Loi immigration : des milliers d’étudiants, syndicats et opposants dans la rue pour réclamer le retrait du texte

150 000 personnes selon la CGT - 75 000 selon l’Intérieur - ont défilé partout en France, dimanche 21 janvier pour réclamer le retrait de la loi immigration. Ce texte, considéré comme “xénophobe, raciste et discriminatoire” par ses opposants, doit être validé - ou non - par le Conseil constitutionnel dans quelques jours.
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© Adobe Stock - Jacob Lund

Ils ont défilé aux quatre coins de la France pour dire “non” à la loi immigration. Dimanche 21 janvier 2024, étudiants, syndicats et opposants au gouvernement ont répondu à l’appel de 201 personnalités pour faire pression sur l’exécutif et obtenir le retrait de ce texte. Adopté mi-décembre, ses dispositions doivent encore être validées par le Conseil constitutionnel, qui rendra sa décision jeudi 25 janvier. 

Paris, Metz, Lyon, Angoulême, Marseille… 150 000 personnes selon la CGT - 75 000 selon le ministère de l’Intérieur - ont participé aux quelque 160 marches organisées dans le pays. Les organisateurs dénoncent sur leur site “un tournant dangereux dans l’histoire de notre République”, fustigeant un texte qui s’attaque “au droit du sol autant qu’aux droits fondamentaux proclamés par la Constitution : au travail, à l’éducation, au logement, à la santé…”. 

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Une loi “xénophone, raciste et discriminatoire”, selon l’Unef

Une semaine plus tôt, dimanche 14 janvier, plusieurs manifestations avaient déjà eu lieu contre la loi immigration, à l’initiative des mêmes organisateurs. Parmi eux, l’Unef, qui considère cette loi comme “xénophobe, raciste et discriminatoire”. Pour le syndicat étudiant, cette loi sanctionne notamment les étudiants et salariés étrangers des universités.

“Pour les étudiants étrangers, cette loi durcira les conditions d’accès à l’enseignement supérieur et la recherche”, dénonce-t-il dans un communiqué commun. Parmi les dispositions de la loi incriminées, l’Unef dénonce notamment : 

  • la caution de retour obligatoire pour pouvoir étudier
  • l’inscription dans le code de l’éducation de frais de scolarité 16 fois plus élevés pour les étudiants et doctorants étrangers hors UE
  • le contrôle accru et la possibilité de retrait de la carte de séjour portant la mention étudiant 
  • le contrôle renforcé des visas long séjour 
  • la mise en place de quotas d’étudiants étrangers

“Cette loi est une rupture majeure pour notre pays”, résume le syndicat. Il rappelle que les universités et organismes de recherches doivent rester des “lieux d’accueil et d’émancipation pour toutes et tous, sans condition de nationalité ou de préférence nationale”. 

L’exécutif nie les accusations

Dimanche, la ministre déléguée à l'Égalité hommes / femmes, Aurore Bergé, a réagi à la mobilisation dans l’émission “Questions politiques” (France Inter, FranceinfoTV et Le Monde), niant la mise en place d’une “préférence nationale” avec cette loi immigration. 

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La ministre a aussi rejeté la responsabilité de la montée du Rassemblement national (RN) dans les sondages à l’approche des élections européennes sur le dos des oppositions de gauche. “Instiller l’idée qu’on est en train de reprendre des thèses et les thèmes du RN, là, c’est sûr qu’on leur donne une victoire idéologique” a-t-elle affirmé. 

En attendant la réponse du Conseil constitutionnel, jeudi 25 janvier, la “mobilisation continue”, assure de son côté l’Union étudiante. “Le 10 février, soyons encore plus nombreuses et nombreux à faire barrage à la lepénisation du gouvernement”, écrit le syndicat sur le réseau social X. 

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