« 50 % des emplois sont menacés par l’automatisation dans un avenir proche. » C’est ce que formule le Conseil national du numérique (CNNum) dans un rapport remis à la ministre du Travail, Myriam El Khomri, mercredi 6 janvier.
Concilier emploi et numérique
Dans ce rapport, intitulé « l’emploi et le travail à l’heure du numérique », le CNNum formule 20 recommandations dont l’objectif est d’alimenter un projet de loi sur le travail que la ministre devrait présenter début mars.
Parmi les propositions formulées par le rapport, celle d’un « revenu de base inconditionnel et universel », actuellement testé en Finlande et aux Pays-Bas. L’organisme suggère également de faire « évoluer le droit commun » afin d’assurer « une protection effective pour les travailleurs indépendants, mais économiquement dépendants ». Les auteurs du rapport précisent également que, selon eux, l’automatisation ne doit pas être développée en « remplacement du travail humain », mais « en soutien ».
Une modernisation de la formation professionnelle ?
Le rapport aborde également le sujet du « droit individuel à la contribution ». Pour les auteurs, « il est nécessaire d’adapter la formation professionnelle aux nouvelles demandes en compétences génériques appelées par la transformation numérique des métiers et des emplois. Pour cela il est possible de tirer parti des réformes déjà engagées en outillant le droit d’initiative personnelle attaché au compte personnel de formation ».
Pour le CNNum, la formation professionnelle doit être modernisée, transformée en profondeur. Les auteurs proposent ainsi au ministère de développer de « nouvelles méthodes », de « nouvelles situations » et de « nouveaux lieux » d’apprentissage. Ils précisent que selon eux, le numérique peut être mobilisé à deux niveaux, celui de la « mise à niveau », et celui du « décloisonnement ».
Il y a quelques jours, lors de ses vœux aux Français, le président de la République, François Hollande, annonçait la formation de 500 000 chômeurs afin de les accompagner « vers les métiers de demain ». Un premier pas vers la modernisation de la formation professionnelle ?