Tu es un étudiant français et tu souhaites te former à l’étranger ? Ou alors, tu es un étudiant étranger et tu envisages de réaliser tes études supérieures en France ? Si le baccalauréat est un diplôme incontournable pour accéder à plusieurs formations du supérieur dans l’Hexagone, tous les pays n’y accordent pas la même importance. Ils sont aussi plusieurs à avoir leur propre diplôme de fin d’études secondaires. On t’explique !
Le baccalauréat français et le baccalauréat français international (BFI)
Il existe deux diplômes du système éducatif français qui portent le nom de baccalauréat : le classique qui se décline selon les voies — générale, technologique et professionnelle — et le baccalauréat français international.
Le baccalauréat français reconnu dans toute l’Europe
Le baccalauréat français est la porte d’entrée vers les études supérieures en France. Il est très souvent requis pour accéder aux cursus universitaires ou d’écoles. Dans certains cas, un certificat de fin d’études secondaires (CFES) — qui justifie un niveau bac — est suffisant. Le diplôme du baccalauréat vient sanctionner la fin des études secondaires : la période de formation qui s’étale de la 6ᵉ à la terminale.
Outre le baccalauréat délivré par le système éducatif français, il existe aussi le baccalauréat européen (BE) et le baccalauréat international (IB).
Le premier est un titre qui permet l’accès aux études supérieures dans les établissements de tous les pays de l’Union européenne et de plusieurs autres régions du monde. Il n’est délivré que par les écoles européennes agréées. Plusieurs sont situées au Luxembourg, par exemple.
Le deuxième est un diplôme de fin d’études secondaires, délivré par plusieurs écoles et organismes à vocation internationale. Il est reconnu par plusieurs établissements supérieurs à travers le globe.
Le bac français est reconnu dans une cinquantaine de pays européens. Cette reconnaissance est le fruit du processus de Bologne, initié en 1999, qui a débouché sur la création d’un Espace européen de l’enseignement supérieur (EEES). Il s’agit du regroupement de plusieurs pays de la région dans lequel l’architecture de l’enseignement supérieur est harmonisée. Cette harmonisation s’orchestre notamment autour du système LMD (Licence-master-doctorat), en vigueur dans toute l’Europe et dont le point de départ est le bac ou un diplôme équivalent qui marque aussi la fin des études secondaires.
Un bachelier français peut donc tout à fait entamer ses études supérieures dans l’un des pays membres de l’EEES. De la même façon, un étudiant issu de l’un de ces pays a aussi la possibilité de poursuivre ses études supérieures en France, après son cycle d’études secondaires. Le baccalauréat français a également vocation à être reconnu dans le monde entier.
L’Albanie, l’Allemagne, Andorre, l’Angleterre, l’Arménie, l’Autriche, l’Azerbaïdjan, la Belgique, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la Géorgie, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, le Kazakhstan, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Moldavie, le Monténégro, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, la Roumanie, la Russie, la Serbie, la Slovénie, la Suède, la Suisse, la Turquie, l’Ukraine …
➡️Attention : être titulaire du bac pour intégrer une formation de niveau licence dans un autre pays européen ou ailleurs n’est pas suffisant dans la plupart des cas. En effet, il faut aussi attester d’un niveau suffisant dans la langue du pays, certification à l’appui (du type TOEFL pour l’anglais, TestDaf pour l’allemand ou encore CILS pour l’italien, par exemple). Généralement, c’est un niveau B2 sur le référentiel du CECRL (Cadre européen commun de référence pour les langues) qui est requis. Il en est de même pour un étudiant européen ou d’ailleurs qui souhaite étudier en France : il doit justifier d’un bon niveau en français. Par ailleurs, plusieurs étudiants français se laissent séduire par une poursuite d’études au Canada, d’autant plus qu’ils savent que la langue ne sera pas un obstacle.
