310 000. C’est le nombre d’étudiants étrangers que la France a accueillis en 2015-2016. Un chiffre en constante augmentation depuis 2004 et une preuve que notre pays attire les jeunes en quête d’une formation et d’une expérience de vie. L’Agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale Campus France vient de publier un rapport très fourni à propos de ces mouvements de jeunes en formation.
Le premier pays non anglophone dans l’accueil d’étudiants étrangers
Côté international, la France n’attire pas que des touristes. Elle attire aussi des étudiants : 310 000 jeunes étrangers étudiaient en France en 2015-2016. C’est le 4e pays en termes d’accueil d’étudiants en mobilité, derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. Concernant les pays non anglophones, la France est donc celui qui attire le plus de jeunes étudiants du monde entier.
En général, les étudiants qui se déplacent le plus pour étudier sont les Chinois et les Indiens, suivis des Allemands et des Coréens du sud. La France occupe la 6e place avec 78?758 Français en mobilité dans des pays du monde entier en 2014.
Les étudiants qui viennent étudier en France sont pour majorité :
- Marocains
- Chinois
- Algériens
- Tunisiens
- et Italiens
Liste des 25 premiers pays d’origine des étudiants étrangers en France (2015-2016)
Capture d'écran du rapport de Campus France.
Sur les étudiants étrangers inscrits en université française en 2014, 71?535 étudiaient dans le domaine des sciences humaines, des langues et des lettres. Viennent ensuite les formations en sciences et STAPS (657?491) et les sciences économiques (44?129).
Ces étudiants internationaux fréquentent surtout les académies proches de la capitale : Créteil, Paris et Versailles. Viennent ensuite Lyon, Lille et Toulouse.
Le programme Erasmus est l’un des dispositifs qui favorisent la mobilité internationale. Il concerne l'Europe uniquement et contribue au développement de ces échanges depuis 30 ans. La France est le 3e pays d’accueil du programme, et le deuxième pays d’origine des étudiants en Erasmus. Le programme attire en France des étudiants allemands, espagnols et italiens en majorité. Les trois pays européens vers lesquels se tournent le plus les jeunes Français sont : le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie.
De bons arguments pour la France
La France peut se vanter de bons arguments pour attirer les étudiants internationaux. Parmi eux :
- une grande offre de formation en anglais : 1?200 formations sont accessibles aux étudiants anglophones dans toutes sortes d’établissements
- des formations financées par l’État dans les établissements publics, sans distinctions entre étudiants français et étrangers
- un centre de recherche classé premier organisme mondial de recherche : le CNRS
- des entreprises leaders : 31 entreprises françaises dans les 500 premières mondiales
- un pays très favorable à l’innovation et l’entrepreneuriat
- Paris : élue ville préférée des étudiants dans le monde
- un chiffre qui parle : 9 étudiants internationaux sur 10 sont satisfaits de leur séjour et recommandent le pays
Une forte augmentation de la mobilité
Au niveau mondial, la mobilité internationale explose : depuis 2004, elle a augmenté de 72 %. 2,5 millions d’étudiants étudiaient alors a l’étranger, contre 4,3 millions 10 années plus tard, en 2014. Parmi les pays qui ont le plus évolué, entre 2009 et 2014, dans l’accueil des étudiants étrangers, on note la très forte progression de l’Arabie Saoudite (+ 260 %), les Pays-Bas (+ 198 %) et la Turquie (+ 120 %). La France a quant à elle évolué de 11 %.
On retrouve aussi l’Arabie Saoudite dans le classement des pays d’origine des étudiants en mobilité, à la 5e place. Là encore l’évolution est spectaculaire puisqu’entre 2009 et 2014, les étudiants saoudiens partis étudier dans un autre pays ont augmenté de 164 % !
Quelques chiffres clés à propos des étudiants français en mobilité internationale
Voici quelques chiffres à propos des étudiants français qui choisissent d’étudier à l’étranger :
- 78?758 Français étudiants à l’étranger en 2014, contre 46?691 en 2004. Un chiffre en constante augmentation, sauf en 2008 où il est tombé à 46?228.
- 33 % des étudiants français ont une expérience à l’étranger : études pour 58 % et stage pour 42 %
- les étudiants français touchent en moyenne 2?400 euros de bourses pour partir
- 57 % ont effectué des études à l’étranger entre la L3 et le M1
- la durée moyenne du séjour est de 23 semaines
- 58,6 % choisissent d’étudier dans l’Union européenne
- 24, 1 % choisissent d’étudier en Amérique du Nord
- la Belgique a attiré 17?369 étudiants français en 2014. Ce chiffre a augmenté de 221 % en trois ans. On peut penser que cela est lié au coût et à l’accessibilité des études, notamment dans le secteur paramédical. De même pour la Roumanie (+ 285 % entre 2009 et 2014).
Les pays où l’ont trouve le plus de Français en études sont :
- la Belgique
- le Royaume-Uni
- le Canada
- la Suisse
- les États-Unis
Zoom sur les étudiants étrangers de Paris
L’agence spécialisée dans le logement meublé à Paris Lodgis a mené une enquête sur les étudiants étrangers occupant leurs logements.
De petits logements meublés
Majoritairement, les étudiants étrangers qui louent des logements à Paris viennent de l’Union européenne, pour 32,2 % d’entre eux. En deuxième position, on trouve les étudiants d’origine asiatique (20,6 %).
Ces étudiants vivent pour 60 % d’entre eux dans des studios parisiens. La plupart choisissent des logements meublés pour ne pas s’encombre d’un déménagement ou devoir équiper leur studio. Le loyer moyen des studios occupés par des étudiants étrangers est de 770 € par mois.
Le centre séduit !
Ces étudiants, ne connaissant généralement pas Paris, choisissent de vivre dans le cœur de la capitale, du 1er au 6e arrondissement pour 33 % d’entre eux. 26 % choisissent l’est de Paris (12e et 20e, principalement pour les loyers moins coûteux). Les 15e et 16e arrondissements séduisent aussi : 23 % des étudiants choisissent d’y poser leurs valises.
Généralement, les étudiants restent pour des durées assez courtes (semestre d’étude, stage, Erasmus…). 35 % d’entre eux restent entre 3 et 6 mois. Ils sont pourtant aussi un quart à rester plus de 9 mois.