Le gel des droits d’inscription à l’université : c’est fini. Le ministère de l’Enseignement supérieur a confirmé la hausse des frais de scolarité pour s’inscrire dans une formation universitaire à compter de la rentrée 2024.
Ainsi, pour la licence, les étudiants devront débourser 175 euros, soit une augmentation de 5 euros par rapport aux années précédentes. Pour les formations de niveau master, le coût de l’inscription s’élève à 250 euros (+ 7 €). Quant au doctorat, les frais seront de 391 euros (+11 €).
Fin du gel des inscriptions indexé sur l’inflation
En raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, les frais d’inscription dans l’enseignement supérieur public ont été gelés depuis 2020. Le gel a par la suite été maintenu suite à l’inflation pour ne pas mettre trop à mal le porte-monnaie des étudiants. « Protéger le pouvoir d’achat étudiant, c’est aussi faire en sorte que l’université soit financièrement accessible à toutes et tous », expliquait ainsi Sylvie Retailleau.
Désormais, ce gel a pris fin et les frais d’inscription connaissent un accroissement de 2,9 %, au même titre que la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC). La participation financière obligatoire des étudiants en formation initiale passe de 100 à 103 euros à la rentrée 2024.
« Un coup de masse supplémentaire », dénoncent les syndicats étudiants
Face aux annonces du ministère de l’Enseignement supérieur, la communauté estudiantine, syndicats étudiants en tête, n’a pas attendu pour exprimer ses revendications. Dans un communiqué de presse publié sur les réseaux sociaux, l’Union étudiante a dénoncé la hausse des frais de scolarité à l’université.
– L’Union Étudiante (@unionetudiante_) May 28, 2024
« Le gouvernement s’attaque désormais aux poches de tous les étudiants pour les faire payer », tacle le syndicat étudiant. « Ce gouvernement n’a que du mépris pour la jeunesse, qu’il ne cesse de précariser », poursuit-il. L’Union étudiante rappelle les difficultés auxquelles les étudiants sont confrontés et les conséquences de la précarité étudiante : la hausse des prix de l’énergie, l’inflation des prix alimentaires ainsi que la hausse des logements CROUS.
De son côté, la FAGE n’est pas non plus en reste. « Augmenter les frais universitaires ne peut pas être la réponse au manque de financement de l’enseignement supérieur et de la recherche », explique le syndicat dans un communiqué.
#CDP | L’augmentation des frais universitaires et de la CVEC est un coup de masse supplémentaire, dans un contexte de précarité majeure qui n’est plus à prouver ⚠️#JeunesEtPauvrespic.twitter.com/jDXTxRxSP8
– FAGE (@La_FAGE) May 28, 2024
« Ces quelques euros d’augmentation peuvent sembler dérisoires, mais représentent pour nombre d’étudiants des repas sautés » ajoute la FAGE. Pour ses membres, l’étudiant ne peut pas faire « un choix » entre se sustenter ou s’inscrire à l’université. Ainsi, le syndicat étudiant demande la reconduction du gel des frais universitaires et appelle à une « réforme des bourses ambitieuse » pour « éradiquer » la précarité étudiante.