Études de santé : quelles sont les spécialités les moins demandées ?

La 6e année d’études de médecine débouche sur l’accès au 3e cycle d’études, avec l’internat. Les étudiants peuvent être affectés dans pas moins de 44 spécialités différentes. Pédiatrie, chirurgie thoracique, médecine d’urgence, psychiatrie… Simple curieux ou étudiant en quête de sens, tu veux savoir lesquelles attirent le moins ? Diplomeo fait le point !
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© Adobe Stock / NanSan

Les études de médecine comptent plusieurs temps forts. Parmi ceux-là, il y a les épreuves de fin de second cycle, qui interviennent lors de la 6ᵉ année d’études : les EDN — épreuves dématérialisées nationales — et les ECOS — examens cliniques objectifs et structurés. L’enjeu pour les étudiants : effectuer leur internat dans la ville et la spécialité de leur choix

L’accès au troisième cycle des études de médecine s’opère selon plusieurs critères, dont son rang aux différents classements et le nombre de postes offerts dans la spécialité visée. Pour multiplier ses chances d’affectation, exercer dans une spécialité qui manque de bras ou par pure curiosité : connaître les spécialités de médecine les moins demandées à l’issue des épreuves de 6ᵉ année peut s’avérer utile. Diplomeo fait le point !

Le top 5 des spécialités avec des places vacantes en 2023

Depuis la rentrée 2023-2024, les épreuves de fin d’externat sont organisées autour de 3 composantes

  • Les EDN — épreuves dématérialisées nationales : ont lieu en octobre et comptent pour 60 % de la note finale
  • Les ECOS — examens cliniques objectifs et structurés : organisés en mai et comptent pour 30 % de la note finale 
  • La note de parcours universitaire : compte pour 10 % de la note finale

Les étudiants qui ont effectué leur rentrée en internat, au titre de l’année universitaire 2023-2024 n’étaient pas encore concernés par la réforme : ils sont passés par les anciennes ECN — épreuves classantes nationales. Celles-ci ont eu lieu en juin 2023. La publication des résultats et la campagne d’affectation s’étendaient de fin juin à septembre, pour un démarrage en internat en novembre.

🔎 Pour la session d’ECN 2023 (la dernière avant l’entrée en vigueur de la réforme), plus de 9000 places étaient ouvertes en internat, toutes filières confondues. Voici les 5 spécialités de médecine qui affichaient les taux de complétion les plus bas, après affectation :

RangSpécialitéNombre de postes ouvertsTaux de complétion
1Santé publique8765 %
2Médecine et santé du travail11678 %
3Gériatrie19686 %
4Biologie médicale10887 %
5Psychiatrie54788 %

Sources : Arrêté du 31 juillet 2023 fixant au titre de l’année universitaire 2023-2024 le nombre d’étudiants susceptibles d’être affectés à l’issue des ECN et les statistiques ECN 2023 par spécialités, éditées par le site MedShake.

La psychiatrie : les professionnels tirent la sonnette d’alarme

Depuis plusieurs années déjà, la psychiatrie fait partie des spécialités qui attirent le moins les internes. Pourtant, les places en internat ne cessent de grimper. Après la médecine générale, la psychiatrie est la 2e spécialité qui offre le plus de places. Sur 547 postes ouverts en 2023, 67 n’ont pas été pourvus en 2023. 

Du côté des besoins, il faut aussi dire que ceux-ci ne cessent d’exploser. 1 Français sur 5 est touché par des troubles psychiques ou une maladie mentale : c’est un des nombreux chiffres évocateurs mis en avant par le baromètre sur l’état de la psychiatrie en France, publié par le Collège national des universitaires en psychiatrie (CNUP). 

L’enquête révèle également que près de 9 Français sur 10 reconnaissent l'utilité sanitaire et sociale de la psychiatrie. Les métiers de la psychiatrie devraient alors ne pas disparaître de sitôt et pourraient constituer des choix de carrière pertinents. 

La médecine générale : une autre spécialité qui perd en attractivité

La médecine générale est la spécialité qui chaque année enregistre le plus grand nombre de places disponibles en internat. En 2023, 3 848 étudiants y ont été affectés. Pourtant, elle ne fait pas partie des spécialités choisies par les étudiants qui se retrouvent en haut du classement. En d’autres termes : elle ne fait pas partie des premiers choix d’affectation. 

En parallèle, l’ensemble du territoire est touché de plein fouet par une pénurie de médecins généralistes. Pour pallier ce manque, le gouvernement réfléchit à plusieurs mesures. En tête : le programme Hippocrate qui pourrait venir compléter le Contrat d’engagement de service public (CESP). 

💡 Pour rappel, ce dernier concerne les étudiants de 2ᵉ et 3ᵉ cycle et leur permet de s’engager, pour une durée de 2 ans minimum, à exercer leurs fonctions, à compter de la fin de leur formation, dans un désert médical. En contrepartie, ils perçoivent une allocation mensuelle de 1 200 € — en plus du salaire d’interne classique — durant leurs études et pour une durée correspondant à celle de leur engagement. 

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