Au cours de l’année 2018 et plus encore ces dernières semaines, plusieurs tags et graffitis antisémites et racistes ont été découverts au sein de divers établissements de l’enseignement supérieur : croix gammées sur un tableau d’une salle d’étude du campus d’HEC, insultes anti-juives à côté de la faculté de médecine à Créteil… Autant d’actes inacceptables aux yeux du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation qui rappelle dans un communiqué que « l’antisémitisme, comme le racisme, et toutes les formes de haine et de xénophobies n’ont pas leur place dans les universités et les écoles qui doivent rester des lieux de pédagogie, d’ouverture et de démocratie ».
Afin de marquer son engagement total contre ces agissements déplorables, Frédérique Vidal a rassemblé mardi 23 octobre 2018 plusieurs acteurs partageant sa lutte contre les discriminations en tous genres : parmi eux, Lilâ Le Bas, présidente de l’UNEF, Orlane François, présidente de la FAGE, Philippe Régimbart, délégué général de la conférence des Grandes Écoles, ou encore plusieurs députés de la ville de Paris.
Il n’y a jamais rien d’anodin sur la question du racisme et de l’antisémitisme. ? Retour avec @MarioPstasi@JohannaBarasz sur la réunion qui s’est tenue aujourd’hui avec les acteurs de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. #TousUnisContreLaHainepic.twitter.com/FcRxFyyTpf
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) 23 octobre 2018
L’un de ces acteurs, Sacha Ghozlan, président de l’UEJF, affirme qu’il existe « une banalisation des paroles de haine, particulièrement sur les réseaux sociaux (…) qui incitent à passer à l’acte dans le monde réel ». Un triste constat qui nécessite une réaction pour que « la peur change de camp ».
Un plan national de lutte a donc été lancé depuis le 19 mars 2018, instaurant entre autres la présence de référents contre le racisme et l’antisémitisme dans la grande majorité des établissements de l’enseignement supérieur en France : des derniers bénéficieront de journées de formation pour accomplir au mieux leur mission. Par ailleurs, la ministre a insisté sur le fait d’informer davantage les jeunes et l’ensemble des membres des écoles et universités : pour ce faire, des débats devraient être lancés dans les établissements, et des sortes de manuels d’information devraient être diffusés par les directeurs d’école pour indiquer comment identifier les actes xénophobes et comment réagir face à ces comportements.
De façon globale, l’intention de l’ensemble des acteurs réunis mardi 23 octobre est de poursuivre la mobilisation contre les actes racistes et antisémites, pour qu’enfin cessent ces agissements au sein de l’enseignement supérieur.