Elle est l’un des huit organes vitaux de l’entreprise et est en plein renouvellement : la comptabilité. Contrairement à sa sœur — la finance —, cette discipline peut pâtir d’une image négative : inertie, ennui, en bref, une activité qui vieillit. Et pourtant, elle est bien au cœur de la vie des affaires et compte toute une variété de métiers.
Gestionnaire de paie, responsable comptable ou expert-comptable ne sont pas les seules carrières qui constellent l’univers de la compta. D’autres perspectives encore et de nouvelles manières de faire vont apparaître très prochainement, notamment grâce à l’émergence de l’IA générative.
DCG et DSCG : des formations complètes pour un large éventail de compétences
Les opportunités en comptabilité sont nombreuses pour ceux qui tendent l’oreille. Parmi ces initiés et passionnés attentifs aux changements, il y a l’IFCE Strasbourg. Depuis 1989, l’Institut de formation comptable européen forme des assistants, responsables et stagiaires experts comptables.
La préparation au DSCG que propose l’établissement se positionne dans le top 20 Eduniversal des meilleures formations de niveau bac+5 en expertise comptable (comptabilité — contrôle — audit).
« Un DCG (bac+3) et un DSCG (bac+5), ce sont les diplômes les plus complets », explique Jean-Michel Baumann, le responsable de la filière expertise comptable de l’établissement et également membre de l’ANECS (Association nationale des experts-comptables et des commissaires aux comptes stagiaires). « L’offre de matières est tellement vaste, qu’à la fin, on est capable de monter une entreprise, de la gérer, de la manager, d’être rentable et de faire la saisie comptable », précise-t-il.
Pour ajouter toutes ces cordes à son arc, il faut néanmoins être motivé. « Le DCG est ultra-complet, mais il fait peur, car il représente beaucoup d’heures de formation et de travail. Ce n’est pas le Club Med ! », s’amuse celui qui suit des étudiants en BTS Comptabilité et Gestion, DCG et DSCG, au sein de l’école, depuis plus de 15 ans. « En première année, le rythme est relativement léger, mais dès la deuxième année, le rythme est beaucoup plus soutenu. Pour les étudiants en alternance, c’est encore plus corsé : ils sont aussi salariés. »
Pour Jean-Michel Baumann, il n’y a pas à dire, le DCG et le DSCG débouchent sur toute une panoplie d’activités : « Ingénierie patrimoniale et financière, accompagnement stratégique, contrôle de gestion : tous les métiers sont là ! »
De nouvelles opportunités d’ici à 2030 grâce aux avancées technologiques
Halte aux préjugés ! Si le cœur de la comptabilité est de produire une photographie de la situation financière d’une entreprise, le secteur ne ressemble en rien à un arrêt sur image. Il est touché de plein fouet par l’émergence des nouvelles technologies, avec en tête l’IA, le Big Data et les problématiques de cybersécurité.
En collaboration avec l’Association nationale des experts-comptables et des commissaires aux comptes stagiaires (ANECS), l’institut propose à ses étudiants plusieurs occasions de co-construire un réseau d’experts. Chaque mois, au travers de burger quiz, de soirées bowling, de conférences autour d’un nouveau logiciel ou de sessions de révisions, les apprenants de l’IFCE et des professionnels en poste partagent les bonnes pratiques, leurs craintes et leurs réussites.
« Les métiers autour de la comptabilité vont énormément se développer et, en même temps, l’activité phare ne fait pas rêver : quand on pense à l’expert-comptable, on s’imagine un croque-mort », image le responsable de la filière expertise comptable de l’IFCE Strasbourg. « On se dit qu’il n’y aura pas de métier demain. » Et pourtant !
En janvier 2025, le Forum Économique Mondial a révélé que 92 millions de professions devront être supprimées d’ici à 2030, mais que davantage encore devront être créées : 170 millions de nouveaux métiers, notamment grâce à l’intelligence artificielle. Dans le top 10 des emplois les plus en danger et sujets au changement, on retrouve le comptable et l’auditeur.
« Pour être compétitif sur le marché du travail, il va falloir se former aux nouveaux outils et acquérir de nouvelles compétences, et ce, tout au long de sa vie professionnelle », annonce Jean-Michel Baumann.
IA et comptabilité : une aubaine pour valoriser l’humain au cœur des métiers
Pour l’expert, avec l’émergence de l’IA, il ne fait aucun doute que l’opérateur de saisie va disparaître, laissant la possibilité aux professionnels de briller par d’autres compétences. « Rien qu’avec la télédéclaration automatique, toutes les infos vont remonter dans les logiciels comptables. Toutefois, il y aura toujours besoin de personnes qui savent analyser et qui comprennent une entreprise, ce qu’elle fait, ce qu’elle dépense, etc. »
« Finalement, grâce à l’automatisation, l’humain va entrer en jeu parce qu’on aura le temps de faire de l’humain ; c’est-à-dire : plus d’échanges avec son client, davantage d’occasions pour aller dans son entreprise et dans ses stocks pour voir comment ça fonctionne, comprendre et l’accompagner réellement dans ses projets. C’est ça le métier d’expert-comptable », décrit Jean-Michel Baumann. « Aujourd’hui, une machine ne peut pas analyser et mettre en place un environnement humain. »
Outre l’expert-comptabilité, le futur de la comptabilité s’organise autour de plusieurs pôles que le responsable de la filière expertise comptable de l’IFCE Strasbourg n’a pas de mal à identifier : « Très clairement, les métiers autour de la data analyse sont complémentaires et seront toujours nécessaires, de même que les chefs de mission comptable. »
En bref, pour réussir en comptabilité ces prochaines années, l’IFCE Strasbourg conseille à ses étudiants et à tous ceux qui s’intéressent au secteur de s’adapter. « Il va falloir ne pas faire de la résistance au changement, et surtout, faire l’effort de comprendre l’évolution », conclut Jean-Michel Baumann.
