Les diplômes et études des ministres du gouvernement Barnier

Un diplôme permet d’avoir un aperçu de la connaissance d’un ministre sur un sujet en particulier ou de sa capacité à se former, pour se saisir des dossiers qui lui incombent, une fois en poste. Pour autant, l’expérience professionnelle entre également en jeu pour déterminer si un membre du gouvernement est expert de son domaine ou non.

Inutile de te dire que la nomination d’un ministre ne dépend pas forcément de sa connaissance des dossiers. Toutefois, une immersion dans leurs études te permettra peut-être de mieux les connaître. Suis le guide !

Quelles formations ont suivi les ministres de plein exercice ?

On dit souvent que l’INSP (institut national du service public, ex-ENA) est la voie royale pour exercer de hautes fonctions comme sénateur, ministre ou même président de la République. Est-ce vrai pour les membres de ce gouvernement ?

Michel Barnier fait mentir les idées reçues. L’actuel Premier ministre ne s’est pas formé à l’ENA ou à Sciences Po, mais en école de commerce. Son diplôme d’ESCP, couplé à son engagement politique, l’ont emmené aux fonctions de député, puis à la tête du gouvernement actuel.

Du côté des ministres de plein exercice, de nombreuses formations et écoles sont représentées :

• Agnès Pannier-Runacher : actuellement ministre de la Transition écologique, du Climat et de la Prévention des risques, elle a suivi une classe préparatoire EC à Ipésup avant d’intégrer le Programme Grande École de HEC Paris. Elle a ensuite intégré Sciences Po, puis l’INSP (ex-ENA), promo Averroès.
• Anne Genetet : celle qui est ministre de l’Éducation nationale a obtenu son doctorat de médecine à l’Université Paris-Cité, avant de poursuivre vers un post-doctorat en journalisme à l’Université Pierre et Marie Curie.
• Annie Genevard: avant de devenir ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, Annie Genevard a obtenu un CAPES en lettres classiques de l’Université de Franche-Comté.
• Antoine Armand : après une prépa littéraire, l’actuel ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie s’est formé à l’ENS, puis à l’INSP (promo Georges-Clémenceau). En parallèle, il a également décroché un master de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
• Astrid Panosyan-Bouvet : ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet est titulaire d’un bachelor en économie de Sciences Po, d’un master de HEC Paris et d’un autre diplôme similaire de Harvard, en administrations publiques.
• Bruno Retailleau : avant d’être nommé ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau est passé par Sciences Po. Il a également obtenu une maîtrise en sciences économiques de l’Université de Nantes.
• Catherine Vautrin : actuellement ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, Catherine Vautrin s’est formée en droit bancaire, des affaires, de la finance et des valeurs mobilières à l’Université Paris-Descartes où elle a obtenu une maîtrise.
• Didier Migaud : avant de devenir garde des Sceaux, le ministre de la Justice s’est formé à Sciences Po Lyon. Il obtient ensuite un DES (diplôme d’études supérieures) de droit public et un DES de sciences politiques de l’Université de Lyon 3. Le DES est l’équivalent de la maîtrise (M1) aujourd’hui.
• François-Noël Buffet : peu d’éléments sont connus sur la formation du ministre auprès du Premier ministre, chargé des Outre-mer. Il s’est formé en droit, avant de réussir l’examen du barreau de Lyon.
• Geneviève Darrieussecq : actuellement ministre de la Santé et de l’Accès aux Soins, elle a opté pour un cursus post-bac en médecine, à l’Université Bordeaux 2. En marge de son doctorat de médecine, elle se spécialise en allergologie.
• Gil Avérous : ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Ville, Gil Avérous a obtenu un DEUG de droit de l’Université d’Orléans, suivi d’une maîtrise de management des collectivités territoriales, décroché dans le même établissement.
• Guillaume Kasbarian : il a suivi une classe prépa EC après le bac et a intégré le Programme Grande École de l’ESSEC en 2009. Aujourd’hui, il est ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique.
• Jean-Noël Barrot : ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot a intégré une classe prépa économique et commerciale (EC) avant de rejoindre HEC Paris. Il a également obtenu un master en gouvernance économique de Sciences Po ainsi qu’un diplôme similaire en sciences économiques de Paris School of Economics.
• Laurent Saint-Martin : ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin a suivi des études de finance à l’EDHEC d’où il sort diplômé en 2009.
• Patrick Hetzel : avant de devenir ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel a suivi des études à l’EM Strasbourg où il décroche un diplôme en sciences de gestion et poursuit avec un doctorat à l’Université Jean Moulin Lyon 3.
• Paul Christophe : Paul Christophe n’a suivi qu’un an de DEUG en économie, l’actuel ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes s’est formé à l'École nationale des finances publiques (ENFIP) de Paris.
• Rachida Dati : après avoir échoué deux fois en première année de médecine, Rachida Dati poursuit ses études avec un DEUG de sciences économiques de l’Université de Bourgogne, une licence puis une maîtrise en sciences économiques de Paris-Panthéon-Assas Université. La ministre de la Culture a complété sa formation avec un cursus d’auditrice de justice au sein de l’École nationale de la Magistrature. Elle va également tenter d’obtenir une maîtrise de l’Institut supérieur des affaires (HEC Paris), mais arrêter ses études sans obtenir son dipltôme.
• Sébastien Lecornu : après l’obtention de son bac dans un lycée catholique privé, l’actuel ministre des Armées et des Anciens combattants a suivi tout son cursus à Paris-Panthéon-Assas Université où il obtient une licence de droit et arrête ses études au milieu de son master de droit public. Il a également réalisé une formation courte et diplômante à l’INSP.
• Valérie Létard : ministre du Logement et de la Rénovation urbaine, Valérie Létard est titulaire d’un DESS de développement local et d’économie solidaire obtenu à l’Université Polytechnique des Hauts-de-France.

