“Bloquons tout” : les étudiants se joignent à la mobilisation

Assemblées générales dans les universités, blocages de certains établissements, manifestations… Dans toute la France, la communauté estudiantine participe également au mouvement du 10 septembre. 
Mis à jour le / Publié à 12h33
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© Piotr Photography / Adobe Stock 

Ce mercredi 10 septembre 2025, le pays pourrait bien se figer. Des milliers de voix appellent à la grève et au blocage. Une poussée de contestation populaire autour d’un mot d’ordre : "Bloquons tout". Lancé durant l’été sur les réseaux sociaux, ce mouvement citoyen appelle à une journée de lutte contre les mesures du budget 2026 proposé par le gouvernement de François Bayrou, qui a tiré sa révérence lundi dernier.

Les étudiants et lycéens participent aussi à ce mouvement : des assemblées générales se sont multipliées dans une vingtaine de villes universitaires (Paris, Toulouse, Grenoble, Montpellier…) dès le 9 septembre à l’appel des étudiants et des syndicats. Tour d’horizon des mobilisations estudiantines dans l’Hexagone.

Lyon 2, Rennes 2, Sciences Po… des fermetures annoncées en amont 

À la veille de la mobilisation, plusieurs établissements ont pris les devants. Les présidences des universités de Lyon 2 et Rennes 2 ainsi que Sciences Po Paris ont annoncé la fermeture administrative de leurs campus, invoquant des raisons de sécurité et des perturbations.

Dans l’université lyonnaise, un mail adressé aux étudiants évoque la nécessité de « préserver la sécurité des personnes et des biens » dans un contexte jugé tendu. À Sciences Po, la direction justifie sa décision par l’anticipation de perturbations importantes, notamment dans les transports en commun. D’autres universités, comme Paris-Dauphine, ont opté pour une journée de cours en distanciel, de façon temporaire.

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L’Union étudiante revendique le mouvement 

L’Union étudiante met les pieds dans le plat et appelle à rejoindre le mouvement “Bloquons tout”. L’organisation revendique, à travers la mobilisation du 10 septembre, la destitution du président de la République, Emmanuel Macron.

« Je n’attends absolument rien du nouveau Premier ministre », a affirmé Léa-Jules Clément, co-secrétaire générale de l’Union étudiante au micro de BFMTV hier soir, en référence à la nomination de Sébastien Lecornu comme successeur de François Bayrou par le président. « Je veux m’adresser à Emmanuel Macron : il faut qu’il parte » .

« On a eu énormément de ministres de l’Enseignement supérieur qui se sont succédés qui mènent exactement les mêmes politiques de précarisation des étudiants. On a un vrai tri social et raciste à l’université », poursuit-elle.

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Sur les réseaux sociaux, le syndicat étudiant liste ses revendications pour les étudiants et l’enseignement supérieur, à savoir :

  • la revalorisation des bourses sur critères sociaux
  • la construction de 300 000 nouveaux logements étudiants
  • la hausse du budget pour l’enseignement supérieur et la recherche
  • la mise en place d’un revenu étudiant de 1288 euros / mois
  • l’abolition de la sélection à l’entrée dans l’enseignement supérieur

Par ailleurs, l’organisation fait un état des lieux des assemblées générales étudiantes prévues ce jour sur tout le territoire. Parmi les plus importantes, on retrouve les AG de l’université Bordeaux Montaigne, l’université Grenoble Alpes, l’université Paul Sabatier à Toulouse, Rennes 2, Sorbonne Université et Paris 8.

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Paris, Lyon, Montpellier… plusieurs établissements bloqués ce matin 

Dès l’aube, plusieurs établissements parisiens étaient bloqués. Selon Libération, devant les lycées Voltaire (11e arrondissement), Victor Hugo (3e) et Hélène Boucher (20e), plusieurs jeunes se sont réunis pour entonner des slogans et bloquer les entrées avec des poubelles.

« Dans tout Paris ça bloque, c’est important que la jeunesse se mobilise. Plus tard c’est nous, et on ne veut pas de ce monde-là », précise une étudiante auprès de Libé.

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Sur les différents réseaux sociaux des syndicats étudiants nationaux comme locaux, les images de blocages des établissements sont nombreuses. Le SCUM de Montpellier, syndicat étudiant affilié à l’Union étudiante, confirme un blocage intégral de l’université Paul-Valéry, avec des mobilisations sur la Place de la Comédie en cours.

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À Lyon, l’université Claude Bernard a été bloquée ce matin et les mobilisations se poursuivent.

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15h : 80 000 jeunes dans la rue selon l'Union étudiante

Dans un communiqué de presse, l'Union étudiante fait un premier recensement du nombre de participants qui se sont mobilisés dans les rues françaises ce mercredi : 80 000 jeunes.

« De La Réunion à Lille, de Brest à Strasbourg, les étudiant·es ont quitté leurs facs pour rejoindre les travailleur·euses et renforcer les blocages partout en France », indique l'organisation. "Les mots d'ordre sont clairs : nous refusons Lecornu, incarnation de l’entêtement de Macron à imposer ses réformes. Ils doivent partir", ajoutent ses représentants.

Le syndicat, comme l'ensemble du mouvement citoyen, appelle à poursuivre les assemblées générales et à se mobiliser, dès demain et les jours qui suivent.

De son côté, le ministère de l'Intérieur n'a pas encore communiqué ses chiffres concernant le nombre de manifestants.

Mise à jour le 10 septembre à 17h26, après le communiqué de l'Union étudiante 

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