Après Parcoursup, Parcours Privé. La FNEP (Fédération nationale de l’enseignement privé), lance, ce mardi 5 décembre 2023, dans l’après-midi, une nouvelle plateforme d’information et de mise en relation des établissements de l’enseignement supérieur privé indépendant.
Parcours Privé est un portail web, conçu pour les smartphones et adapté aux ordinateurs, qui va permettre une meilleure visibilité sur l’ensemble des cursus des écoles privées. L’objectif ? Faciliter les échanges entre les élèves, les étudiants et les responsables pédagogiques des établissements.
Si la plateforme se veut informative et accompagnante, elle joue un rôle de pré-orientation : aucune inscription ne sera proposée. Contrairement à Parcoursup ou à Mon Master, cette dernière sera ouverte toute l’année, à tout moment.
🚨 Nouvelle plateforme pour les écoles privées : « Parcours privé » 🚀 #parcoursprivé#FNEPpic.twitter.com/lja1zaX9Sl
— Diplomeo (@diplomeo) December 5, 2023
Un portail web dédié aux jeunes, pour une meilleure visibilité
La plateforme Parcours Privé recensera 2700 formations réparties sur 462 campus de l’Hexagone. La FNEP indique que le portail a été conçu pour les jeunes et non pas pour les écoles : une ergonomie pensée pour les candidats. « On s’est vraiment mis à la place de l’utilisateur », indique l’association.
© FNEP
En outre, il sera possible, pour le jeune, de chercher sa formation selon plusieurs paramètres : le niveau d’entrée requis, s’informer sur le niveau de sortie, de savoir si elle est proposée en apprentissage, à distance ou en présentiel, s’il y a un titre RNCP, etc. « On a créé ce portail de façon pédagogique. Il y a beaucoup de labels dans lesquels les jeunes et leurs parents ne se retrouvent pas », affirme la FNEP. « Chaque label est présenté sous forme de vignette et dès que l’on clique dessus, on y trouve une définition et à quoi cela correspond ».
Le rôle de la plateforme, selon l’asso, « est de permettre à chacun d’entrer en contact avec le responsable de chaque formation sélectionnée afin d’en approfondir tous les aspects pour parfaire son orientation et préparer son choix ».
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Comme l’inscription ne sera pas envisageable avec ce portail, il est tout à fait possible pour l’étudiant d’être à la fois inscrit sur Parcoursup et Parcours Privé, par exemple. Certains de ces cursus, notamment des établissements privés hors contrat, ne sont pas proposés sur Parcoursup. « Il existe d’autres moyens que Parcoursup pour s’informer », explique Alain Léon, vice-président de la FNEP. « Pour pallier les difficultés qu’ont les jeunes sur Parcoursup, notre plateforme permettra de comprendre à identifier les différentes formations et les deux ne sont pas incompatibles », ajoute-t-il.
Favoriser la mixité et développer l’apprentissage dans l’enseignement supérieur privé
Depuis 2012, selon l’association, les inscriptions dans un établissement d’enseignement supérieur privé ont augmenté de 63 % (contre 11 % dans le public). L’année dernière, 766 800 étudiants étaient inscrits dans un cursus d’école privée.
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« Les écoles privées seraient réservées aux riches ? C’est en partie vrai, mais tous les étudiants de nos établissements ne sont pas majoritairement issus des classes sociales aisées », défend Patrick Roux, directeur de la FNEP.
Afin de favoriser la mixité dans les écoles privées, l’association veut mettre des actions en place en ce sens. Cela passe par un développement encore plus important de l’apprentissage et de l’attribution de bourses à travers des dons. « Un système qui va se perfectionner avec la création de la fondation Kairos pour l’innovation éducative par l’Institut de France », explique l’asso. La FNEP rappelle, par ailleurs, que les étudiants ont le droit à des bourses privées dans les établissements, qui ne sont pas toujours connues du grand public.
La formation en alternance s’est massivement développée dans l’enseignement supérieur ces dernières années. Selon le ministère du Travail, 837 000 contrats d’apprentissage ont été signés et le nombre d’apprentis en France se situe autour d’un million en 2022. De ce fait, nombreux sont les jeunes qui se sont inscrits dans le privé grâce à ce mode de scolarité. « On entend souvent dire que l’apprentissage est une aubaine pour l’enseignement supérieur privé, mais c’est surtout le cas pour les jeunes », affirme la FNEP.
Un renouvellement des certifications, dont le RNCP
Le renouvellement des certifications professionnelles dans l’enseignement supérieur est parfois ardu. « La réduction du nombre et donc de la diversité de formations déposées et enregistrées au RNCP serait un frein au développement de l’apprentissage », explique la FNEP.
Pour limiter ce problème, l’association des écoles privées préconise plusieurs solutions :
- Simplifier les démarches d’enregistrement des certifications des répertoires de France Compétences
- Réduire les délais de traitement des dossiers
- Mettre en place un observatoire indépendant de l’évolution des certifications
- Supprimer l’enregistrement du droit au RNCP qui conduit à un diplôme d’État du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui ne sont pas satisfaisants pour l’insertion professionnelle
