IFSI, logement universitaire, réformes : le point des annonces d’Élisabeth Borne pour le supérieur

Dans une allocution qui présente la feuille de route du gouvernement des “100 jours” ce mercredi 26 avril, la Première ministre a esquissé des mesures pour l’éducation et le supérieur. 
Mis à jour le / Publié en avril 2023
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© Capture d’écran 

Du nouveau pour l’enseignement supérieur dans les prochaines semaines ? La Première ministre, Élisabeth Borne, a revu sa copie ce mercredi 26 avril, à la suite de la présentation de la feuille de route de l’agenda législatif des « 100 jours ». 

Au menu : emploi, transition écologique, pouvoir d’achat, sécurité, mais aussi des annonces en matière d’éducation. La locataire de Matignon a présenté un plan « pour la jeunesse » pour les prochaines semaines. 

Cela passe notamment par un « plan d’urgence » pour les logements universitaires « dégradés » de l’Hexagone. Une mesure qui intervient dans la foulée de l’annonce sur la réforme des bourses portée par Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur. 

Rentrée 2023 : Élisabeth Borne annonce des places supplémentaires dans les IFSI 

Afin d’apporter une solution au recrutement des professionnels qui vient à manquer dans les établissements de santé, Élisabeth Borne a annoncé la création de 2 000 places supplémentaires dans les IFSI (Instituts de formation en soins infirmiers). «C’est une augmentation de 4 000 places en deux ans et des infirmiers en plus pour les prochaines années », a-t-elle ajoutée. 

Une mesure qui intervient dans le cadre du plan France 2030 et l’accélération de la « formation sur les métiers d’avenir », selon la Première ministre. 

La ministre a également annoncé un chantier pour l’orientation : cela passe par l’accélération de la réforme du lycée professionnel et une « montée en puissance des programmes de formation » dans l’enseignement supérieur. 

SNU : « Ce ne sera pas obligatoire demain matin »

Interrogée sur le Service national universel ce matin dans les 4 V sur France 2, la Première ministre a réagi. Elle souhaite poursuivre les concertations. « Un objectif, c’est que plus de jeunes s’engagent (…) mais ce ne sera pas obligatoire demain matin », affirme Élisabeth Borne.

Le SNU va-t-il devenir obligatoire ? 🗣 ‘On verra, poursuivons les consultations. (…) Mais ça ne sera pas obligatoire demain matin’, rassure la Première. ministre. pic.twitter.com/kq5vVrVXth

— franceinfo (@franceinfo) April 27, 2023

Ce dispositif porté par Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, a fait l’objet de vives polémiques ces dernières semaines. Le média Politis a révélé des incidents concernant des affaires de violences sexuelles et de racisme lors de séjours du SNU. 

Puis, le 17 avril dernier, un incident s’est produit à la suite d’un stage vacances dédié au dispositif dans les Hautes-Alpes. 17 jeunes ont été hospitalisés après un bivouac lié à une expérimentation du SNU. « De nombreux adolescents ont été pris de vomissements, d’évanouissements ou de crises de panique », rapporte BFMTV

« Rien de concret » : les oppositions fustigent un discours « creux » et « inutile»

La prise de parole de la Première ministre n’a visiblement pas suffi à apaiser les tensions. Cyrielle Chatelain, présidente du groupe des écologistes-NUPES à l’Assemblée nationale, dénonce un « exercice creux et inutile ». Il faut dire que l’ambiance n’est pas au beau fixe pour le gouvernement ces derniers mois, notamment dû à l’adoption de la loi très controversée de la réforme des retraites.

Conférence de presse des #100jours d’@Elisabeth_Borne : un exercice de style creux et inutile. La prochaine fois, pour nous présenter le calendrier de travail parlementaire un courrier suffira.

— Cyrielle Chatelain (@Cyrielle_Chtl) April 26, 2023

Même son de cloche pour la droite. Aurélien Pradié, député les Républicains du Lot, a indiqué : « Le niveau d’impuissance et de renoncement de la Première ministre est terrifiant ». 

Le niveau d’impuissance et de renoncement de la Première ministre est terrifiant. Elle renonce sur tout. Sur l’immigration, sur le partage de la valeur, sur les grandes urgences du pays, sur l’usage du 49-3. Combien de temps encore va-t-on laisser notre démocratie et notre…

— Aurélien Pradié (@AurelienPradie) April 26, 2023

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