Le secteur du numérique manque de talents. C’est le constat qu’a dressé l’Institut Montaigne dans sa dernière étude. Selon le think tank, en 2022, près de 10 % d’emplois du web n’ont pas été pourvus, alors que cette branche présente une croissance trois fois plus importante que la moyenne.
Pour y faire face, l’Institut Montaigne estime que 845 000 personnes doivent être formées entre 2023 et 2030. Logiquement, de nombreux employeurs proposent des salaires attractifs selon la spécialisation.
Quels sont les métiers du digital les mieux payés et pourquoi ? Quels sont leurs avantages et inconvénients ? Diplomeo fait le point.
Quels sont les métiers les mieux payés en informatique en 2024 ?
Responsable affiliation et partenariats : last but not least
On commence avec 42 000 euros bruts annuels. Ce chiffre se traduit par un salaire brut d’environ 2 730 euros par mois. C’est le salaire le plus bas de ce top 10 et c’est la somme qu’un responsable affiliation et partenariats junior peut espérer.
Sa mission ? Mettre en place des partenariats stratégiques et cohérents avec les sites internet d’autres marques dans le but de générer du trafic sur son propre site ou celui de son client. Il déploie les campagnes d’affiliation et s’assure de leur bon déroulement.
Le responsable des partenariats est généralement diplômé d’école de commerce ou de marketing, d’un niveau bac+3 à bac+5.
Chargé d’acquisition de trafic : non, il ne gère pas le trafic routier
C’est un professionnel du marketing digital. Le chargé d’acquisition, ou traffic manager en anglais, s’occupe de programmer, gérer et optimiser les stratégies d’acquisition et de développement de trafic du site internet de ses clients. Il peut aussi bien s’agir de campagnes publicitaires payantes que de référencement naturel (SEO).
À l’instar du précédent métier, on peut le retrouver en agence, dans de grandes entreprises ou encore chez l’annonceur. Il peut travailler à son compte ou être salarié. Avec une rémunération brute annuelle allant jusqu’à 42 000 euros, cette profession fait partie des mieux payées. Pour ton information, le métier de growth hacker ressemble à s’y méprendre à celui-ci. Ce professionnel de la croissance rapide touche le même salaire que le chargé d’acquisition.
Le métier de traffic manager nécessite une formation solide en marketing, communication ou en informatique, de niveau bac+3 à bac+5.
Data analyst : celui pour qui les données n’ont aucun secret
Il fait parler les chiffres. En charge de l’analyse des données collectées par une entreprise, le data analyst, ou web analyst, occupe un poste clé dans l’aide à la décision. Ses compétences en informatique et statistiques lui permettent d’identifier des tendances afin d’optimiser les processus dans l’entreprise.
Le métier de data analyst est un métier en tension. Il fait donc naturellement partie de ceux qui proposent les salaires les plus attractifs du digital en sortie d’études. Pour devenir data analyst, un master en informatique, management, statistiques, ou encore marketing, voire une double spécialisation, est nécessaire.
Tout comme la gestion de projet agile, l’analyse de données est récompensée par 2 900 euros bruts par mois pour un débutant.
Product owner : le chef d’orchestre du produit
L’écart se creuse. Le product owner est un chef de projet digital. Son rôle est de superviser des projets digitaux en utilisant la méthode agile. Au quotidien, il déploie et supervise le développement des produits ou services de l’entreprise pour laquelle il travaille. De la conception à la stratégie marketing en passant par le business, le product owner intervient à toutes les étapes du produit.
Un jeune PO, comme on l’appelle dans le jargon, peut percevoir entre 38 et 45 000 euros bruts annuels, soit 2 900 euros bruts mensuels. Il est généralement issu d’une formation de type bac+3 ou bac+5 en marketing digital, e-commerce ou encore transformation digitale.
UX designer : pour une expérience digitale sans accroc
L’expérience utilisateur est son cheval de bataille. En effet, l’UX (user experience) designer facilite la visite d’un utilisateur sur une plateforme digitale. C’est simple, il doit rendre cette visite virtuelle la plus simple et agréable possible. Applications mobiles, sites web, logiciels… Les interfaces utilisateurs n’ont aucun secret pour cet expert du numérique.
Aujourd’hui, les masters en UX design commencent à voir le jour dans les écoles spécialisées. Un diplôme supérieur ou une expérience professionnelle dans le graphisme ou le multimédia sont également utiles pour exercer cette profession.
