Média

Chez SOS Racisme, il a trouvé sa voie : « ça me donne envie de me lever le matin »

Après un service civique, Romain a été embauché en CDI chez SOS Racisme. Un engagement fort et pas toujours simple, mais qui lui donne de l’espoir et de la force au quotidien. Portrait.
Publié le
Lecture
Trouver mon école
Quelle école est faite pour toi ?
Prends 1 minute pour répondre à nos questions et découvrir les écoles recommandées pour toi !
Trouver mon école (1min 🕓)
https://f.hellowork.com/edito/sites/5/2025/08/Interview-deux-personnes-avec-nom-5.png
Romain Montbeyre, salarié chez SOS Racisme © Romain Montbeyre

Formation des bénévoles, gestion du travail de terrain avec les établissements et associations partenaires, suivi des actions en justice, déplacements auprès des victimes… Quand on demande à Romain à quoi ressemble le quotidien au sein de SOS Racisme, difficile pour lui de décrire une journée type.

S’il a pris goût très jeune, vers 14-15 ans, aux questions politiques, civiques et de justice sociale, notamment en participant aux conseils citoyens de sa ville natale, à Antony (Hauts-de-Seine), Romain ne se prédestinait pas à une carrière dans l’associatif. ll en fait pourtant sa vie, en travaillant en tant que chef de projet chez SOS Racisme.

Comme il le faisait, plus jeune, en portant les voix des ados de son quartier, son travail aujourd’hui est de lutter contre le racisme, l’antisémitisme et le fascisme en créant des espaces de parole et en sensibilisant ses concitoyens. Rencontre.

Une arrivée dans l’associatif « par hasard » mais qui « allait de soi »

« Là où j’ai grandi, j’étais aux premières loges pour assister à de nombreuses inégalités », retrace Romain. De l’orientation scolaire de certains de ses camarades de collège aux contrôles au faciès subit par d’autres, le jeune homme, arrière-petit-fils de déporté, s’intéresse très tôt à de nombreuses problématiques sociales. « Les questions du travail de la mémoire, de la lutte contre le racisme, de l’antisémitisme et du fascisme m’ont toujours animé », explique-t-il.

La frontière entre le professionnel et le personnel est assez fine dans l’associatif, car on est investi émotionnellement

Après un bac littéraire, il suit trois ans de prépa AL (lettres classiques) avant de rejoindre une licence 3 de géographie. Il poursuit ensuite un master de géopolitique en alternance à Paris 8, avant d’effectuer un service civique chez SOS Racisme. « J’ai poussé la porte de cette asso un peu par hasard, et en même temps ça allait de soi », se souvient Romain, qui occupe alors un rôle d’accompagnement des victimes de racisme au sein du pôle juridique de l’association.

« Quelques mois plus tard, j’ai été pris en CDI en tant que responsable du secteur étudiant dans un premier temps, avant d’être chargé du projet Salam Shalom Salut », poursuit-il. « Le principe est de sillonner le pays avec de jeunes bénévoles victimes de racisme ou d’antisémitisme, afin d’engager la discussion avec nos concitoyens et de défendre les valeurs de l’association ». 

« Je sens que je sers à quelque chose »

D’un jour à l’autre, les missions de Romain ne sont jamais les mêmes. Un rythme passionnant, qui prend aussi beaucoup de place. « La frontière entre le professionnel et le personnel est assez fine dans l’associatif, car on est investi émotionnellement », reconnaît-il. Dans un contexte de recrudescence des crimes et actes racistes et de montée de la haine, le jeune homme avoue ne pas compter ses heures. « Et en même temps ce que je fais a du sens et me donne envie de me lever le matin : je sens que je sers à quelque chose ». 

Il faut s’accrocher, car ce n’est pas toujours évident.

Un travail qui est aussi, selon lui, « une façon de trouver de l’espoir et de la force, dans une génération désabusée par les sphères politiques et le dérèglement climatique », explique-t-il. « On entend souvent que les jeunes sont moins engagés, mais je n'ai pas l'impression », ajoute Romain. Au contraire, selon lui, les formes d’engagement des jeunes sont simplement différentes, plus concrètes, comme l’organisation spontanée de maraudes.

Convaincu que l’engagement passe par le collectif, Romain mesure l’importance d’éveiller les jeunes à la citoyenneté, au fonctionnement des institutions, sans forcément tomber dans la politique partisane. « Cela permet de donner accès aux droits de chacun et aux questions politiques qui vont réguler leur quotidien ». 

Vote à 16 ans, ministère des citoyens

Un sommet à Lille pour inventer la démocratie de demain

Son conseil à un jeune qui voudrait s’engager dans l’associatif ? « Il faut s’accrocher, car ce n’est pas toujours évident. Mais avant toute chose, il ne faut pas hésiter à tester et à aller à la rencontre des différentes associations », explique Romain. Comme cela a été le cas pour lui, « ça peut créer des vocations ». 

Trouve ton diplôme
en 1 min avec Diplomeo ! Trouver mon école

Plus de contenus sur Témoignages

Toutes les actualités
Ne manque aucune info pour t’orienter
Deux fois par mois, reçois une newsletter par mail avec l’actu et nos conseils sur l’orientation.
En cliquant sur "S’inscrire", tu acceptes les CGU et tu déclares avoir lu la politique de protection des données du site Diplomeo