Les études des ministres délégués du gouvernement Barnier

École de commerce ou d’ingénieurs, instituts de sciences politiques, INSP… Sais-tu où se sont formés les ministres délégués du gouvernement de Michel Barnier ? Suis le guide !

• Agnès Canayer : ministre déléguée chargée de la Famille et de la Petite enfance, Agnès Canayer a obtenu un DEA de droit à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
• Alexandre Portier : le ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel a obtenu plusieurs diplômes : une licence de philosophie à l’Institut Catholique de Paris, un diplôme de l’ENS en 2014 et un autre de Sciences Po (2015).
• Benjamin Haddad : chargé de l’Europe, cet ancien député a obtenu un master à Sciences Po en affaires internationales, avant de suivre une formation à HEC Paris en économie financière.
• Charlotte Parmentier-Lecocq : après un DUT Tech de Co à l’Université de Lille, l’actuelle ministre déléguée chargée des Personnes en situation de handicap a poursuivi avec un master en sciences sociales et de gestion à l’IAE de Lille, avant de continuer sur un master professionnel en droit des relations sociales à l’Université de Lille.
• Fabrice Loher : ministre délégué chargé de la Mer et de la Pêche, Fabrice Loher est diplômé de Sciences Po, comme beaucoup de ses confrères. Il s’est spécialisé autour des thématiques touchant aux services publics.
• François Durovray : ex-directeur de cabinet de Nicolas Dupont-Aignan est actuellement ministre délégué chargé des Transports. Côté formation, il obtient un DESS en droit public et gestion des collectivités locales à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
• Françoise Gatel : elle est ministre déléguée chargée de la Ruralité, du Commerce et de l’Artisanat. Si son lieu de formation n’est pas connu, on sait qu’elle est titulaire d’une licence d’anglais ainsi que d’un DESS en administration et gestion des entreprises.
• Jean-Louis Thiériot : ministre délégué auprès du ministre des Armées et des Anciens combattants, Jean-Louis Thiériot est titulaire d’un diplôme de Sciences Po, où il a suivi un cursus en études soviétiques et est-européennes.
• Marc Ferracci : ministre délégué chargé de l’Industrie, Marc Ferracci a suivi un cursus en école de commerce. Il obtient son diplôme de HEC Paris en 1999.
• Marie-Agnès Poussier-Winsback : avant de devenir ministre déléguée chargée de l’Économie sociale et solidaire, de l’Intéressement et de la Participation, elle a obtenu une maîtrise d’histoire à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et une maîtrise de sciences politiques à Paris-Panthéon-Assas Université.
• Marie-Claire Carrère-Gée : celle qui est chargée de la Coordination gouvernementale est titulaire d’un diplôme de Sciences Po Bordeaux. Elle a échoué au concours d’entrée de l’INSP, mais a tout de même réussi celui d’administrateur du Sénat.
• Marina Ferrari : actuellement ministre déléguée chargée de l’Économie du tourisme, cette ancienne députée a obtenu une maîtrise de l’école HEIP (Hautes études internationales et politiques) où elle sort major de promo en 1996. Elle poursuit avec un DEA en sciences politiques et prospective internationale à l’Université Paris Cité, puis un DEA de droit, relations internationales et Défense à l’Université Jean Moulin Lyon 3.
• Maud Bregeon : diplômée de Polytech Nantes en électronique et technologie numérique, l’actuelle porte-parole du Gouvernement a également été députée et ingénieure nucléaire.
• Nathalie Delattre : elle est chargée des Relations avec le Parlement. Avant de décrocher ce poste, elle a suivi des études de droit et d’économie à l’Université de Bordeaux.
• Nicolas Daragon : En charge de la Sécurité du quotidien, Nicolas Daragon s’est formé à Aix-Marseille Université où il obtient un DEA de droit, avant de compléter son cursus par un master 2 à HEC Paris.
• Olga Givernet : tout comme Anne Genetet, la ministre déléguée chargée de l’Énergie s’est formée à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC). Elle y a obtenu un diplôme de master en ingénierie électrique et électronique.
• Sophie Primas : nommée en tant que ministre déléguée chargée du Commerce extérieur et des Français à l’étranger, Sophie Primas a une double-casquette. Elle est diplômée de l’école d’ingénieurs UniLaSalle en agronomie et agriculture. Elle a également réalisé un master en marketing et économie à l’ESSEC.

