Études de médecine : les externes concernés par la chute de 10% de l’indemnisation des arrêts maladie

Les étudiants hospitaliers en médecine en congés maladie doivent désormais percevoir 90% de leur indemnisation au lieu de la totalité. Une mesure qui n’améliore pas leur rage de soigner.
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© D Lahoud / Adobe Stock

Depuis le 1ᵉʳ mars 2025, les agents des trois fonctions publiques (d’État, territoriale et hospitalière) ne perçoivent plus 100%, mais 90% de leur indemnisation lorsqu’ils sont en arrêt maladie pendant moins de trois mois. Cette réduction est le fait de la loi de finances pour 2025. Les externes en médecine sont aussi concernés. Ils dénoncent une énième précarisation de leurs conditions de vie et d’études.

Des fonctionnaires précarisés et des établissements publics où il ne fait pas bon vivre

« Figurez-vous qu’il y a un génie qui a pensé que faire travailler un agent malade et contagieux allait améliorer le rendement du service public », peut-on lire sur X. Si cette mesure a pour objectif de générer une économie de plusieurs millions d’euros par an du côté de l’État et de lutter contre l’absentéisme des fonctionnaires, plusieurs professionnels s’en inquiètent.

« Cette décision, qui prétend viser les fraudeurs, risque d’aggraver la propagation des épidémies dans des environnements confinés comme les hôpitaux et les écoles », dénonce la CFDT. Dans un communiqué de presse, c’est au tour de la CGT de pointer du doigt la décision qui représenterait une « régression », ainsi qu’une « attaque en règle contre les droits à la sécurité et à la protection sociales des agents publics. »

Les syndicats et les agents publics redoutent également une perte d’autant plus rapide d’attractivité de la fonction publique.

« Une décision injuste »

Sur Instagram, une vidéo réalisée par l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France) et publiée le 12 mars dénonce une décision politique qui « attaque directement » le statut « déjà très précaire » des externes en médecine.

Entre des « conditions de vie difficiles » et une « charge de travail excessive », l’association accuse le gouvernement de décider d’appauvrir ces étudiants « au lieu de [les] soutenir ». La publication met également en avant un hashtag : Externe à prix cassé. En 4e, 5e et 6ᵉ année d’études, les externes touchent à peu près 270, 330 et 400 euros brut mensuels.

Les réactions dans les commentaires sont vives et traduisent une situation de crise que traversaient déjà ces futurs médecins avant cette décision. « Quitte à être payé à moitié, voyons ce que devient l’hôpital public si on se met en grève », lit-on. Ou encore, « Visiblement, ils maîtrisent bien les soustractions… qu’ils prennent en compte la fuite massive de futurs médecins au bout du rouleau. Il faut la revalorisation à 4,35 euros par heure ».

Autre exemple : « Quand t’es en arrêt pour préserver ta santé mentale, déjà fracassée par un statut misérable et des études qui t’écrasent… pourquoi pas ponctionner encore ton salaire de misère ? ». Et enfin, « Soutien inconditionnel à tous mes cocarabins ».

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