C’est la rentrée pour les profs en devenir. L’inscription aux concours de l’enseignement vient d’ouvrir, du 8 septembre au 13 octobre 2016. Avec l'agrégation, le CRPE, le CAPES, le CAPET, le CAPEPS et le CAPLP, au total, 25 000 postes sont à pouvoir. Pour le moment, le ministère n’a pas communiqué sur le nombre de places disponibles par concours et par filière. Le 31 août dernier, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation, s’est exprimée, lors de la conférence de presse de rentrée, sur la création des postes dans l’enseignement : à ce jour, 42 338 postes ont été créés et pour 2017, « l’objectif sera atteint d’ici l’an prochain », soit la création de 60 000 postes sur cinq ans. Nombreux sont pourtant ceux à douter du succès du projet.
Pour s'y retrouver entre les différents concours, le site devenirenseignant.gouv.fr renseigne et guide les candidats dans leurs choix. Avec la création de 25 000 postes pour 2017, le secteur de l’éducation espère faire naître des vocations : lors de la session précédente, beaucoup de postes sont restés vacants, notamment dans le domaine littéraire et chez les professeurs des écoles.
Redynamiser les sciences humaines
Plusieurs disciplines observent une pénurie de candidats et d’admis. Les sciences humaines en particulier voient chaque année leurs effectifs baisser : l’année dernière, selon les chiffres du Snes-FSU (Syndicat National des Enseignements de Second degré), le Capes n’a pas rempli ses objectifs. En tout, selon les syndicats de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire), 23 % des postes ouverts aux différents types de concours restaient vacants. Au Capes, les lettres classiques, les lettres modernes, ou encore l’allemand ont observé une chute du nombre de postulants. L’enjeu aujourd’hui, est alors de redynamiser ces disciplines, pourtant essentielles dans l’enseignement secondaire. L’agrégation avait aussi majoritairement chuté dans les sciences humaines. Le cru 2017, sauf miracle, devrait encore connaître des difficultés de recrutement. En cause, des filières en manque de candidats et des salaires trop bas pour des diplômes élevés, notamment après six ans de blocage du point d’indice des fonctionnaires.