Où se sont formés les secrétaires d’État du gouvernement actuel ?

Tu as envie, toi aussi, de devenir secrétaire d’État un jour ? Petit aperçu des cursus qu’ont suivi ceux qui sont actuellement au gouvernement de Michel Barnier.

• Clara Chappaz : connue pour ses liens avec le monde des startups, Clara Chappaz est l’actuelle secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique. Elle s’est formée en classe préparatoire EC, avant d’intégrer l’ESSEC. Elle complète son parcours avec MBA obtenu à Harvard.
• Laurence Garnier : après une maîtrise de lettres modernes obtenue mention très bien à l’UPEC (Université Paris-Est Créteil), elle a intégré Sciences Po où elle s’est formée en gestion des ressources humaines. Elle est aujourd’hui secrétaire d’État chargée de la Consommation.
• Othman Nasrou : secrétaire d’État chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, Othman Nasrou a étudié à HEC Paris. Il a même été président du BDE.
• Salima Saa : actuelle secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Salima Saa a un parcours riche dans l’enseignement supérieur. Après une maîtrise biologie de Swansea University (Royaume-Uni), elle poursuit ses études avec un DESS en environnement à l’Université de Lille. Elle complète avec un MBA de KEDGE en 2002.
• Thani Mohamed-Soilihi : avant de devenir secrétaire d’État chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, il a eu une maîtrise de droit qui lui a ouvert les portes de l’EDAGO (École des Avocats du Grand Ouest) où il a passé avec succès l’examen du barreau.

HEC Paris, Sciences Po… Les écoles les plus représentées

Tu as dû t’en rendre compte, hormis l’INSP qui se spécialise dans la formation de hauts fonctionnaires, plusieurs noms d’écoles reviennent régulièrement parmi les membres du gouvernement. HEC Paris, l’ESSEC, Sciences Po, l’ENS… Quelques universités parisiennes arrivent tout de même à se frayer un chemin : l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Paris-Panthéon-Assas Université.

Aux yeux du grand public, ces établissements offrent une formation de haut niveau. Il faut dire qu’ils sont souvent en tête des classements français ou internationaux. En outre, ils permettent de bénéficier d’expériences professionnelles qui, une fois sur le CV, ont davantage tendance à attirer l’œil des grandes entreprises… ou du Premier ministre. Enfin, ces établissements sont aussi l’occasion de tisser un réseau large, qui permet à la fois une progression rapide dans le monde professionnel, mais aussi dans la sphère politique.

Malgré tout, ces diplômes sont aussi à mettre en regard avec les engagements de chaque membre du gouvernement. Avant d’occuper le poste de ministre ou de secrétaire d’État, ces personnalités politiques ont souvent exercé des fonctions importantes dans la vie publique : maire, député, directeur de cabinet, etc.

Voici un tableau récapitulatif des différentes écoles et universités par lesquelles sont passés ceux qui nous gouvernent :