FBS : les écoles redeviennent indépendantes

Il y a seulement deux ans, la FBS se présentait comme un projet plein d’ambition en souhaitant fusionner quatre écoles supérieures françaises de commerce
Mis à jour le / Publié à 20h07 — Sponsorisé par FBS.
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Il y a seulement deux ans, la FBS se présentait comme un projet plein d’ambition en souhaitant fusionner quatre écoles supérieures françaises de commerce. Aujourd’hui, le projet a échoué et les établissements devraient retrouver leur totale indépendance dès le début de l’année 2015. Retour sur les éléments qui ont conduit à l’échec de la France Business School.

Deux ans après l’annonce officielle du projet, France Business School s'avoue vaincue et rend l’indépendance aux quatre écoles de commerce qui la constituent. En cette rentrée de septembre 2014, le conseil d’administration de FBS a nommé provisoirement à la tête de l’école Alain Normandon, directeur général de la CCI du Puy-de-Dôme, afin d’« assurer la transition vers une nouvelle gouvernance ». Le 1er janvier 2015, les établissements d’ESC Amiens, Brest, Clermont et l’Escem Tours-Poitiers devraient avoir retrouvé « leur indépendance juridique, financière et sociale ».

Cette issue était quelque peu prévisible avec la nomination d’un médiateur indépendant, Laurence Dutel de la CFDT-CCI, le 12 juin 2014. Cette dernière était chargée d’une mission d’écoute auprès des quatre campus de FBS. La secrétaire générale évoquait alors un problème de taille entre les stratégies de Patrick Molle, directeur de FBS dès la première rentrée en septembre 2013, et les élus des CCI. En juillet 2014, Patrick Molle étaitdémis de ses fonctions directives. Les choix de l’ancien directeur de l’EM Lyon ont en partie conduit à l’échec de la fusion. L’objectif affiché était de recruter 1.300 étudiants au programme grande école semblable aux 4 établissements. En réalité, la promotion de 2013 comptait seulement 340 étudiants. Ce chiffre décevant s’explique par la fin du traditionnel recrutement sur classeprépa. Les campus se sont retiré des banques communes d’épreuves comme BCE et Ecricone pour proposer leurs propres modalités de recrutement post-bac. On a aussi constaté une hausse significative et dissuasive des frais de scolarité. Le programme grande école était en effet accessible à partir de 9.000 euros par an. Second résultat, la Conférence des Grandes Écoles a fini par renier la FBS et a mis ainsi un frein à sa notoriété.

D’autres problèmes indépendants de la volonté de Patrick Molle sont à l’origine de ce basculement. Les établissements qui ont fusionné n’étaient pas de rang équivalent et prônaient une culture très différente. Avec le programme grande école, les établissements prenaient un virage important et perdaient leur identité pédagogique. Le dernier obstacle était d’ordre financier avec une estimation de 45 millions d’euros de perte pour un budget de 65 millions d’euros.

Le projet audacieux de la France Business School

Le 22 mai 2012, le projet de la FBS était présenté à la presse avec l’objectif de faire la différence au cœur du système des grandes écoles de commerce. Les acteurs du projet souhaitaient créer une école qui pouvait se positionner auprès des plus importantes écoles de management en France comme HEC, l’ESSEC ou l’EMLyon. Parmi ses ambitions, on retrouvait l’envie de faire figurer les campus français au classement mondial de l’enseignement supérieur de Shanghai.

L’école de management, présidée par Isidor Fartaria, président de la CCI de Clermont-Ferrand souhaitait représenter 7000 élèves, 600 salariés dont 170 professeurs permanents. Ensemble, les trois campus devaient constituer un réseau de 30.000 diplômés. Au programme de la fusion, « revenir aux fondamentaux de la Grande École française » avec le programme grande école unifié. Les quatre campus maintenaient leur spécificité grâce à leurs bachelors, tandis que les programmes des mastères spécialisés et des MBA devaient être peu à peu coordonnés. La modernité était aussi à l’ordre du jour avec la volonté valoriser une pédagogie basée sur les nouvelles technologies et le partage entre professeurs et étudiants.

Concernant la rentrée 2014 et les 498 étudiants aujourd’hui inscrits, Alain Normandon prescrit un maintien des programmes. Les écoles devraient quant à elle conserver la marque FBS lors de leur prise d’indépendance en janvier 2015.

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