Une intervention pour apaiser les tensions. Le président de la République, Emmanuel Macron, était l’invité de C à Vous, mercredi 20 décembre, sur France 5. Il s’est notamment exprimé sur la loi immigration qui cristallise les oppositions depuis sa promulgation à l’Assemblée nationale avant-hier.
Des universités aux grandes écoles, les différents acteurs de l’enseignement supérieur ont vivement réagi au projet de loi. Ces derniers sont unanimes et le rejettent en bloc. « Des mesures indignes de notre pays qui sont contraires à l’esprit des Lumières », ont martelé des présidents de faculté, dans un communiqué.
Les acteurs du supérieur expriment leurs préoccupations
En France, les effectifs d’étudiants étrangers dans le cadre de la mobilité internationale représentent 11 % de l’ensemble de la communauté estudiantine, selon le ministère de l’Enseignement supérieur. En 2021-2022, cela représentait près de 303 000 étudiants.
Les associations des grandes écoles comme la CDEFI ou la CGE ont déploré la majoration des frais de scolarité pour les étudiants internationaux. « Les dispositions portent atteinte à la réalité économique » du pays et sont contradictoires avec « la stratégie nationale d’attractivité » du supérieur et le plan « Bienvenue en France ». Pour rappel, ce dernier vise à accueillir 500 000 étudiants internationaux d’ici la fin du quinquennat.
Caution retour : « Ce n’est pas une bonne idée »
Face à ces vives réactions, le président de la République a souhaité réagir sur la caution retour qui est indispensable pour délivrer un titre de séjour aux étudiants étrangers. « La caution demandée aux étudiants étrangers, ce n’est pas une bonne idée », a indiqué Emmanuel Macron.
« Je pense qu’on a besoin de continuer d’attirer des talents des étudiants du monde entier », a-t-il poursuivi. « C’est une force de la France, cela fait partie de notre modèle ».
« Le texte qui sort à l’issue de la CMP, il est le fruit d’un compromis, est-ce que c’est le texte du gouvernement ? Non. Mais les dispositions qui ont été acceptées, même si elles ne plaisent pas, ne justifiaient pas de tout bloquer »
Loi immigration : @EmmanuelMacron dans #CàVouspic.twitter.com/JHEQ2jERyU
– C à vous (@cavousf5) December 20, 2023
De son côté, la Première ministre, Élisabeth Borne, avait d’ores et déjà tenté de sauver les meubles au micro de France inter, au lendemain du vote de la loi immigration. « Est-ce que c’est le meilleur système ? Pas forcément. Est-ce qu’il faut y réfléchir ? Peut-être », justifiait-elle à la radio.