La licence dure trois ans et a pour vocation d’être une formation généraliste. Voici une affirmation que beaucoup d’étudiants prennent pour acquis. C’était sans compter sur l'École de Droit de la Sorbonne qui a décidé de réformer complètement sa licence dans cette discipline. L’objectif ? Permettre aux étudiants d’explorer le monde professionnel et d’expérimenter afin de faire un choix plus éclairé lors des inscriptions en master.
Un cursus en trois ans condensé en deux années
La licence de droit de la Sorbonne était auparavant dispensée en trois ans. L’École de Droit de l’institution a décidé de condenser ces six semestres en cinq, poussant les étudiants à avoir désormais 14 semaines de cours tous les 6 mois (contre 12 auparavant).
Cette mesure souhaite avant tout permettre aux étudiants d’explorer pour mieux construire et affiner leur projet professionnel. Au lieu de passer un sixième semestre sur les bancs de la fac, tous ceux qui s’inscrivent en licence de droit à la Sorbonne pourront terminer leur cursus en stage, dans une université à l’étranger, en rédigeant un mémoire ou en dédiant leur temps à un projet personnel comme un engagement associatif ou un semestre d’études dans une autre filière.
Avec ce nouveau dispositif, les deux premières années de la licence de droit seront certes plus denses, mais ce cursus permettra à tous d’ouvrir les champs des possibles. Avec un semestre dans une université partenaire ou une immersion, les étudiants auront toutes les clés en main pour choisir le master qui est fait pour eux. Ils pourront également se doter d’une expérience supplémentaire qui peut faire la différence lors des candidatures sur Mon Master.
Cette nouveauté n’est pas la seule qui est mise en place par la Sorbonne qui entend réformer en profondeur sa formation en droit, avec de nouveaux cours, notamment dédiés à l’intelligence artificielle.
Une réforme qui rend les étudiants acteurs de leur formation
La refonte de la licence de droit implémentée par la Sorbonne est basée sur les retours des étudiants. Elle permet également de répondre aux critiques qui sont souvent formulées sur la licence : manque de professionnalisation, cursus trop généraliste, absence de personnalisation des enseignements, etc.
Si cette formation continuera de dispenser les bases du droit, afin de former de futurs avocats, juristes ou notaires, elle redonne du pouvoir aux étudiants. Un élève qui veut se spécialiser en droit international pourra effectuer un semestre d’une licence de LLCER Anglais. Un autre qui entend se diriger vers les ONG pourra dédier ces 6 mois à un engagement associatif. La seule limite qui se pose à eux lors du dernier semestre, c’est leur imagination.