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Ce diplômé de l'ESCP Europe veut changer le monde

Pierre Chevelle est un jeune diplômé de l'ESCP Europe. Pour Diplomeo, il raconte ce qui l'a poussé à se lancer dans l'entrepreneuriat social.
Mis à jour le / Publié en décembre 2016
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Pierre Chevelle, ce jeune diplômé de l'ESCP Europe qui veut changer le monde.

« Changer le monde en 2 heures ». C’est le titre du livre (tome 2) que vient de publier Pierre Chevelle. Ce jeune diplômé de l’ESCP Europe revient sur son parcours et sur les raisons qui l’ont poussé, après ses études, à se lancer dans l’entrepreneuriat social.

Un jeune diplômé qui veut changer le monde !

Après des études de commerce à l’ESCP, vous avez décidé de vous lancer dans l’entrepreneuriat social. Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre cette décision ?

J’étais terrorisé à l’idée de me réveiller à 40 ans pour réaliser que je fais un métier qui ne me plaît pas. On travaille 80 000 heures dans une vie, 80 000 ! Pour moi, il était hors de question d'exercer un métier qui ne me fasse pas vibrer. Mon bonheur est plus important que mon salaire.

« Mon bonheur est plus important que mon salaire. »

Vous venez de publier le tome 2 de votre livre, « Changer le monde en 2 heures », un guide pratique sur les moyens faciles et rapides d’agir pour changer les choses. Quel est votre objectif avec ce livre ?

En écrivant un livre par an sur des micro engagements, l’objectif est d’aider un maximum de lecteurs à agir à leur échelle. Don gratuit, bénévolat de compétence, couchsurfing, contribution à Wikipédia… il y a 1001 façons d’agir pour les autres et la planète qui sont rapides, utiles et gratifiantes. Sauf qu’on ne les connaît pas ou mal ! Les livres sont une sorte de « Changer le monde pour les nuls ».

Je rêve d’un monde où tous ceux qui aient envie de changer les choses aient les moyens de le faire. Où chacun puisse s’engager sur les causes qui lui tiennent à cœur.

« Je suis très heureux d'avoir fait une école de commerce. »

Et pour ceux qui dépriment dans leurs études, les livres sont un moyen de gagner du temps dans leur quête de sens professionnel. C’est une porte d’entrée vers des projets enthousiasmants qui essaient de résoudre un problème précis de société (chômage, pollution, etc.).

L'ESCP Europe : le point de départ

Dans une conférence donnée en 2015, vous déclariez, « Quand je suis arrivé en école de commerce, je me suis pris une claque, on nous faisait rêver de carrières dans le marketing, dans la finance, etc ». Qu’est-ce qui ne vous convenait pas dans l’enseignement que vous avez reçu en école de commerce ?

À posteriori, je suis très heureux d’avoir fait une école de commerce. C’était peut-être le meilleur parcours pour arriver à ce que je fais aujourd’hui à savoir écrire et diffuser mes propres livres.

« Des milliers d'étudiants dépriment lourdement durant leurs études. »

Mon mal-être en école venait avant tout de mon incapacité à savoir ce que je voulais faire de ma vie. Comme beaucoup, j’ai débarqué en école de commerce sans trop réfléchir, par choix du non-choix, pour garder un maximum de portes ouvertes… ce qui s’est finalement avéré payant. À condition de se remonter les manches.

Oui, les parcours « classiques » à la sortie d’une école de commerce n’étaient pas faits pour moi. Mais mon école ne pouvait pas trouver à ma place ce que je voulais faire de ma vie. Quelque soit votre projet, votre école peut vous aider. Mais c’est à vous de la mobiliser.

Mais puisque des milliers d’étudiants dépriment lourdement durant leurs études, les écoles pourraient construire des vrais programmes d’accompagnement pour les aider construire leur projet professionnel. Et je ne parle pas d’apprendre à rédiger son CV.

« L'enseignement supérieur est très en retard sur l'innovation sociale. »

Plus globalement, en école, on nous apprend les outils (la finance, la comptabilité, le marketing…) mais il est pris pour acquis que l’objectif est de maximiser le profit. On nous apprend le comment mais pas le pourquoi. Or ces mêmes outils peuvent être détournés au profit de l’intérêt général, tout en rapportant de l’argent. On peut faire du social et du business.

Enfin, l’enseignement supérieur est très en retard sur l’innovation sociale et les modèles économiques de demain. Mais ça commence à bouger lentement. HEC a par exemple lancé un cours en ligne avec l’association Ticket for Change « Devenir entrepreneur du changement » que je conseille à tous ceux qui s’intéressent à l’entrepreneuriat social.

Lancement de Changer le monde en 2h @PierreChevelle@en2heurespic.twitter.com/HbDKFg6M06

— ND (@DlgNoemie) November 29, 2016

Estimez-vous tout de même avoir appris quelque chose d’utile au cours de ces années d'études ?

Bien sûr. Evidemment plus lors de mes expériences professionnelles qu’en cours.

Surtout indirectement. Par exemple, la possibilité de faire deux ans de césure dans mon école a changé ma vie. J’étais perdu et j’avais besoin de temps. Dans le désordre, ça m’a donné le temps d’explorer la grande entreprise, les start-ups, l’humanitaire, de lancer mon premier livre « Secrets d’Admis » sur comment réussir sa prépa HEC, de faire une licence de philosophie avant de (enfin) trouver ma voie dans l’entrepreneuriat social.

« Mes deux années de césure ont changé ma vie. »

Il est très facile de changer de secteur tant qu’on est stagiaire. Beaucoup moins une fois qu’on est dans la vie active.

De plus, même si j’ai un travail atypique, au quotidien je dois négocier, communiquer, vendre, gérer des finances, etc. qui sont des compétences que j’ai commencé à développer en école.

Que conseillez-vous aux étudiants qui souhaitent changer les choses en se lançant dans l’entrepreneuriat social ?

1. Multipliez les expériences. Pour moi, l’entrepreneuriat social n’a pas été un grand saut mais une suite logique. Depuis 3 ans, je saisissais toutes les opportunités pour acquérir de l’expérience, des compétences et du réseau. J’ai fait mon mémoire sur les freins à l’engagement citoyen, j’ai été bénvole, j’ai fait du freelance pour des projets solidaires, j’allais à des conférences, je lisais des livres sur le sujet, etc. Toutes les opportunités sont bonnes : un exposé en classe, un article dans le journal de l’école, etc.

2. Rencontrez un maximum de personnes. Dès que je lisais un article sur quelqu’un d’intéressant (un coach, un entrepreneur, un artiste, un psychologue du travail) je leur écrivais un mail pour les rencontrer 20mn ou les skyper. Dites simplement que vous êtes curieux de leur métier et que vous seriez ravis d’échanger avec eux brièvement. Au moins 50% vous diront oui. Les gens adorent partager leur expérience.

Et je vous conseille bloomr.org pour échanger avec des professionnels passionnés.

De nombreux projets pour changer le monde

Quels sont vos projets ?

Cette année, l’objectif est de passer de 3 000 à 10 000 lecteurs qui ont envie d’agir. Cela passe par :

  • Une newsletter sur en2heures.fr pour découvrir de nouveaux micro engagements régulièrement
  • Une chaine Youtube « Changer le monde en 2 heures » avec des témoignages inspirants qui sera lancée prochainement
  • Continuer à écrire un livre par an pour aider les gens à agir à leur échelle

Le dernier livre de Pierre Chevelle est disponible sur www.en2heures.fr. Pour deux livres achetés, le 3e est offert jusqu'à Noël.

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