Les écoles de Centrale Paris et Supélec, qui sont une seule et même entité aujourd’hui, font l’actualité depuis quelques jours en référence à l’augmentation de leurs frais de scolarité. Mais ces budgets à la hausse ne mettent-ils pas en relief une tendance générale parmi les grandes écoles ?
Alliance entre l'école Centrale Paris et Supélec
Créer depuis juin 2014, les deux prestigieuses écoles de Centrale Paris et de Supélec ont fusionné pour devenir l’établissement « CentraleSupélec ». Néanmoins, il faudra attendre la rentrée de septembre 2017 pour voir les deux écoles se regrouper totalement : professeurs, échanges et campus compris. Cette même année, les droits de scolarité atteindront leur extremum avec la somme de 2 570 euros par année. Même si les deux établissements ne font plus qu’un, seul le diplôme n’est pas en commun.
Pour obtenir l’un de ses diplômes d’ingénieurs, les étudiants dépensaient jusqu’alors la somme de 1 320 euros pour Supélec et la somme de 620 euros pour Centrale Paris chaque année.
À la rentrée de septembre 2015, les futurs ingénieurs devront débourser la somme de 1 950 euros pour l’école Centrale-Supélec. L’année suivante, en 2016, cette somme augmentera encore et atteindra les 2 200 euros par année de formation.
Pour le directeur de Centrale-Supélec, Hervé Biausser, cette hausse est nécessaire pour plusieurs raisons. Elle pourra permettre, entre autres, le financement des projets de développement et la création d’un nouveau campus.
Nonobstant cette hausse des frais de scolarité, les étudiants qui sont déjà inscrits dans l’école d’ingénieur ne devraient pas être atteints par celle-ci.
La hausse des frais de scolarité, un mouvement global
La hausse des frais de scolarité de Centrale-Supélec fait écho à une tendance générale. En effet, depuis l’automne dernier, lors de la Conférence des Grandes Écoles (CGE), des hausses de frais de scolarité ont été envisagées par la plupart des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs.
Pour ces écoles, les subventions de l’État ne seraient pas suffisantes.
Depuis la réforme de la taxe d’apprentissage, les grandes écoles ont trouvé comme pour solution à ces effets négatifs, l’augmentation des frais de scolarité. Pour le directeur de l’école Télécom ParisTech, Yves Poilane : « La hausse des frais de scolarité est la seule issue, la seule façon d’équilibrer les comptes » (propos recueillis par Les Échos). Les frais pour cette école sont, par exemple, passés de 900 à 1850 euros depuis la rentrée dernière.
Plus précisement, le gouvernement a décidé d’augmenter les frais d’inscription de 1 000 euros (pour les étudiants européens) et de 3 000 euros (pour les étudiants non européens) dans les écoles d’ingénieurs des Mines et des Télécoms. De nombreuses écoles devraient suivre ce mouvement dès la rentrée prochaine.
Financer ses études dans les grandes écoles
Intégrer une grande école de commerce ou d’ingénieur suppose des frais de scolarité importants. Pour faire face à ces augmentations conséquentes des frais de scolarité, de nombreuses possibilités de financement existent.
La voie de l’alternance est l’une des solutions les plus évidentes. L’étudiant qui effectue une alternance est exonérédes frais de scolarité (c'est l'entreprise qui paye la facture) et rémunéré durant toute la période du contrat (24 mois), entre 70 et 130 % du SMIC.
Cela permet à la fois de concilier les études et l’expérience professionnelle, sans pour autant vider son portefeuille. Beaucoup d’écoles de commerce et d’écoles d’ingénieurs proposent ce système d’étude en alternance.
Il existe néanmoins d’autres moyens de financement :
- Le prêt bancaire
- Les fonds de solidarité
- Le Compte Personnel de Formation (CPF)