Pour s’inscrire dans le supérieur, une seule plateforme : Parcoursup. Si elle est assez critiquée, elle a le mérite de faciliter l’inscription dans le supérieur. Avec un seul site et un dossier unique, il est possible de candidater jusqu’à une vingtaine de formations en quelques clics.
Peu d’étudiants se rendent compte de la chance qu’ils ont d’avoir un guichet unique via lequel ils peuvent s’inscrire facilement dans le supérieur. Toutefois, d’autres pays commencent à s’organiser afin de proposer des dispositifs similaires. Comment s’oriente-t-on à travers le globe ? Petit panorama.
Aux États-Unis : un système en cours de rodage
Malgré la multiplication des universités, city colleges et community colleges, les Américains doivent aujourd’hui encore postuler individuellement auprès de chaque établissement. Ce dossier contient généralement une lettre de motivation ou un essai sur une question imposée par l’institution. Il faut aussi fournir les résultats académiques et le score obtenu au SAT – pour scholastic aptitude test. Cet examen vise à évaluer les capacités des candidats en compréhension de texte, rédaction et mathématiques.
Dans la plupart des cas, un entretien de motivation est également obligatoire pour être jugé admissible et ainsi espérer intégrer l’université de ses rêves. Dans les plus grands lycées du pays, certaines universités envoient des responsables d’admission pour organiser des journées d’oraux.
Depuis peu, plusieurs universités se sont réunies autour d’un même site : Common App, une plateforme qui permet de faciliter la recherche d’informations sur les formations post-lycées, et de mutualiser les dossiers et procédures d’inscription.
Au Royaume-Uni : une plateforme qui ringardise Parcoursup
Les étudiants britanniques peuvent compter sur l’UCAS, pour Universities and Colleges Admissions. Il s’agit d’un système similaire à Parcoursup qui gère directement les candidatures aux formations universitaires. La plateforme va même plus loin en permettant de s’inscrire à :
- Des cursus en apprentissage
- Des formations post-bachelor
- Des alternances
- Des stages
- Des jobs
- Des événements
En plus de permettre une procédure d’inscription facilitée, UCAS offre de nombreuses informations sur les formations. Il donne même un aperçu des cours et du programme de certains cursus, à travers des vidéos de témoignage.
Le petit plus ? La possibilité de faire des recherches par région ou par établissement, en consultant ainsi toutes les formations proposées par une université en particulier ainsi que la vie étudiante sur le campus.
En Allemagne : un système à double vitesse
L’Allemagne propose deux systèmes d’admission pour les cursus post-Abitur (équivalent outre-Rhin du baccalauréat). Ceux qui souhaitent rejoindre des cursus sélectifs (sur concours ou autre) doivent absolument passer par le Hochschulstart. Il s’agit d’une plateforme qui centralise la procédure d’inscription dans le supérieur, uniquement pour les formations dites à accès limité.
En revanche, pour les autres cursus plus généralistes qui offrent plus de places aux candidats, il faut postuler directement à chaque établissement. Toutes les universités ont leur propre système d’admission. Elles exigent des pièces bien particulières, comme une sorte de lettre de motivation qui revient sur l’intégralité du parcours du candidat, en détaillant les compétences acquises et les apports en lien avec le cursus.
Au Canada : des modalités différentes selon les provinces
Tous ceux qui souhaitent poursuivre leurs études au Canada doivent se familiariser avec les processus d’inscription uniques à chaque province. Certaines d’entre elles possèdent tout de même des équivalents de la plateforme Parcoursup, mais elles ne mutualisent la procédure que pour les universités d’une seule et même région. C’est le cas en Ontario par exemple, avec le OUAC (Ontario Universities’ Application Centre).
Étudier au Canada : comment l’Université de Montréal recrute ses étudiants étrangers ?
Dans les autres territoires, comme le Québec, il faut postuler directement auprès de chaque établissement. À noter : les pièces à fournir dans son dossier peuvent diverger selon les universités, mais aussi selon les formations de ces institutions. Deux cursus au sein d’un même établissement peuvent exiger des dossiers totalement différents !
Au Québec, les formations de premier cycle s’appellent des baccalauréats. Les passionnés d’arts devront donc s’inscrire au baccalauréat d’arts plastiques. Il ne leur sera pas demandé de retourner sur les bancs du lycée.
En Chine : un équivalent de Parcoursup pour se repérer
La Chine a déployé le CUCAS – pour China’s University and College Admission System. Cette plateforme affiche de nombreuses similitudes avec son homologue français. On y retrouve des informations sur les cursus, la possibilité de transmettre son dossier directement via le site, mais aussi de suivre les propositions de réponse des établissements.
Le petit plus ? Des pages dédiées aux universités permettent de découvrir les frais de scolarité, les différents programmes proposés par cette dernière ainsi que les infrastructures qui abritent la vie étudiante. Quelques informations sont également disponibles sur les logements étudiants, afin d’avoir une idée du budget à débourser pour aller étudier dans cet établissement.
En Espagne : un système unique pour chaque région
L’Espagne affiche une procédure d’orientation similaire à ce que l’on peut retrouver au Canada. Chaque communauté autonome propose des dispositifs uniques. Certaines régions ne possèdent qu’un ou deux établissements d’enseignement supérieur, comme c’est le cas pour les îles Baléares. Ainsi, les étudiants sont amenés à postuler directement auprès de l’université locale.
Pour les autres régions, il se peut que des plateformes équivalentes à Parcoursup existent. Les candidats peuvent y retrouver des informations sur les universités de la communauté autonome, envoyer directement leur dossier et suivre leurs candidatures. En Catalogne, il est possible de passer par Canal Universitats, au sein de la communauté de Valencienne, le site dédié au supérieur est GVA.
En Espagne, le processus d’admission des universités s'étale tout au long de l’année, selon les régions. Certaines imposent de finaliser ses vœux en novembre quand d’autres opèrent cette procédure en février.
En Italie : un Parcoursup pour locaux et internationaux
L’Italie possède également sa propre plateforme d’accès au supérieur équivalente à Parcoursup. Il s’agit d’UniversItaly. En plus de fournir des informations sur les cursus, ce site dévoile des classements thématiques des meilleures formations. Il permet aussi d’obtenir de nombreux renseignements sur les bourses qu’il est possible de toucher.
Différence importante avec Parcoursup : UniversItaly est un guichet unique d’inscription pour les locaux, mais aussi pour les étudiants internationaux. Le petit plus ? Il donne des ressources précieuses sur la vie en Italie. Transports, santé, numéros utiles : toutes les informations sont là pour réaliser ses études sereinement.
Au Maroc : un portail dédié aux formations sélectives
Le Maroc a déployé Tawjihi, une plateforme qui est dédiée aux établissements publics qui recrutent sur concours. Elle permet d’obtenir la liste des écoles et des concours disponibles après le bac, mais aussi de constituer et déposer directement son dossier auprès de l’université. Les candidats peuvent ensuite consulter l’évolution des propositions d’admission.
Au Maroc, la procédure d’inscription dans le supérieur est assez courte et se déroule durant l’été. Les candidats sont amenés à formuler leurs vœux et déposer leur dossier mi-juillet. Ils reçoivent leurs premières propositions début août.