L’UX designer junior perçoit un salaire entre 40 et 50 000 euros brut annuel. C’est 10 000 euros de moins que le maximum que peut espérer le lead developer.
Lead developer : pure métier de la tech
On rentre dans le top 5. Le lead developer (oui encore de l’anglais !) est aussi appelé tech lead. Son travail consiste à diriger une équipe de développeurs aussi bien dans une startup que dans une multinationale. Au-delà de ses compétences techniques de développeur, il est aussi manager et chef de projet. Au quotidien, il supervise des projets techniques de leur conception jusqu’au produit fini.
La technologie étant en plein essor, ce professionnel du digital peut prétendre à un salaire entre 50 000 et 60 000 euros bruts en début de carrière. Pour devenir lead dev, là encore, les études longues dans le domaine de l’informatique sont à l’honneur.
Architecte sécurité et cybersécurité : on rentre dans le dur
Les architectes dominent la tête de ce classement. Bâtir une grande entreprise, c’est bien. Cependant, la cybercriminalité peut faire s’écrouler en un rien de temps une institution ou une marque qui a mis des années à être construite. C’est pourquoi les experts de la sécurité informatique ont le vent en poupe.
Étant donné le nombre de data qu’une entreprise peut emmagasiner, la sécurité informatique est un enjeu de taille. Pour éviter tout risque, mais aussi pour pouvoir réagir promptement en cas de cyber-attaques, ces experts de la web sécurité sont grandement sollicités. Au début de sa carrière, l’architecte sécurité peut déjà percevoir 65 000 euros bruts annuels. Un bac+5 en cybersécurité est requis pour atteindre ce poste.
Architecte cloud : il peut concevoir n’importe quel outil
C’est un ingénieur du cloud. Tu sais, cet espace en ligne où tu stockes tous tes fichiers, même les plus sensibles. Eh bien, les entreprises font de même. Il leur faut donc un garant de la sécurité des big data.
Il est également amené à concevoir des solutions logiciels, des systèmes d’information (comme un CRM) et d’autres outils digitaux utiles à son employeur ou à son client. Son objectif principal est d’augmenter les performances technologiques de ce dernier.
La plupart des architectes cloud sont diplômés d’une école d’ingénieurs ou d’un master 2 en informatique et d’une grande expérience professionnelle. Ce métier relativement récent et très prisé est rémunéré entre 60 000 et 70 000 euros bruts par an.
L’architecte cloud travaille en étroite collaboration avec son homologue technique.
Architecte technique : non, il ne conçoit pas de bâtiments
Il conçoit l’architecture technique des SI (Systèmes d’information). Pour ce faire, il coordonne l’ensemble des moyens informatiques de ces derniers en termes de bases de données, matériel, réseaux, systèmes d’exploitation…
Puisqu’il travaille avec elles, cet architecte est naturellement garant de la bonne gestion des données et de leur sécurité. En tant que deuxième des métiers les mieux payés du digital à l’heure actuelle, il touche un salaire annuel brut de 65 000 à 75 000 euros.
L’architecte technique doit posséder un bac+5 dans le domaine ainsi qu’un minimum de dix années d’expérience.
Data architect : le métier le mieux payé du digital
Lui aussi est acteur de la cybersécurité. En tant que tel, il sécurise les informations en sa possession afin qu’aucune fuite ni perte ne puisse être enregistrée. Mais, la mission première du data architect ou architecte data est d’optimiser la collecte, la gestion et le stockage des données numériques de l’entreprise.
À ses débuts, un data architect junior peut gagner jusqu’à 85 000 euros brut par an, soit un salaire mensuel brut de 7 000 euros. Master en informatique, master spécialisé en big data ou data science ou encore diplôme d’ingénieur… toutes ces formations supérieures sont à ajouter à plusieurs années de carrière pour accéder à cette fonction.
Évidemment, cette liste n’est pas exhaustive. D’autres métiers liés à la technique, au marketing ou à la communication présentent des salaires attractifs (entre 40 et 50 000 euros annuels bruts). Par exemple :
- développeur full stack
- data protection officer
- responsable marketing digital
- responsable communication digitale
- chef projet erp (enterprise resource planning)
- chef projet moa (maîtrise d’ouvrage)
- etc.
Évidemment, ces rémunérations sont des fourchettes moyennes, car le salaire dépend du lieu géographique ou du type d’entreprise où tu exerces ton métier. Quoi qu’il en soit, ça te donne une petite idée. À toi l’univers du digital !