L’Institut Mines-Télécom Business School (IMT-BS) a tenu une conférence de presse dont l'objectif est de revenir sur les nouveautés qui vont rythmer l'année académique 2025-2026 et au-delà ! En ligne de mire ? L’employabilité des étudiants, un enjeu crucial pour les établissements d’enseignement supérieur, surtout dans un environnement en pleine mutation.
Aujourd’hui, les jeunes diplômés doivent plus que jamais faire face à des enjeux géopolitiques, environnementaux, sociétaux et technologiques. Répondre à toutes ces problématiques fait partie des préoccupations des business schools et notamment d’IMT-BS. Zoom sur les annonces de l'établissement.
De l’intelligence artificielle à l’intelligence digitale
IMT-BS souhaite favoriser le développement de l’intelligence digitale : une dimension qui devrait aller plus loin que l'IA en intégrant tout l’écosystème technologique. Par conséquent, l’institution va renforcer l’hybridation des profils entre management, ingénierie et développement durable. L’objectif ? « Aller au-delà de la simple business school », indique Herbert Castéran.
Dans les faits, les étudiants ne vont pas seulement apprendre, mais aussi apprendre à apprendre. « Les étudiants doivent savoir comment ils s’adaptent aux nouvelles technologies et comment ils s’adaptent aux nouvelles normes : éthiques et de soutenabilité », précise le directeur d’IMT-BS. Un nouveau paradigme pour cette école qui a historiquement toujours mêlé sciences de gestion et d’ingénieur.
Répondre aux aspirations des étudiants est un enjeu crucial pour les écoles de commerce dans un environnement concurrentiel extrêmement fort. La transmission de ces valeurs permet à la business school de se placer au cœur des préoccupations des étudiants – le développement durable – et de les former aux problématiques humanistes posées par les technologies.
IMT-BS a construit son plan stratégique autour de deux grands piliers visant à répondre aux transformations du monde professionnel : le développement de compétences et d’une agilité envers les technologies, et le développement de capacités complémentaires. « Être professionnel demain, c’est savoir se positionner face et au-delà de la tech, en ayant des capacités holistiques et créatives », indique Herbert Castéran.
Transformer les cursus pour répondre aux attentes des étudiants
« On affirme un positionnement qui a une valeur marketing, mais il doit résonner avec notre offre de formation et de recherche », constate Herbert Castéran. Économie régénérative, management de l’innovation, technologie collaborative sont autant de sujets qui se placent au cœur des programmes académiques et de recherche d’IMT-BS. Des sujets qui résonnent aussi et surtout avec les aspirations des nouvelles générations et auxquelles il devient crucial de répondre pour les attirer.
Le Programme Grande École, cursus phare et le plus attractif des écoles de commerce, va ainsi subir une refonte. Il devrait intégrer le positionnement sur l’intelligence digitale, former à l’IA et sensibiliser les futurs managers au développement durable et à la responsabilité sociétale (DD&RS). Si de nombreux établissements se positionnent sur ces thématiques, IMT-BS espère aller plus loin pour aider les étudiants à s’adapter à un monde qui deviendra de plus en plus complexe.
L’offre de spécialisation s’étoffe avec la refonte de « Digital & Sustainable Finance » et une nouveauté : Sustainable Supply Chain Management. Des formations en anglais qui ont aussi pour but d’attirer les étudiants internationaux.
L’ouverture sociale : l’enjeu fort des écoles de commerce
Le principal reproche à destination des écoles de commerce ? La question des frais de scolarité. À 9 000 euros par an, les droits d’inscription peuvent mettre un frein à de nombreux jeunes. Si le salaire de sortie promis peut paraître intéressant, il n’en demeure pas moins que les frais de scolarité peuvent constituer une barrière à l’entrée. IMT-BS se distingue toutefois en étant première école en termes de retour sur investissement au sein du classement du Financial Times.
« La mobilité sociale est un élément que nous souhaitons renforcer », clame Herbert Castéran. Ainsi, IMT-BS a repensé la gratuité des frais de scolarité. Un dispositif qui, selon le directeur de l’institution, provoque « un engagement plus limité et des problématiques d’image pour les étudiants. Dans le même temps, ils ne permettaient pas de répondre à leurs besoins fondamentaux, comme les frais de vie ».
Pour éviter ces effets identifiés par l’école, quatre mesures d’accompagnement ont été déployées :
- Un tarif boursier fixé à 50% des frais de scolarité – avec un tarif intermédiaire à 5 700€ pour les non-boursiers aux revenus modestes
- La mise en place d’un prêt bancaire sans caution pour tous les étudiants jusqu’à 25 000€
- Le développement de dispositifs d’accompagnement vers l’alternance
- Des logements sur le campus garantis pour tous les primo-entrants
Si ces mesures peuvent réduire certains effets de bord, elles n’empêchent pas les étudiants plus fragiles de s’endetter pour financer leur formation. IMT-BS souhaite rassurer en indiquant que les boursiers – qui devront s’acquitter de 13 500€ pour trois ans d’études – perçoivent un salaire médian supérieur à la moyenne nationale, autour de 2 700 euros nets par mois.
À ce jour, IMT-BS est l’école de commerce disposant du grade de master proposant les frais de scolarité les plus faibles en France. Elle compte 46% de boursiers. « On reste l'école la plus intéressante pour les boursiers au-delà de la notion de prêt. C'est permettre à ces familles en situation d'autocensure de dire qu'il y a un réseau qui les accompagne sans a priori », complète le directeur de l'école.
Une réorganisation complète de l’école a été entamée il y a un peu plus d’un an afin de proposer un accompagnement plus clair aux étudiants. D’ici 2026, l’école veut un traitement plus rapide de toutes les demandes des étudiants : accompagnement carrière, bourses d’urgence, etc. IMT-BS renforce également les contacts professeurs-élèves pour favoriser les interactions autour de la réussite et de la recherche.
