Chaque année, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) offre un regard neuf sur les formations à travers le monde. Avec le rapport « Regard sur l’éducation 2025 », l’organisme décrypte le niveau de diplôme des habitants de ses pays membres, mais aussi les investissements réalisés sur ce sujet.
Autre élément saillant de ce document : l’impact des formations et des diplômes sur la vie en général : de la recherche d’emploi au salaire, en passant par la santé. Diplomeo a décrypté le rapport afin de savoir si oui ou non, décrocher un diplôme peut changer une vie.
Licence ou master : peu de différence sur le marché du travail
L’OCDE a analysé l’impact du niveau d’études sur la recherche d’emploi. En moyenne, le taux d’emploi est autour de 85-86% dans le monde, après une licence, chez les 25-64 ans. Un chiffre qui est peu ou prou similaire au sein de l’Hexagone.
Le constat intéressant de ce rapport, c’est que le master n'ouvrirait pas tant de portes que cela. En effet, en France, le taux d’emploi des 25-64 titulaires d’un diplôme de niveau bac+5 est de 90%, tandis que ceux qui ont suivi une formation courte (comme un BTS) sont 86% à avoir un job aujourd’hui.
On note toutefois des disparités en fonction des disciplines. L’univers des technologies et de l’informatique affiche un taux d’emploi de 90% en moyenne, dans les pays membres de l’OCDE, tandis qu’il atteint les 84% chez ceux qui ont étudié l’art, les lettres, le journalisme ou les sciences sociales.
En France, environ 90% des titulaires d’un diplôme de niveau master ou doctorat sont en CDI. Un chiffre qui tend à prouver que le niveau bac+5 ou plus rassure les employeurs et peut potentiellement éviter la précarité.
Chez ceux qui souhaitent poursuivre leurs études, le taux de chômage est moins élevé que pour les étudiants qui se sont arrêtés au lycée ou au bac. Cela peut en partie s’expliquer par un taux de diplomation plus important chez les jeunes, ce qui pousse les entreprises à être plus exigeantes sur le niveau d’études requis pour un poste.
Toutefois, ce taux a légèrement augmenté ces 5 dernières années chez les 25-64 ans diplômés du supérieur, passant de 5,8% à 6,1%. Il reste bien supérieur à la moyenne de l’OCDE (5%), mais inférieur à des pays comme l’Afrique du Sud où le chômage atteint les 20%.
Compétences, licence, master : la France est-elle en retard ?
Le diplôme apporte-t-il un meilleur salaire ?
L’OCDE a évalué la différence de rémunération entre ceux qui ont arrêté les études au niveau du bac et ceux qui ont souhaité poursuivre dans le supérieur. Le résultat est sans appel : les diplômes de niveau bac+3 ou bac+5 offrent un salaire bien plus important !
En France, ceux qui sont diplômés d’une licence (ou équivalent), perçoivent généralement une rémunération 50% plus importante que ceux qui ont le niveau bac. Cela s’explique par le fait que ce niveau d’études ouvre généralement la voie à des postes plus stratégiques. Le salaire moyen pour un diplômé de master est même deux fois plus important que celui d’un jeune bachelier. Sur ce sujet, le niveau en mathématiques semble avoir également un impact sur la rémunération en France.
| Niveau de diplôme | Niveau en mathématiques inférieur ou égal à celui d’un élève en primaire | Niveau en mathématiques égal à celui d’un élève qui a décroché le bac |
| Avant le bac | Salaire inférieur de 20% par rapport à la moyenne nationale | X |
| Bac | Salaire inférieur de 17% par rapport à la moyenne nationale | Salaire supérieur de 20% par rapport à la moyenne nationale |
| Université | Salaire inférieur de 10% par rapport à la moyenne nationale | Salaire supérieur de 40% par rapport à la moyenne nationale |
Les diplômés, c’est la santé !
Le rapport de l’OCDE est sans appel : les personnes plus diplômées affirment être en pleine forme. En moyenne, dans le monde, 51% des étudiants qui ont poursuivi leurs études déclarent être en excellente ou bonne santé, contre 38% pour ceux qui se sont arrêtés au secondaire. En France, ce taux est de 32% chez les bacheliers versus 49% chez les diplômés du supérieur.
Mais ce n’est pas le seul impact observable sur la santé. En effet, en France, environ 24% des bacheliers déclarent fumer tous les jours. Les diplômés du supérieur, eux, ne sont que 10% à continuer à acheter des paquets de cigarette.
Globalement, ceux qui poursuivent leurs études se sentent mieux dans leur peau. Ils sont presque 90% à affirmer avoir profité de la vie au cours de la semaine écoulée, contre 80% environ pour ceux qui sont entrés dans la vie active, juste après le baccalauréat. Un taux qui fait de la France un pays où il fait bon vivre, puisque l’Hexagone se situe dans le top 3 mondial !
