Sciences Po Paris a connu une histoire mouvementée avec ses responsables. Richard Descoings, directeur de l’institution de 1996 à 2012, a été retrouvé sans vie dans sa chambre d’hôtel à New York. De son côté, Frédéric Mion a préféré quitter son poste après huit ans de service. La cause ? Son implication dans l’affaire Duhamel.
En 2021, Mathias Vicherat fait son arrivée à la tête de l’institution. Il avait pour ambition d’ouvrir Sciences Po à des profils d’étudiants plus diversifiés et souhaitait ouvrir plus largement le dispositif d’alternance dans les cursus. Après renvoi devant le tribunal correctionnel, pour une affaire de violences conjugales, Mathias Vicherat a finalement annoncé sa démission le 13 mars dernier. Il est alors provisoirement remplacé par Jean Bassères.
Sciences Po Paris : les syndicats étudiants appellent à la démission de Mathias Vicherat
Jean Bassères : de Pôle Emploi à Sciences Po
Jean Bassères vient d’être nommé directeur provisoire de Sciences Po et administrateur provisoire de la FNSP, Fondation nationale des sciences politiques. C’est Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui est à l’origine de cette décision, sur accord de Laurence Bertrand Dorléac, présidente de la FNSP.
Le parcours de Jean Bassères est fortement marqué par son implication dans la haute fonction publique. Après son diplôme de Sciences Po, il intègre l’ENA, promo 84, la même que Véronique Morali, présidente de Webedia. Il devient ensuite inspecteur général des finances, puis intègre le cabinet du Garde des Sceaux de 1990 à 1992.
Jean Bassères va effectuer plusieurs missions au sein du ministère des Finances avant d’intégrer Pôle Emploi, une institution qu’il dirigera de 2011 à aujourd’hui. À ce poste, il remplace Christian Charpy, également camarade de promo de l’ENA.
Aujourd’hui, Jean Bassères est donc nommé administrateur provisoire de Sciences Po Paris et de la FNSP. Il devra rester en poste jusqu’à la nomination d’un nouveau directeur et d’un nouvel administrateur pour la Fondation nationale des sciences politiques. En ce qui concerne ses ambitions, le nouveau directeur provisoire n’en affiche pas, puisqu’il ne sera pas candidat à la direction de l’institution. Le MESR précise toutefois qu'il continuera à accompagner l’établissement et toutes ses parties prenantes durant cette phase de transition.