L’heure des traditionnels vœux Parcoursup a sonné ! Les lycéens de terminale et les étudiants en réorientation ont jusqu’au jeudi 14 mars 2024 pour exprimer leurs souhaits d’orientation pour la rentrée 2024.
Un mot clé : le choix. Les candidats peuvent saisir des vœux parmi près de 23 000 formations référencées sur la plateforme. Un cadre : la sélection. Les candidats disposent désormais d’un nouvel outil gratuit afin d’y voir plus clair dans les admissions des années précédentes et d’affiner leurs choix : SupTracker.
Ce matin, au micro de France Inter, Nagui Bechichi a présenté l’outil dont il est le co-fondateur. L’origine géographique des candidats, la part des bacheliers avec mention dans les admis, la proportion de filles qui candidatent… SupTracker vient compléter les informations que révèlent déjà les fiches des formations sur Parcoursup.
Opaque, #Parcoursup ? Un moteur de recherche éclaire le système d'affectation des futurs étudiants ➡️ https://t.co/ytFJaHzpkd
Écoutez @NaguiBechichi, économiste, co-fondateur de #SupTracker, au micro de @MathildeMunos dans #le57Interpic.twitter.com/JchQSDfmTS
— France Inter (@franceinter) January 17, 2024
« Un outil gratuit d’aide à l’orientation »
Interrogé par Mathilde Munos au micro de France Inter, Nagui Bechichi, économiste de l’éducation affilié à l’institut des politiques publiques et co-fondateur de SupTracker, présente cette nouvelle béquille de l’orientation.
Selon ses mots, il s’agit d’un « outil gratuit d’aide à l’orientation » qui permet d’analyser les données open data issues de la plateforme Parcoursup. Elles peuvent « éclairer sur les pratiques de recrutement » des différentes formations et sont publiques, mises à disposition par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Toutefois, Nagui Bechichi rappelle « qu’il faut quand même aller les chercher ». Il se propose d’en simplifier l’accès et la lecture grâce à son outil. L’analyse se veut « facile » et « visuelle ». « Tous les chiffres sont accompagnés de descriptions pour aiguiller les utilisateurs qui ne comprendraient pas certaines informations », précise-t-il.
Parmi les utilisateurs : les lycéens et les étudiants surtout. Ils peuvent voir le profil des candidats des sessions précédentes pour chaque formation, ainsi que les profils des admis. L’objectif ? Qu’ils puissent « en tirer des enseignements et éclairer leur choix d’orientation ».
L’outil également développé par Antoine Prévotat, élève à l’École Normale Supérieure, vise d’autres profils. Dans le détail, « toutes les personnes qui gravitent autour » de la procédure Parcoursup. Nagui Bechichi cite les parents, les enseignants, les professeurs principaux et les conseillers d’orientation. Il identifie ces professionnels comme « les intermédiaires les plus pertinents pour tirer au mieux profit de Suptracker ».
Les statistiques par formation : « la page la plus forte »
Concrètement, SupTracker est un site internet avec un moteur de recherche. Il y a plusieurs pages : statistiques par formation, comparatif de formations, l’orientation par spécialités au bac et l’orientation selon le profil des candidats.
Pour Nagui Bechichi, la page des statistiques par formation est « peut-être la page la plus forte et la plus complémentaire » aux informations déjà lisibles sur Parcoursup. Elle donne accès à plusieurs chiffres pour chaque formation, classés selon le profil des candidats admis et les indicateurs de sélectivité.
Il y a deux façons de procéder pour trouver les données de la formation convoitée : entrer l’URL de la page de la formation — disponible sur sa fiche Parcoursup — dans le moteur de recherche ou rechercher la formation directement dans le moteur de recherche.
Lorsque Mathilde Munos évoque un risque d’autocensure de la part des candidats devant toutes ces données précises, l’économiste de l’éducation insiste sur le caractère essentiellement informatif du site : « L’information, c’est primordial ». D’ailleurs, on peut lire sur la page d’accueil que « SupTracker est un outil neutre et ne fournit aucun conseil ni avis quant au projet d’orientation des candidats ».