L’entretien de motivation n’est pas un simple exercice de politesse. C’est une étape déterminante, parfois plus décisive que tes notes. Les formations cherchent des profils investis, cohérents et capables de s’exprimer avec clarté. En gros, pas des candidats parfaits, mais des candidats qui savent pourquoi ils sont là !
Et c’est là que tout peut basculer. Il ne suffit pas d’être motivé, il faut aussi réussir à le montrer. Or, beaucoup tombent dans les mêmes pièges : maladresse, discours bancal, attitude pas franchement adaptée… Alors avant de franchir cette étape cruciale, prends le temps de te préparer. Diplomeo te partage les erreurs les plus fréquentes à éviter pour ne pas laisser passer ta chance.
Erreur n° 1 : arriver les mains dans les poches
Un entretien, ça se prépare ! Ne pas avoir pris le temps de se renseigner sur la formation et l’école, c’est comme se présenter à un examen sans avoir révisé. Le jury attend que tu connaisses les grandes lignes du programme, les matières principales, les projets proposés, les débouchés, les éventuels partenariats, ou encore les différents campus de l’école. Tu dois montrer que tu n’as pas postulé au hasard.
Prépare également les questions classiques : Que souhaites-tu faire plus tard ? Quels parcours t’intéressent pour l’année de spécialisation ? Ce ne sont pas des pièges, mais des points de repère pour évaluer ta réflexion. Si tu ne sais pas pourquoi tu as choisi cette formation ou si tu hésites sur ton projet professionnel, ça va se voir.
Erreur n° 2 : arriver en retard
Cela paraît basique, et pourtant, beaucoup se font piéger ! Arriver en retard, c’est envoyer un message clair : tu n’es pas organisé, pas fiable, et tu ne prends pas l’entretien au sérieux. En présentiel, pense à vérifier ton itinéraire, le temps de trajet ou les éventuelles perturbations.
En visio, teste ta caméra, ton micro et ta connexion. Et si, malgré tout, un imprévu te fait arriver en retard, ne fait pas comme si de rien n’était. Préviens, présente tes excuses et garde ton calme. Un retard peut être pardonné s’il est bien géré.
Erreur n° 3 : négliger sa présentation
Dans un entretien de motivation, on ne te demande pas d’être tiré à quatre épingles, mais on attend tout de même que tu aies une tenue professionnelle et soignée. Pourquoi ? Parce que ta manière de te présenter en dit long sur la manière dont tu te projettes dans la formation. Cela fait aussi partie de la communication non verbale.
Le but est de montrer que tu prends l’entretien au sérieux et de donner une bonne première impression. Cela passe aussi par de petits détails : être soigné, te tenir correctement, être clair dans tes propos. Même le ton de ta voix ou ta façon de t’adresser au jury font partie de ta présentation.
Attention aussi à l’énergie que tu dégages. Venir les bras croisés, sans un mot ou avec une posture renfermée, c’est un signal d’alerte pour ceux qui t’écoutent. Pas besoin d’en faire des tonnes, mais il faut que ton attitude soit en accord avec ton discours.
Erreur n° 4 : parler sans réfléchir
Certains pensent qu’il faut meubler le silence. D’autres se lancent dans un monologue non maîtrisé… Dans les deux cas, c’est contre-productif. Parler trop, sans structure, c’est souvent un signe de stress ou de manque de préparation.
Tu dois montrer que tu sais t’exprimer clairement, de manière synthétique, et que tu vas droit au but. Durant ta présentation et même lorsqu’il te pose une question, le jury est aussi là pour apprécier ta logique et ton agilité mentale. Si tu dois réfléchir un moment pour fournir la meilleure réponse, n’hésite pas à le dire en même temps que tu construis ta réponse dans ta tête !
Fais attention aussi à ne pas réciter ton CV. Le jury le connaît déjà. Ce qu’il veut, c’est ton avis, ton recul, ta capacité à expliquer tes choix. Pas un résumé Wikipédia de ta vie !
Erreur n° 5 : manquer de sincérité
Certains candidats pensent qu’il faut « raconter ce que le jury veut entendre ». Pourtant, ça ne fonctionne pas. Les jurés ont de l’expérience et repèrent vite les discours trop lisses ou trop stéréotypés. Si tu surjoues la passion, si tu inventes des projets d’avenir peu cohérents ou si tu caches certaines failles, tu prends le risque de passer à côté de l’entretien.
Sois 100 % honnête ! Si tu as eu une réorientation, explique-la. Si tu as hésité entre plusieurs filières, dis-le. Ce qui compte, c’est de montrer que tu as mûri ta décision, que tu avances et que tu sais te remettre en question.
Erreur n° 6 : sous-estimer ses expériences
Tu n’as pas (encore) un CV impressionnant ? Peu importe. L’entretien de motivation est justement là pour valoriser ce que tu as fait, même si c’est modeste. Chaque expérience peut servir d’exemple. Un stage, un job d’été, une activité associative, un projet personnel… Tout peut être utile, si tu arrives à en tirer des compétences ou des apprentissages.
Tu as appris à gérer ton temps ? À travailler en équipe ? À t’adapter à un environnement inconnu ? C’est super ! Le jury veut voir que tu tires des leçons de ce que tu vis.
Erreur n° 7 : se dévaloriser
Il arrive que des candidats s’excusent d’être là. « Je ne suis pas très bon en maths », « Je ne sais pas si j’ai le niveau »… Ces phrases, même maladroites, laissent une mauvaise impression. Tu n’as pas besoin d’être parfait. Tu n’as pas besoin d’avoir toutes les réponses. Mais tu dois avoir confiance en ton potentiel.
Le jury cherche des étudiants motivés, pas des génies ! Parle de ce que tu veux apprendre, de ta capacité à progresser, de ta curiosité. Et surtout, assume ton parcours, même s’il n’est pas linéaire. Au contraire, cela donne des étudiants qui ne baisseront pas les bras au moindre obstacle !
Erreur n° 8 : se laisser submerger par le stress
Le stress est naturel, mais il ne doit pas te dominer. Trop de stress peut te faire perdre tes mots, te faire perdre le fil ou t’empêcher de montrer qui tu es vraiment. Si tu es tétanisé, cela peut faire croire que tu n’es pas encore prêt à suivre la formation.
Pour éviter la catastrophe, prépare-toi mentalement. Respire profondément et pratique la pensée positive. Visualise l’entretien comme une discussion, pas comme un interrogatoire. Et si tu bloques sur une question, pas de panique : respire, demande à reformuler. Le jury comprendra.
Erreur n° 9 : ne poser aucune question
Quand le jury te demande : « Avez-vous des questions ? », il ne le fait pas pour meubler la fin de l’échange. Il veut savoir si tu t’es projeté dans la formation. Si tu réponds « Non », cela peut être interprété comme un manque d’intérêt ou un manque de curiosité.
Prévois toujours une ou deux questions pertinentes sur les projets, les stages, l’accompagnement pédagogique, les matières spécifiques, les associations à rejoindre… Montre que tu as réfléchi, que tu veux en savoir plus, que tu te vois déjà dans cette formation.
Erreur n° 10 : oublier que c’est un échange
L’entretien de motivation, ce n’est pas un test à réussir à tout prix. C’est un échange, une rencontre. Tu es là pour montrer au jury que tu corresponds aux valeurs de l’établissement. Et lui, il est là pour voir à quel point la formation est faite pour toi. Alors, reste naturel, sois à l’écoute, ne coupe pas la parole et n’essaie pas de gagner des points à tout prix. Sois juste toi-même, avec sérieux, envie et respect !
