Le lexique du jargon en entreprise

Tu arrives en stage, en alternance et ou dans ton premier CDI et là… c’est la douche froide ! Tu ne comprends rien à ce que disent tes collègues. Tu entends des termes comme « sans solde », « solde tout compte », « compte épargne temps » et tu ne sais pas comment intervenir dans ces conversations ?

Beaucoup de professionnels autour de toi utilisent ce vocabulaire depuis plusieurs années. Pour eux, tout le monde connaît ces termes et tu n’oses peut-être pas demander de définition ? Diplomeo est là pour toi ! Nous avons réuni les mots et acronymes les plus usités dans ce lexique. Suis le guide !

Le lexique des contrats

Tu as peur de faire une erreur en signant un CDD plutôt qu’un CDI ? Tu penses que l’intérim est plus intéressant ? On fait le point !

Bénévole. Le contrat bénévole (ou contrat de bénévolat) est réservé aux associations. Il implique que la personne qui donne de son temps n’est pas rémunérée ni en nature ni en argent sonnant et trébuchant. Tu pourras toutefois être dédommagé si tu dois avancer des frais pour ton engagement associatif ! Autre caractéristique de ce contrat : tu ne dois avoir aucun lien de subordination et participer de manière volontaire aux activités de l’asso. Tu peux ainsi rompre ce contrat comme tu le souhaites.

CDD. Le contrat à durée déterminée est un type de contrat plutôt court, dont la date de fin est connue de l’employeur et du salarié. Il ne peut pas durer plus de 18 mois et ne peut pas être renouvelé plus de deux fois pour un même poste. Parmi les avantages du CDD, on retrouve des indemnités de fin de contrat ainsi qu’une période d’essai beaucoup moins longue que dans le cadre d’un CDI. Il permet aussi d’être plus flexible et de pouvoir changer de missions ou d’entreprise plus régulièrement. Attention : tu ne peux pas démissionner d’un CDD comme tu le souhaites.

CDI. Comme son nom l’indique, le contrat à durée indéterminée n’a pas de fin. Il se termine sur décision du salarié, de l’employeur ou d’un commun accord entre les deux. Il est idéal pour ceux qui souhaitent s’engager sur le long terme dans une organisation et souhaitent bénéficier d’une meilleure sécurité de l’emploi. En revanche, sa période d’essai peut durer jusqu’à 4 mois, renouvelable une fois. Le délai du préavis, si tu souhaites démissionner, peut s’étendre jusqu’à 3 mois.

Démission. La démission - ou dem' pour les intimes - est l’acte de rupture d’un contrat à l’initiative du salarié. C’est une décision mûrement réfléchie que tu peux prendre si tu souhaites changer d’entreprise ou si les missions ne te conviennent pas. Si elle ne doit pas être motivée, elle doit cependant répondre à certains critères. Pour valider la date de début de ton préavis, il faut envoyer un courrier recommandé ou remettre une lettre de démission en main propre. Il faudra également respecter un délai de préavis, que tu peux négocier avec ton employeur, avant de partir de l’entreprise.

Freelance. Un contrat de freelance est généralement signé par une entreprise et un auto-entrepreneur qui vient apporter son aide ponctuelle sur du montage vidéo ou la création d’un logo, par exemple. Cela implique que tu ne dois pas passer 100% de ton temps en activité au sein d’une même entreprise. Tu ne dois pas avoir de lien de subordination et donc aucun manager.

Intérim. Il s’agit d’un contrat temporaire qui permet aux entreprises de pallier un manque d’effectif sur une courte période. C’est peut-être une formule pour laquelle tu peux opter si tu souhaites te faire un peu d’argent en réalisant les inventaires dans des grandes surfaces, par exemple. Un contrat d'intérim peut ne durer que quelques heures.

Licenciement. C’est l’inverse de la démission. Ici, la décision provient de l’employeur. Il doit cependant motiver le licenciement et n’a pas le droit de procéder à cette rupture du contrat juste parce qu’il ne t’aime pas. Plusieurs motifs sont reconnus par le droit. On retrouve notamment le licenciement pour faute, pour faute grave, pour raisons économiques ou pour insubordination.

Rupture conventionnelle. Parfois abrégé en « rupture co », c’est ce qu’on appelle une décision amiable. Dans ce cadre, le salarié et l’employeur se mettent d’accord sur la fin du contrat. Cette décision ouvre le droit à certaines indemnités et te permet de toucher le chômage. Si tu optes pour la rupture conventionnelle, aucun délai de préavis n’est prévu dans la loi. Il faudra alors te référer à la convention collective.

Le lexique des congés

Tu ne sais pas faire la différence entre des congés sans solde ou des congés payés ? Tu as entendu d’autres termes barbares dans le bureau de ton manager et tu ne connais pas leur signification ? On est là pour t’aider !

Apurer ses congés. Connu parfois sous le terme « solder ses congés », cela signifie que tu dois poser l’intégralité des jours de repos qu’il te reste avec une échéance précise. Cette situation peut intervenir à la fin de ton contrat ou de la période d’acquisition de ces congés. Concrètement, si le nombre de tes congés se réinitialise au 1er juin et qu’il te reste 10 jours à poser, tu vas devoir poser deux semaines de vacances avant cette date pour éviter de les perdre. C’est ce qu’on appelle « apurer ».

