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Université : 6 étudiants sur 10 trouvent un emploi 12 mois après le diplôme

Le ministère de l’Enseignement supérieur vient de publier les chiffres liés à l’insertion professionnelle des diplômés du supérieur. Retour en data sur le taux d’emploi des titulaires d’une licence, d’un BUT ou d’un master.
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Taux d'insertion des diplômés de la promo 2022 © Diplomeo / données du MESR

L’université peut-elle concurrencer les grandes écoles ? Si ces dernières affichent un taux d’insertion de 63,5% dans l’année qui suit l’obtention du diplôme, les établissements publics n’ont pas à rougir ! 7 diplômés de master universitaire sur 10 ont également un job dans les 12 mois qui suivent leur sortie d’études.

Du côté de la licence, les chiffres sont légèrement plus faibles, mais restent néanmoins en hausse par rapport à 2024. La voie générale offre un taux d’insertion de 58%, dans l’année qui suit l’obtention du diplôme, tandis que la licence professionnelle monte en flèche pour atteindre les 80%.

Si ces chiffres sont réjouissants, ils cachent des réalités disparates selon les filières et les types de diplômes. Qui s’en sort mieux entre les diplômés de licence, de BUT ou de master ? Décryptage.

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Droit, langues, sciences humaines, arts : l’insertion pro des diplômés de l’université à la loupe

Tous les étudiants qui choisissent une formation en fonction de ses débouchés doivent se tourner vers les sciences, la technologie et la santé. Si le taux d’insertion à 12 mois est en baisse de 1,2 point par rapport à l’an dernier, les diplômés de licence pro sont 83,3% à être en emploi aujourd’hui. En voie générale, ils sont 54,48% à avoir trouvé un emploi post-bac+3.

Pour la licence pro, les chiffres sont bien au-dessus de ce qu’on peut retrouver en sciences humaines et sociales (75,3%), en droit-économie-gestion (78,2%) et même en langues, lettres et arts (71,5%). On notera toutefois que, dans les disciplines artistiques et littéraires, le taux d’insertion est en hausse de 4,5 points par rapport à l’an dernier. C’est d’ailleurs chez les femmes qu’il a le plus progressé : +9,1 points.

En voie générale, malheureusement, le taux de diplomation reste relativement faible. Cela peut s’expliquer par un manque de spécialisation qui intervient surtout en master. La licence générale est aujourd’hui conçue comme une voie préparant aux diplômes de niveau bac+5 plus qu’à l’entrée dans la vie active.

Taux d'insertion à 12 moisDroit-économie-gestionLangues-lettres-artsSHSSciences-technologie-santé
Licence générale53,8%54,8%56,2%54,5%
Licence pro78,2%71,5%75,3%83,3%
Master70,7%59,3%73,6%71,1%

En master, le taux d’insertion baisse légèrement par rapport à l’an dernier (- 0,3 points). Toutefois, il reste au-dessus de la barre des 70%. Cette fois, ce sont les SHS (sciences humaines et sociales) qui se distinguent, puisque 73,6% des diplômés de bac+5 ont un job dans l’année qui suit leur sortie de l’université.

En revanche, en LLA (langues, lettres, arts), c’est la dégringolade. Près de 4 diplômés sur 10 ne trouvent pas de travail sous 12 mois. Par ailleurs, c’est dans ce domaine que les professions sont les plus précaires. Près de 6% des emplois des diplômés de ce secteur sont non-salariés. Il revêt alors d’autres formes, comme l’intermittence ou le freelancing.

Quid des titulaires d’un BUT ?

Les premières promotions du BUT ont quitté les bancs de la fac en 2024. Difficile donc d’avoir un point de comparaison. Cependant, on constate un taux d’insertion assez élevé : 70% des titulaires de ce diplôme professionnalisant ont intégré la vie active dans les 12 mois suivant leur diplomation. Un chiffre similaire à ce qu’on peut donc retrouver en master.

C’est l’univers de la production qui rafle la palme avec un taux d’emploi de 78,7% contre 62,6% pour les services. Les étudiants guidés par l’envie de trouver rapidement du travail doivent absolument se diriger vers des filières comme la chimie (84,06%) ou le génie des industriel (81,85%).

Université : quelle évolution du taux d’emploi ces dernières années ?

Premier constat : hormis en licence générale, le taux d’insertion dans les 12 mois qui suivent l’obtention du diplôme a baissé ces 2 dernières années. S’il est supérieur aux chiffres observés en 2020 – année de la pandémie et de crise de l’emploi -, un pic est très nettement observable pour la promo 2022.

Néanmoins, ce que l’on peut constater avec les diplômés de la promo 2022, c’est qu’au fil des mois suivant la diplomation, le taux d’insertion continue de grimper, sauf en licence générale. Cela peut aussi s’expliquer par la volonté de poursuivre ses études ou même de reprendre une formation à 0, via Parcoursup.

Si ces chiffres peuvent faire peur, ils sont à relativiser, puisqu’on analyse ici un ensemble de données. Les éléments communiqués par le ministère démontrent, par exemple, que l’apprentissage permet de booster significativement l’insertion professionnelle.

Ces données sont également à mettre en regard avec les différentes crises de l’emploi et avec ce que peuvent vivre nos voisins européens. Par exemple, en Italie ou en Allemagne, on retrouve des taux d’insertion relativement similaires, autour de 70% à 80%.

Mais attention, derrière ces moyennes se cachent de nombreuses disparités qu’il faut analyser finement avec les outils de Parcoursup, au moment de faire son choix d’orientation.

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