en MANAA ?
Déjà, il faut savoir que l’on est bien dans le domaine des prépas : cela a beau être une prépa artistique, la charge de travail est comparable aux autres classes préparatoires. Nous avons environ 33 heures de cours par semaine, et cela demande du travail supplémentaire chez soi, surtout si on n’avance pas vite en classe. Les notes ne sont jamais très élevées, même si cela dépend des professeurs. Généralement, quand on a 12 c’est une bonne note !
Nous avons quelques matières générales, même si elles ne représentent qu’une minorité du programme. Nous avons par exemple que deux heures par semaines de physique-chimie et maths. Le français est quant à lui assez relié à l’art finalement : nous abordons la culture générale, l’analyse de tableaux, l’expression des sentiments à travers les œuvres… C’est aussi un peu au bon vouloir du prof : il n’existe pas réellement de programme national à suivre comme cela peut être le cas pour des diplômes comme le BTS.
Le reste du programme est divisé en 4 pôles : le design graphique, le design d’espace, le design de produit et le design de mode. Ainsi, nous avons des matières comme le croquis, le dessin, les volumes, les couleurs, les modèles vivants, l’illustration, la photographie, la perspective, l’interprétation des espaces…
Il est donc nécessaire de bien savoir dessiner avant d’intégrer cette formation ?
Non pas nécessairement. Je ne savais presque pas dessiner avant d’entrer en MANAA. Plus que sur la qualité réelle du dessin, graphique, nous sommes jugés sur le travail !
Votre but était d’entrer en école d’architecture après votre MANAA. Où en êtes-vous ?
Il est vrai que dans ce genre de prépa, les poursuites d’études les plus courantes sont de poursuivre dans l’établissement avec l’un des quatre BTS Design. J’ai commencé à passer certains concours d’écoles d’archi, notamment celui de Grenoble (École nationale supérieure d’architecture de Grenoble). Si effectivement, la MANAA n’est pas obligatoire pour se présenter au concours, quand on regarde un peu autour de soi pendant les épreuves, on arrive à savoir qui sont ceux qui ont fait une prépa ou non. Et les épreuves se réfèrent à ce que l’on a étudié pendant un an : une épreuve graphique, une de dessin et une d’interprétation. On développe une sensibilité, une culture artistique qui est nécessaire. Pour moi, la MANAA se pose comme un réel tremplin vers des études artistiques, quelle que soit la filière.