Congé anticipé. Il s’agit d’un jour de repos pris avant d’avoir été officiellement acquis. Dans la plupart des entreprises, tu cumules les jours de vacances du 1er juin au 31 mai de l’année suivante. Si ton solde est épuisé, mais que tu as besoin de t’absenter, tu peux demander à poser ce qu’on appelle un congé anticipé. Il sera déduit du solde de l’année suivante. Par exemple, si tu poses 2 jours de congé en anticipé en mai, ton quota affiché sur ta fiche de paie du 1er juin passera de 25 à 23 jours de repos.

Congé payé. Un congé payé est un jour de repos que tu peux poser quand tu le souhaites dans l’année, tout en étant rémunéré. Dans le droit français, tu cumules au minimum 25 jours de congé payé – pour un contrat à temps plein -, soit 5 semaines. Cependant, certaines conventions collectives ou quelques accords de branches permettent d’avoir plus de vacances.

RTT. C’est l'acronyme de réduction du temps de travail. C’est un congé spécial d’un jour ou d’une demi-journée qui est accordé à tous ceux qui travaillent plus de 35 heures par semaine – cela peut notamment être le cas chez les cadres. Concrètement, si tu travailles 37,5 heures par semaine, cela fait 10 heures de travail additionnel sur un mois, que ton entreprise te rend sous la forme d’un congé d’une journée.

Sans solde. Ce terme, que tu peux aussi voir sous la forme de « congé sans solde », signifie que tu poses un jour de repos que tu n’as pas encore cumulé. Il est à opposer à « congé payé », puisque tu ne seras pas rémunéré pendant cette pause.

Solde de congés. Le solde de congés correspond tout simplement au nombre de jours que tu peux encore poser. Il est indiqué sur ton logiciel de ressources humaines ou tout simplement sur ta fiche de paie.

Le lexique des ressources humaines

Le seul acronyme que tu connais est RH ? Tu n’es pas sûr de savoir ce qu’est un onboarding ? On t’explique tout !

Délai de prévenance. C’est le délai que tu dois respecter (ou ton employeur) avant de mettre fin à la période d’essai. Il dépend de ton type de contrat et du temps que tu as déjà passé dans l’organisation.

Onboarding. Il s’agit d’un anglicisme qui évoque la période durant laquelle est accueilli un petit nouveau dans l’entreprise. C’est le moment où tu vas recevoir ton matériel de travail, rencontrer les équipes et tes collègues.

N+1/N-1. Un N+1, c’est la personne qui est située au-dessus de toi sur le plan hiérarchique. En résumé, c’est ton manager. En revanche, le N-1 est la personne qui est managée par un collaborateur. Tu es le N-1 de ton boss.

Période d’essai. C’est la durée pendant laquelle l’employeur ou le salarié peut mettre fin à un contrat sans invoquer de motif. C’est une période test qui permet à ton manager d’évaluer tes compétences et te donne la possibilité de voir si tu apprécies tes missions ou l’entreprise.

Préavis. C’est la période durant laquelle tu dois poursuivre ton contrat avant de quitter l’entreprise. Le délai de préavis peut cependant être négocié avec ton employeur, que ce soit dans le cadre d’une démission, d’un licenciement ou d’une rupture conventionnelle.

Turnover. Parfois appelé « churn », ce terme désigne le nombre de départs et de remplacements d’une équipe. Quand on dit qu’un taux de turnover est élevé, cela signifie que de nombreux collaborateurs ont démissionné et ont dû être remplacés.

Variable. Le variable, c’est la part de ton salaire que tu ne touches que sous certaines conditions. Cet argent peut être débloqué si tu attends certains objectifs ou si tu as rapporté un certain chiffre d’affaires à ton entreprise. Cette méthode de rémunération est souvent utilisée chez les commerciaux, pour les inciter à signer davantage de contrats.

Le lexique des anglicismes

Le monde du travail est peuplé d’anglicismes ou de termes qui se rapprochent de la langue de Shakespeare. Évidents pour certains, ces termes ne sont pas tous transparents pour les néophytes.

ASAP. Acronyme de l’expression « As soon as possible », ASAP signifie que tu dois effectuer une tâche le plus rapidement possible. Si ton manager utilise ce terme, c’est qu’il faut que tu mettes une mission en top priorité dans ta to-do list.

Brainstorming. Tes collègues les plus insupportables diront peut-être « un brainsto », pour désigner une session durant laquelle tout le monde doit réfléchir collectivement à des idées de business, de sujet ou des pistes de résolution pour une problématique, par exemple.

Call. Oui, beaucoup disent qu’ils font faire un « call », voire une « confcall », alors qu’il s’agit tout simplement d’un appel, voire d’une visioconférence avec un collègue ou un client, par exemple.

KPI. Un sigle qui, une fois traduit, révèle les indicateurs de performance. Ce sont les éléments chiffrés et concrets sur lesquels on va évaluer la réussite d’une campagne marketing, par exemple, ou même ta capacité à atteindre les objectifs.

Propale. Ce mot peut aussi se trouver sous la forme « propal ». Si ce n’est pas là un anglicisme, cela se rapproche de « proposal ». Deux termes pour désigner la même réalité : une proposition. Ton boss te sortira peut-être cette phrase s’il souhaite que tu formalises une idée.

To-do list. Tu entendras parfois le terme « to-do », à prononcer « tout doux ». Il s’agit tout simplement de ta liste de tâches à effectuer dans la journée ou dans la semaine.

Désormais, tu sais tout du monde de l’entreprise. Plus rien ne peut t’arrêter pour te permettre de briller en réunion !