Depuis un an maintenant, l’épidémie du coronavirus a éludé presque totalement la vie étudiante au sein des universités et des grandes écoles. Pourtant, elle a un poids non négligeable sur l’évolution scolaire, professionnelle, mais aussi personnelle des étudiants. À Institut Mines-Télécom Business School, la vie étudiante fait partie intégrante du quotidien des élèves. Albane Gavault, numéro deux du Bureau des Élèves d’IMT-BS, et Hugo Gauriat, étudiant en deuxième année de bachelor et membre de l’association Corner Tech, nous donnent à voir la vie étudiante au sein du campus d’IMT-BS à travers leur expérience toute personnelle.
La vie associative : entre découverte de soi et du monde
Si l’alternance et les stages sont souvent considérés comme essentiels pour se préparer au monde professionnel dans les écoles de commerce, la vie étudiante peut aussi avoir un impact non négligeable sur le parcours des jeunes en grandes écoles. Cela a été le cas pour Hugo et Albane, qui se sont grandement impliqués dans la vie associative d’IMT-BS. « Avoir des responsabilités est un challenge. » explique Albane. « Parmi toutes les associations proposées, j’ai préféré me tourner vers le BDE qui est un bon moyen de prouver quelque chose. ». De son côté, Hugo a fait le choix d’intégrer Corner Tech, une association d’événementiel ayant pour but d’organiser un forum de recrutement pour les étudiants, qui soufflera sa 30e bougie lors de sa prochaine édition en décembre 2021. « J’avais envie de renforcer mon bagage professionnel et je me suis dit que c’était le moment d’apprendre des choses, notamment avec des personnes parfois plus âgées et expérimentées. ».
Management, numérique, événementiel… Les associations en grande école sont légion à IMT-BS et donnent l’occasion de développer hard skills et soft skills : « J’ai appris à m’organiser et à utiliser beaucoup d’outils numériques qui sont importants dans le quotidien. J’ai réussi à me surpasser et à accomplir mes missions de manière contrôlée. Je l’ai vécu comme si je faisais partie d’une mini-entreprise. » relate Albane avec fierté. Pour Hugo, la vie associative est surtout utile pour développer une excellence dont les étudiants disposent déjà : « Mon engagement dans la vie étudiante m’a confirmé qu’on a toutes les compétences pour accomplir nos objectifs. Au premier abord, on pense que certaines activités sont inaccessibles. Personnellement, j’étais quelqu’un d’assez désorganisé, mais le fait d’être entré dans une association a fait que j’ai pu changer de tempérament, ainsi que ma façon de fonctionner dans la vie de tous les jours. En clair, il n’y a pas de défis insurmontables ! Il faut juste se donner les moyens ! ».
Effectivement, même si s’impliquer dans la vie étudiante va souvent de pair avec l’idée de gagner en expérience, elle permet d’aller bien plus loin que le simple ajout de quelques lignes dans son CV. C’est aussi un moyen efficace de passer de la théorie à la pratique : « Honnêtement, le fait d’avoir eu cette vie étudiante m’a permis de rendre de façon concrète mes connaissances durant les cours. » lance Hugo. Les années passées à IMT-BS se sont aussi révélées être une véritable aventure humaine pour les deux jeunes pousses de la business school, qui ont pu en apprendre plus non seulement sur ce qui les entoure, mais aussi sur eux-mêmes. « Grâce au BDE, j’ai compris comment je devais travailler, notamment en équipe. Cela m’a permis de connaître mes limites et d’ouvrir les yeux sur le monde. », rapporte Albane. « C’est d’ailleurs l’idée de partager des moments avec les autres qui m’a réellement convaincue de rejoindre le bureau. ». Même son de cloche du côté de Hugo, qui a su s’épanouir dans la découverte de l’autre : « J’ai pu vivre beaucoup d’expériences humaines différentes. J’ai échangé avec plusieurs personnes aux parcours passionnants. Cela m’a aussi permis de me constituer un réseau. ».
Outre le milieu associatif, les étudiants se voient également stimulés par de nombreuses expériences : « Que cela soit de simples moments de vie, la création de contacts, l’ouverture de portes à l’international : la vie étudiante nous permet aussi de nous rapprocher d’autres catégories d’étudiants comme les ingénieurs. », ajoute Hugo. « Que cela soit à travers les associations ou les espaces pour manger, il y a une grande proximité. En dehors du campus, il est possible de faire des soirées juste entre nous, ou bien par exemple des rencontres sportives. » Une aventure humaine ponctuée de nombreuses soirées, malheureusement considérablement ébranlée dès mars 2020 par l’annonce du premier confinement visant à limiter la transmission du coronavirus au sein de la population française.
« On a beaucoup d’associations et j’ai l’impression que cela unit les étudiants entre eux. » Albane
Une vie étudiante ralentie, loin d’être anéantie
Pour le moment, un retour rapide au quotidien vécu avant 2020 pour les étudiants français semble exclu. À IMT-BS, lors de l’annonce du premier confinement, les activités ludiques se sont « stoppées net », se rappelle Hugo. En effet, le début d’année scolaire n’a pas été simple pour les étudiants d’écoles de commerce, qui ont dû faire face à l’interdiction des soirées pour ralentir l’épidémie du Covid-19. Difficile à avaler lorsqu’on connaît l’importance des festivités dans le quotidien des business schools.
