Effectuer un stage au sein de la pâtisserie d’un hôtel de luxe à Dubaï, certains en rêvent, elle l’a fait. À seulement 18 ans, Lucie a fait le choix de l’international pour sa première expérience professionnelle, une décision qui n’était pas « anticipée », précise l’étudiante. « Fauchon nous accompagne dans la recherche de stages avec une liste de contacts parmi lesquels se trouvaient des hôtels de luxe à Dubaï. Je me suis dit que c'était l’occasion parfaite pour tester cet univers. »
Un amour de la pâtisserie qui remonte à l’enfance
Petite, Lucie réalisait des gâteaux tous les week-ends avec sa mère et sa grand-mère. Un amour de la cuisine qu’elle va développer au fil des années au point de vouloir rejoindre un baccalauréat professionnel dans le secteur culinaire. « Mes parents voulaient que je garde des portes ouvertes au cas où je change d’avis. Je me suis donc dirigée vers un bac STMG », avant de s’inscrire à l’École Fauchon sur Parcoursup.
Lorsqu’elle annonce à ses parents qu’elle souhaite poursuivre ses études dans une école de cuisine, ce choix ne surprend personne. Son amour pour cet univers se heurte cependant à un obstacle : « il n’y avait que 16 places. C’était très stressant », se rappelle Lucie. L’étudiante a donc tout misé sur sa lettre de motivation et son projet d’ouverture de pâtisserie à l’étranger. Elle a également valorisé des activités extra-scolaires pour témoigner de sa passion pour ce domaine : « j’ai évoqué le fait que je vendais des gâteaux à mes amis et à des particuliers sur mon temps libre. J’ai également glissé un lien avec des photos de mes créations ».
Durant son entretien de motivation, la jeune femme se souvient avoir eu plusieurs questions sur son projet et sur son engagement envers l’établissement. « Ils cherchent à savoir si on souhaite rester au sein de l’école sur le long terme. »
Dubaï : « une expérience personnelle qui m’a forgée »
Actuellement aux Émirats arabes unis pour une durée de quatre mois, Lucie évoque « une expérience personnelle qui m’a forgée ». Alors que beaucoup n’osent pas quitter le cocon familial quelques mois seulement après l’obtention du bac, l’étudiante ne regrette pas son choix. « J’apprends énormément de choses : les sculptures en chocolat, les techniques de pâtisserie… » Il faut toutefois composer avec des horaires contraignants. « En règle générale, on travaille 45 heures par semaine », concède-t-elle.
Lucie alerte également sur un cadre juridique moins clair qu’en France. « Le stage n’a pas un statut aussi reconnu qu’en France. Il n’y a pas de minimum légal. » Néanmoins, la jeune femme précise que la plupart des entreprises offrent des compensations comme un logement. « Je touche 250 euros par mois minimum, mais je suis nourrie et logée. »
« Il ne faut pas avoir peur de se lancer. Ce sont les plus belles expériences que l’on peut vivre dans une vie » - Lucie
Comment se préparer à un tel voyage, seule, quand on a seulement 18 ans ? C’est la question que nous avons posée à Lucie qui n’a pas anticipé ce qu’elle allait vivre. « Quand je suis arrivée à Dubaï, j’ai réalisé que j’allais être seule pendant quatre mois. C’était difficile mentalement. » Pourtant, aujourd’hui, elle ne regrette rien. « C’est magnifique. Je fais des visites, je vais au restaurant ou à la plage. Je fais tout, seule, mais je me découvre en même temps. »
Des projets plein la tête
Avec son stage qui arrive bientôt à échéance, la jeune étudiante a déjà réalisé la moitié de son expérience professionnelle à Dubaï. Alors que l’année académique est sur le point de s’achever, l’heure est à la prospective. Pour son entrée en deuxième année, elle va devoir trouver une entreprise afin de poursuivre son bachelor en alternance. Du haut de ses 18 ans, sa maturité et sa détermination se font sentir dans ses recherches d'alternance. « Je souhaite avoir une expérience de management pour aborder des dimensions comme la gestion d’une équipe ou des problèmes. »
Cette alternance doit lui servir de tremplin pour se lancer dans la vie active et dans son projet de boutique à l’étranger. « Je voulais me démarquer et je sais que la pâtisserie française est très convoitée à l’étranger. » Plutôt que d’affronter la concurrence de l’Hexagone, l’étudiante entend faire découvrir au monde cet art culinaire unique. « J’aimerais me lancer aux États-Unis, un pays que je connais bien. » Cependant, Lucie laisse toutes les portes ouvertes puisque son stage la pousse désormais à étudier la possibilité de baser sa pâtisserie à Dubaï.
Véritable force de la nature, Lucie entend se donner au maximum pour réaliser ses rêves. Un conseil qu’elle transmet aux lycéens qui sont en train de faire leur choix sur Parcoursup. Qu’il s’agisse de formation ou de séjour à l’étranger, son astuce reste la même : « Il ne faut pas avoir peur de se lancer. Ce sont les plus belles expériences que l’on peut vivre dans une vie. »