Les universités et écoles dans le monde restent autonomes et ont leurs propres critères d’admission selon les formations. Même avec un bac français en poche, elles peuvent ajouter au processus de recrutement des épreuves spécifiques ou demander d’autres pièces justificatives, comme un test de langue. Plusieurs notes seuil aux épreuves du bac peuvent également être imposées pour intégrer telle ou telle filière.
Le baccalauréat français international (BFI)
Le baccalauréat français international (BFI) concerne les élèves qui étudient dans un établissement français à l’étranger ainsi que les élèves qui préparent en France un bac général section internationale.
Le cursus est axé autour du programme du baccalauréat général et il a la particularité de mettre l’accent sur les langues et les cultures. Au total, 14 langues différentes sont mises à l’honneur : l’allemand, l’anglais (américain, australien, britannique), l’arabe, le chinois, le danois, l’espagnol, l’italien, le japonais, le néerlandais, le norvégien, le polonais, le portugais et le portugais brésilien, le russe, le suédois. Les élèves choisissent une langue vivante A en plus du français, mais ils peuvent également s’orienter vers un parcours trilingue ou quadrilingue. Le diplôme obtenu est reconnu par les universités en France et à l’étranger.
Par ailleurs, ce cursus peut aussi déboucher sur l’obtention d’un double diplôme : à la fois le bac français et son équivalent par rapport à langue de la section. Par exemple, les élèves peuvent se voir délivrés le bachibac (la délivrance simultanée du baccalauréat français et du bachillerato espagnol), l’abibac (bac français et Abitur allemand) ou encore, l’Esabac (bac français et l’Esame di Stato italien).
À titre indicatif, il y a des établissements français qui préparent le BFI dans les pays suivants : Afrique du Sud, Algérie, Amérique du Nord, Andorre, Australie, Belgique, Chine, Côte d’Ivoire, Ghana, Grèce, Guinée, Émirats arabes unis, Irlande, Japon, Kenya, Liban, Luxembourg, Maroc, Panama, Pays-Bas, Pologne, République de Corée, République de Maurice, Royaume-Uni, Singapour, Suède, Suisse, Russie, Thaïlande, Tunisie, Vietnam…
Les noms des diplômes de fin d’études secondaires dans le monde
La clôture du cycle d’études secondaires par un diplôme n’est pas une exception française. Il existe, aux quatre coins du monde, des diplômes de niveau bac (niveau 4 au Répertoire national des certifications professionnelles).
À noter également que tous les pays ne comptent pas un rite de passage obligatoire comme les épreuves du bac qui viennent couronner les études secondaires. Dans ces pays, pour accéder aux études supérieures, il peut suffire d’arriver au bout du cycle secondaire, lequel est validé majoritairement par un contrôle continu et aussi par la délivrance d’un certificat.
Voici quelques exemples de certificats de fin d’études secondaires ou pré-universitaires dans le monde :
- Le High School Diploma aux États-Unis d’Amérique
- L’Advanced Level Qualifications (A-Levels) au Royaume-Uni
- L’Abitur (Abi) en Allemagne
- La Selectividad, obtenue à l’issue du cycle bachillerato en Espagne
- L’Esame di Stato en Italie
- La Maturité en Suisse
- Le Studentereksamen au Danemark
- Le Gaokao en Chine
- etc.
Les centres ENIC NARIC et les attestations de comparabilité
Pour faire reconnaître un diplôme étranger en France, il faut passer par un centre ENIC NARIC. Présents dans plusieurs pays et en ligne, ces organismes évaluent les diplômes étrangers et fournissent une attestation de comparabilité. Ce document décrit le niveau d’études du diplôme étranger et le compare au niveau d’études français.
Pour avoir davantage d’informations quant à la reconnaissance de son baccalauréat français à l’étranger, le réseau ENIC NARIC représente également un interlocuteur de choix. Sinon, il peut être judicieux de s’adresser directement à l’établissement qui dispense la formation visée, voire à l’ambassade de France sur place.