Cependant, la crise n’a pas terni tous les aspects de la vie, puisque les étudiants peuvent encore continuer à se côtoyer au sein du campus, tout en respectant les gestes barrières. « En toute honnêteté, il y a eu beaucoup d’événements. », avoue Albane. « Mais de manière formelle, j’ai juste essayé de respecter au maximum les règles de sécurité. Étant donné que je suis dans le campus, j’arrive à voir des gens et j’évite d’être isolée ». Alors que la précarité et l’isolement des jeunes en études supérieures est une inquiétude dans l’air du temps, IMT-BS semble avoir tenté de protéger au mieux ses membres de la solitude. Des efforts salués par Hugo, ému par les élans de solidarité qui ont eu lieu au sein de l’école de commerce : « Personnellement, je trouve qu’on est assez chanceux dans notre école, grâce aux efforts de responsables et d’autres nombreuses personnes qui ont fait en sorte que les gens se rencontrent, participent à différentes activités. Même si la période est compliquée, on vit notre vie étudiante ! ».
« Il y a énormément d’associations au sein du campus. Beaucoup de personnes partagent leurs passions, autant artistiques, que sportives… Il y a beaucoup d’investissement de la part des étudiants. » Hugo
Fin optimiste, Hugo pense que la vie étudiante reviendra à la normale un jour ou l’autre, malgré un « passage à vide ». Il espère assister à ce moment au cours de ses prochaines années au sein d’IMT-BS, pour forger de derniers bons souvenirs avant d’entrer dans la vie active. Celui-ci se rappelle d’ailleurs avec bonheur des meilleurs moments passés avec ses camarades d’école avant la crise, à commencer par sa semaine d’intégration. « Cela fait partie des événements les plus marquants dès qu’on entre dans le campus. C’est là qu’on peut se rendre compte de la riche diversité que l’on peut retrouver au sein de l’école. », raconte-t-il.
Parmi toutes ses expériences à IMT-BS, le moment marquant d’Albane était la victoire de son BDE lors des sélections : « On ne s’y attendait tellement pas ! Il y a aussi eu la semaine de campagne qui précédait les élections… Cela m’a prouvé que j’aimais tout ce qui venait du terrain et tout ce qui relevait du concret ». Pour elle, l’année 2020 a certes été synonyme de frustration, mais même si elle n’a pas pu profiter de toutes les activités offertes par son école de commerce en temps normal, elle relativise tout autant qu’Hugo : « Je reste frustrée, mais la vie étudiante m’a tout de même donné de la maturité grâce à mon rôle dans le BDE. Cela m’a aussi permis de me reposer et me concentrer sur l’objectif de monter mon entreprise quand les cours étaient à distance ». Une période donc difficile, qui lui a paradoxalement permis d’accélérer sur ses projets d’avenir.
S’il est évidemment plus ardu d’organiser des activités à l’ère post-covid, la crise sanitaire est donc loin d’avoir tué tout semblant de lien à IMT-BS, et encore moins la vie étudiante. Par conséquent, le choix y est toujours très vaste. « On a beaucoup d’associations et j’ai l’impression que cela unit les étudiants entre eux », remarque Albane. Du point de vue de Hugo, la vie étudiante d’IMT-BS est presquetentaculaire et ne risque pas de disparaître de sitôt : « On ne s’en rend pas compte, mais il y a énormément d’associations au sein du campus. Encore aujourd’hui, j’apprends l’existence de collectifs dans l’école. Beaucoup de personnes partagent leurs passions, autant artistiques, que sportives… Je ne m’attendais pas à autant de diversité. C’est vraiment impressionnant. Il y a beaucoup d’investissement de la part des étudiants ».
Des étudiants avec de grandes ambitions
Malgré les complications causées par la crise du coronavirus, les deux jeunes étudiants ne perdent pas le cap et se concentrent sur leurs ambitions ainsi que sur leur future carrière professionnelle ! En effet, IMT-BS forme les élèves pour qu’ils puissent trouver la voie qui leur est indispensable sur le marché du travail. Hugo aspire par exemple à poursuivre ses études à la suite de son bachelor : « Après mes études, et grâce à plusieurs connaissances, je sais que j’ai aussi envie de poursuivre avec un master et peut-être un doctorat. Grâce à cela, je pourrai avoir beaucoup de ressources et de bagages pour travailler en entreprise ou bien en freelance ».
Albane, qui rêve de travailler en tant qu’autoentrepreneur avec un business orienté vers le luxe et l’art industriel, se prépare à développer considérablement son réseau : un atout essentiel pour mener de grands projets d’entreprise. Très heureuse d’avoir entretenu de bonnes relations avec ses professeurs, qui l’ont guidée pour réfléchir à ses pistes de carrière, elle tente d’anticiper et de se construire un bel avenir professionnel. Car finalement, le réseau se fait progressivement et tout naturellement au sein du campus et les étudiants sont soutenus par leurs aînés : « Les professeurs nous épaulent vraiment. Une matière appelée Business Project m’a permis de monter mon projet d’autoentrepreneur. Grâce à cela, je vais pouvoir mener à bien mon projet de start-up ! Avec des profs qui nous suivent énormément, et qui prennent du temps pour nous, cela rend tout cela agréable et encourageant. », s’enthousiasme Albane. Prochaine étape pour elle : le Concours Passerelle 2, dont IMT-BS fait partie, pour suivre un Master Management Entrepreneuriat, durant lequel elle aura probablement aussi son lot de vie étudiante !