Rater sa période d’essai n’est pas un échec. Toutefois, il se peut que cette étape de ta vie professionnelle ait un impact sur ton moral et ta confiance en toi. Ne pas se laisser abattre et rebondir : telle est la clé pour retrouver un peu d’espoir. Comment faire ? Diplomeo éclaire ta lanterne !
Rupture d’une période d’essai : comment ça se passe ?
La période d’essai s’étale sur plusieurs mois durant lesquels l’entreprise teste les compétences d’un salarié. Mais c’est également le moment idéal pour te permettre d’évaluer tes missions et d’identifier si tu te sens bien au sein de la société. Sa durée ? Deux mois, renouvelables une fois, pour les collaborateurs hors cadre et quatre mois pour les cadres, également renouvelables une fois.
À noter : dans le cadre d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, la période d’essai dure 45 jours ouvrés. Le décompte se fait uniquement les jours où tu es en entreprise et non quand tu es en école.
Durant la période d’essai, employeur comme employé peuvent rompre le contrat sans avancer aucun motif. Il faudra alors le notifier par écrit, via un courrier recommandé ou une lettre remise en main propre contre une signature de ton manager et des services RH.
Bien sûr, il faut respecter une période légale qui constitue le préavis. Elle dépend de la convention collective dans laquelle tu te trouves et de la durée de présence au sein de l’entreprise. Voici un tableau récapitulatif de la durée du préavis. C’est ce qu’on appelle le délai de prévenance :
Durée dans l’entreprise | Délai pour le salarié | Délai pour l’employeur |
Moins de 8 jours | 24 heures | 24 heures |
Entre 8 jours et 1 mois | 48 heures | 48 heures |
Entre 1 et 3 mois | 48 heures | 2 semaines |
Plus de 3 mois | 48 heures | 1 mois |
Est-ce possible de rater sa période d’essai ?
Il est possible qu’il n’y ait pas de match entre l’employeur et l’employé. Ce n’est pas si anodin. Toutefois, il ne faut pas prendre cela pour un ratage. Plusieurs motifs peuvent expliquer la rupture de la période d’essai : missions qui ne correspondent pas à ce que tu attendais, problèmes d’implication, difficultés à respecter les objectifs ou les délais…
De ton côté, si tu n’es pas satisfait du poste, il ne faut pas en profiter pour baisser les bras et arrêter de travailler. Rester professionnel permet de s’assurer de conserver de bonnes relations qui sont nécessaires dans le monde du travail. Évite donc de venir à 11h du matin pour partir à 15h ou même de rester dans ton lit toute la journée. Dans ces cas-là, on pourrait considérer que tu as raté ta période d’essai !
Comment rebondir après une rupture de période d’essai ?
Si tu as lu attentivement cet article, tu sais déjà que la fin d’une période d’essai ne signifie pas un échec dans son parcours professionnel. C’est juste que tu ne correspondais pas au poste ou que les missions n’étaient pas ta tasse de thé. Profite déjà de ce moment pour identifier les points qui t’ont posé des problèmes et que tu ne veux plus croiser dans ta vie professionnelle.
Il est également important de rebondir rapidement et de ne pas se laisser abattre. Selon ta convention collective, tu peux avoir jusqu’à un mois et demi de préavis. Tu peux en bénéficier pour rechercher rapidement un nouveau job et ne pas rester trop longtemps sans emploi. Te replonger dans le bain avec une entreprise bienveillante qui correspond mieux à tes attentes est le meilleur moyen de retrouver confiance en toi.
La question de l’estime de soi est d’ailleurs au cœur des interrogations que tu auras peut-être à l’issue de cette période d’essai. Il faut prendre du temps pour toi. Fais de la méditation, sors avec des amis… Il est important de t’aérer l’esprit pour prendre du recul et bien comprendre que le problème ne vient pas forcément de toi. Toutefois, si tu identifies une faiblesse sur certaines compétences, tu peux également mettre à profit cette période pour trouver une formation qui t’aidera à réaliser une mise à niveau bienvenue.
Une rupture de période d’essai pénalisante dans sa vie pro ?
Après avoir vu ta période d’essai être rompue par ton employeur, tu as peut-être peur de ne pas réussir à retrouver une entreprise qui accepte ton CV. Inutile de paniquer ! Ce genre d’événement arrive à de nombreux salariés et cela ne signifie pas la fin de leur vie professionnelle.
Tout d’abord, si la période d’essai a duré moins d’un mois, tu n’es pas obligé de mentionner ton passage au sein de l’entreprise sur ton CV ou ton profil LinkedIn. Les recruteurs ne t’interrogeront pas forcément sur un trou de deux à trois semaines dans ton parcours.
En revanche, si tu es resté plusieurs mois, tu peux l’indiquer dans tes candidatures. Tu as sûrement acquis des compétences et tu peux peut-être déjà apporter des exemples de réalisations professionnelles. Si on t’interroge sur la fin brutale de ce contrat, il faut toujours être honnête et transparent.
Attention : ne formule pas tes explications de manière à pénaliser ta candidature. Évite-le « mon employeur a mis fin à ma période d’essai ». Opte plutôt pour le « nous nous sommes rendu compte que ce poste ne correspondait pas à mon profil ». Tu peux également évoquer le fait que, bien que les missions étaient intéressantes, tu ne te projetais pas complètement dans cette entreprise. Quoi qu’il en soit, il y a peu de chances qu’une entreprise écarte ton CV parce que tu n’es pas resté au-delà de ta période d’essai. Reprends confiance en toi et lance-toi dans une nouvelle aventure professionnelle !