Quoi de mieux qu’apprendre à conduire avec ses proches ? Apprendre à conduire avec un moniteur d’auto-école peut-être. Beaucoup te diront que s’entraîner avec ses parents, c’est aussi prendre leurs mauvaises habitudes au volant. Si ce n’est pas totalement faux, c’est tout de même un formidable moyen de se familiariser avec cet exercice et de maximiser ses chances d'obtenir son permis de conduire. Un gain de temps précieux quand on sait que, en 2022, le taux d’échec à cet examen était de 43%.
La conduite accompagnée : qu’est-ce que c’est ?
La conduite accompagnée est LE dispositif incontournable pour te permettre de t’entraîner sans te ruiner en heures de conduite avec un moniteur. Ici, tu pourras profiter des trajets avec tes parents, que ce soit pour aller en cours – et crâner face à tes amis – ou en vacances, pour mettre les mains derrière le volant.
Toutefois, la conduite accompagnée n’est pas totalement ce que tu crois. Ce n’est pas une, mais trois formules différentes : l’AAC (apprentissage anticipé de la conduite), la conduite encadrée et la conduite supervisée. Dans chacun des cas, l’obtention du code est obligatoire pour pouvoir prendre le volant. Diplomeo te présente chacun des dispositifs !
L’apprentissage anticipé de la conduite
L’AAC est la formule que tout le monde a en tête quand on évoque la conduite accompagnée. Il s’agit d’une solution ouverte à tous les jeunes dès l’obtention du code, à partir de 16 ans. D’après les données du gouvernement, 75% des lycéens ayant opté pour l’apprentissage anticipé de la conduite avaient réussi l’épreuve pratique du permis de conduire, contre 52% pour ceux qui n’ont pas bénéficié de ce dispositif.
Il faut avoir effectué les 20 heures de conduite réglementaires et bénéficier de l’accord de ton représentant légal pour profiter de ce dispositif. Attention : l’assureur de la voiture doit également valider le recours à ce dispositif, en acceptant de couvrir les risques pour le jeune conducteur. Ton moniteur doit aussi avoir identifié un niveau suffisant en matière de :
- Maîtrise du véhicule
- Position sur la chaussée
- Capacité à franchir une intersection
- Circulation dans des conditions classiques sur route et en ville.
Un rendez-vous pédagogique doit être fixé entre l’auto-école, le jeune conducteur et son accompagnateur. Une fois l’autorisation de l’apprentissage anticipé de la conduite accordée, il faut remplir deux conditions pour la valider : conduire un an minimum et dépasser les 3 000 kilomètres parcourus. Deux rendez-vous sont fixés avec un formateur pendant toute la durée de l’AAC.
La conduite encadrée
La conduite encadrée est un cas bien particulier de conduite accompagnée. Elle s’adresse à tous les lycéens de 16 ans qui suivent une formation professionnelle. Elle doit être réalisée durant une formation et dure en général deux ans. Pour en profiter, il faut avoir l’accord du directeur de ton école ou lycée et réaliser un rendez-vous entre ton moniteur et le professeur qui sera chargé de l’enseignement de la conduite dans le cadre de ta formation professionnelle.
La conduite encadrée est destinée à tous les lycéens dont la maîtrise de la conduite d’un véhicule fait partie du cœur de la formation. C’est notamment le cas pour le bac pro conducteur d’engins : travaux publics et carrières. Toutefois, il permet aussi d’obtenir le permis B, pour des véhicules légers.
La conduite supervisée
Cette formule s’adresse à tous ceux qui n’ont pas profité de l’AAC avant leur majorité. Accessible à partir de 18 ans, elle permet de pratiquer la conduite avec un proche, une fois que tu auras validé ton code de la route et suivi 20 heures de conduite au minimum. Ton moniteur doit donner son accord, tout comme l’assureur du véhicule que tu piloteras durant ta période de conduite supervisée.
Contrairement à l’AAC, ce dispositif n’impose pas de durée ni de distance minimale à parcourir. Elle ne réduit pas non plus la période probatoire durant laquelle tu n’as que 6 points. Il faudra, comme pour une formation classique au permis de conduire, patienter 3 ans avant d’obtenir tes 12 points sur ton permis de conduire.
Les avantages et les inconvénients de la conduite accompagnée
Tous ces dispositifs de conduite accompagnée présentent un avantage : le fait de s’entraîner, sous la surveillance d’un proche ou d’un enseignant, permet de réduire drastiquement les chances d’échouer à l’examen du permis de conduire. Dans le cas de l’AAC, il permet même de réduire la période probatoire de trois à deux ans. Ainsi, tu gagnes 3 nouveaux points tous les ans contre 2 pour ceux qui ont opté pour la conduite supervisée ou qui n'ont pas bénéficié de la conduite accompagnée.
Autre atout de ces dispositifs, la possibilité, chez certains assureurs, de profiter d’un tarif préférentiel. En effet, certaines entreprises considèrent que la conduite accompagnée permet aux jeunes conducteurs de gagner certains réflexes indispensables, entraînant une baisse des risques d’accident.
Malgré tout, ces dispositifs affichent quelques inconvénients. Le premier et le plus évident, ce sont les mauvaises habitudes de conduite que tu peux avoir de tes parents qui te disent : « non, mais pas besoin de s’arrêter au stop. Il n’y a jamais personne de toute façon ». En règle générale, on conseille aux étudiants de garder 1 ou 2 sessions de conduite avec un moniteur pour gommer ces biais avant de passer le permis. Autre désavantage : si ton accompagnateur a peu de disponibilités, c’est autant de temps que tu ne passes pas sur la route à t’entraîner. Il faut donc bien choisir la personne de ton entourage qui t’accompagnera sur ce grand projet.
Toutefois, la conduite accompagnée offre bien plus d’atouts et c’est grâce à l’aisance que tu développeras, avec l’entraînement, que tu pourras t’assurer d’obtenir ton permis. De quoi gagner un peu en indépendance.