Les formations dans le social bientôt privées de Parcoursup ?

Une proposition de loi des députés de La France Insoumise vient d’être déposée afin de « supprimer Parcoursup pour l’accès aux formations dans le social ». En cause ? Un recul du nombre de candidats et une hausse des abandons qui seraient imputables à la plateforme d’orientation.
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Les études dans le social sont-elles pénalisées par Parcoursup ? C’est ce que semblent penser les députés du groupe La France Insoumise. Ces derniers ont déposé une proposition de loi pour exclure les formations dédiées à l’action sociale de la plateforme. L’objectif ? Pallier la diminution du nombre de candidatures.

Les députés dénoncent également un manque de clarté sur les formations qui provoque désillusions et abandons. Ils remettent aussi en cause le niveau des candidats. Ce n’est pas la première fois que le groupe LFI exprime son mécontentement au sujet de la plateforme d’orientation. En juin dernier, le député Hendrik Davi, signataire de cette proposition de loi, indiquait : « Parcoursup est synonyme d’angoisse ! L’accès à l’enseignement supérieur est aujourd’hui un parcours du combattant. »

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Quelles sont les formations concernées par le texte de loi ?

Le seul et unique article de cette proposition de loi est le suivant : « Au début de la première phrase du deuxième alinéa du I de l’article L. 612‑3 du code de l’éducation, sont insérés les mots : « À l’exception des formations définies à l’article L. 451‑1 du code de l’action sociale et des familles, ». »

Concrètement, cela pourrait entraîner la disparition des cursus suivants de Parcoursup :

  •   CAFDES : Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale
  •   CAFERUIS : Certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale
  •   DEAES : Diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social
  •   DEAF : Diplôme d’État d’assistant familial
  •   DEASS : Diplôme d’État d’assistant de service social
  •   DECESF : Diplôme d’État de conseiller en économie sociale familiale
  •   DEEJE : Diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants
  •   DEES : Diplôme d’État d’éducateur spécialisé
  •   DEETS : Diplôme d’État d’éducateur technique spécialisé
  •   DEIS : Diplôme d’État d’ingénierie sociale
  •   DEME : Diplôme d’État de moniteur éducateur
  •   DEMF : Diplôme d’État de médiateur familial
  •   DETISF : Diplôme d’État de technicien de l’intervention sociale et familiale

Cette liste n’est pas exhaustive puisque les formations d’assistant médical ou de directeur d’établissement pourraient également être concernées.

Les formations dans le social subissent-elles un effet Parcoursup ?

Dans sa proposition de loi, LFI observe plusieurs phénomènes. Le premier est la baisse des vœux pour ces études, allant jusqu’à -79% pour le DEES. Pour les députés, « le système de vœux et de liste d’attente entraîne des incertitudes sur les candidats retenus qui suivront véritablement la formation ». En outre, ils déplorent également un manque d’information menant jusqu’à 15% d’abandons dans les cursus.

Pour autant, ce phénomène peut également provenir de la pénibilité des métiers du social qu’une enquête belge de 2012 mettait déjà en lumière. Une information cruciale qui n’est pas clairement communiquée sur Parcoursup, mais probablement évoquée dans les formations. En outre, le salaire d’un éducateur spécialisé, autour de 1 600 euros nets par mois, paraît bien faible comparé à la pénibilité des missions, ce qui peut décourager plus d’un étudiant.

Si ces éléments peuvent expliquer les désertions, il convient de nuancer les chiffres évoqués par LFI puisqu’ils sont bien inférieurs à la moyenne nationale. Une étude du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, partagée par l’Institut Montaigne, indique que le taux d’abandon en licence à l’université tourne autour des 30%.

L’autre reproche formulé dans la proposition de loi est l’abandon des concours d’entrée en IRTS (instituts régionaux du travail social) pour pouvoir intégrer Parcoursup, conduisant à une baisse de niveau des candidats. Pourtant, en consultant la plateforme d’orientation, le constat n’est pas le même : des épreuves orales sont obligatoires dans presque la totalité des établissements. Certains instituts de formation ont également maintenu leurs épreuves écrites.

Toutefois, aujourd’hui, nombreux sont les étudiants à constater le manque d’information claire sur les débouchés concrets et sur les formations en elles-mêmes via Parcoursup, pouvant impacter négativement les inscriptions en IRTS. Cette proposition de loi attire donc l'attention sur des changements bienvenus pour les étudiants. Pour l’heure, elle n’a pas encore été débattue à l’Assemblée nationale. Ainsi, aucun changement n’est prévu pour l’édition 2024 de Parcoursup.

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