Si vous avez décidé de sauter le pas et d’aller étudier à l’étranger et plus particulièrement en Suède, vous n’êtes pas sans savoir que quelques différences existent entre la France et le pays de Scandinavie. Découvrez notre comparatif des deux pays pour les étudiants !
L’enseignement supérieur
L’enseignement supérieur est différent dans chaque pays : diplôme, emploi du temps ou encore vacances, nombreuses sont les spécificités de chaque système.
Présentation générale
Si le système éducatif suédois a bonne réputation, c’est un peu moins le cas de celui de la France en ce début d’année 2018. Là-bas, l’enseignement supérieur dépend du ministère de l’Éducation et des Sciences sauf pour les cursus agricoles.
En France, le baccalauréat fait la liaison entre le lycée et les études supérieures. Un élève de 18 ans n’ayant jamais redoublé peut intégrer l’université. En Suède, les étudiants finissent le lycée à 19 ans après trois années de spécialisation dans l’équivalent du lycée.
Les programmes d’études des différents cursus sont élaborés localement et non pas au niveau national. Une grande différence qui aurait peut-être fait crier en France où des experts sont consultés quand il faut écrire ou réécrire un programme.
Le rythme scolaire
En Scandinavie, le rythme scolaire est connu pour être un peu moins intensif que dans le reste des pays européens, mais ce n’est pas le cas pour les études supérieures, au contraire. Si les dates peuvent changer selon les municipalités, la plupart du temps, l’année scolaire se divise en deux semestres : celui d’automne de fin août à fin décembre et le semestre de printemps de mi-janvier à début juin. L’année comporte « seulement » deux semaines de vacances en fin d’année contre sept sur toute l’année pour les étudiants du supérieur français.
L’anglais
L’étudiant français allant en Suède doit être préparé à manier la langue de Shakespeare, car si la plupart des Suédois maîtrisent l’anglais, ce n’est pas le cas de tous nos étudiants.
De nombreux cours sont en anglais et pas seulement pour les étudiants étrangers, les classes exclusivement composées d’élèves suédois participent également à ce genre de cours.
Très souvent, les manuels et livres exigés pour les cours sont également en anglais.
En France en revanche, ce phénomène est plus rare. S’il existe bien des cours en anglais, principalement dans les grandes écoles du supérieur (commerce, ingénieurs, etc.), il est bien souvent nécessaire de parler français du fait du manque d’enseignants pouvant assurer des cours en anglais. À titre d’exemple, l’Hexagone proposait 800 formations en anglais en 2013, contre 600 masters en anglais en Suède. On ne doute donc pas que la Suède dispose de bien plus de 800 formations en anglais.
La plupart des établissements du supérieur, qu’ils soient publics ou privés, exigent des étudiants qu’ils participent à un test d’anglais avant de partir étudier à en Suède.
Les cours
L’organisation des cours est à peu près la même dans les deux pays. Les étudiants français ont leurs cours divisés en deux : les cours magistraux (CM) et les travaux dirigés (TD). En Suède c’est à peu près le même principe, les cours s’organisent autour de cours en amphithéâtre et les étudiants peuvent prendre part à des séminaires qui regroupent quelques dizaines d’étudiants.
L’évaluation des compétences est similaire dans les deux pays. Les étudiants sont évalués à l’oral, comme à l’écrit avec une préférence pour la rédaction de mémoire qui peut intervenir dès la licence en Suède.
Les formations proposées
Si les formations proposées par les universités françaises et suédoises sont à peu près les mêmes, les cursus comportent quelques différences.
Les villes universitaires
La France compte bon nombre de villes étudiantes : Paris, Lyon, Toulouse ou encore Bordeaux, on ne compte plus les villes dotées de grands plusieurs campus universitaires. La Suède, peut-être un peu moins attractive, compte tout de même de grandes villes universitaires. Les trois principales sont : Stockholm, Malmö/Lund et Göteborg. Au total, on compte à peu près 48 universités et collèges universitaires contre un peu plus en France avec 75 universités.
Cependant, ces chiffres ne comprennent pas toutes les écoles privées qui fleurissent un peu partout dans les deux pays. Parmi les établissements les plus connus en Suède, on compte notamment le KTH, un institut de technologie, ou encore le Royal institut of Art.
Les différents cursus
Chez nous, les étudiants du supérieur connaissent le système Licence-Master-Doctorat qui récompense les étudiants par des crédits européens. La Suède propose l’équivalent avec son propre système de points qui peuvent être convertis en crédits, ECTS. En France, une licence donne 60 crédits par semestre validé donc 180 crédits au total, le master lui octroie de 120 crédits.
En Suède, chaque semaine de cours permet d’obtenir 1 point. Au final, une année scolaire comportant au total 60 semaines de cours, les étudiants se voient attribuer 60 points.
La licence appelée Kandidatexamen permet d’obtenir 180 points. Au sortir de ce diplôme, deux options s’offrent aux étudiants, le Magisterexamen qui s’effectue en 1 an et correspond donc 60 points, et le Masterexamen qui est l’équivalent du master, il s’effectue en deux ans et permet d’obtenir 120 points.
Financer son voyage
Premièrement, les deux pays n’ont pas la même monnaie. Si la France a adopté la monnaie européenne depuis près de 20 ans, la Suède a gardé la sienne, la couronne suédoise. 1 euro équivaut à peu près 10 couronnes. Cependant, le coût de vie des pays scandinaves est réputé pour être élevé et la Suède ne fait pas exception.
Les études
Étant membres de l’Union européenne, les deux pays proposent une université gratuite.
S’inscrire à l’université dans l’hexagone implique souvent des frais de scolarité, souvent aux alentours d’une centaine d’euros. C’est donc bien la Suède qui gagne ce match puisqu’absolument aucun frais ne sont facturés par l’université. Un élève français devra débourser entre 101 et 1000 euros pour sa scolarité en France.
La nourriture
La nourriture est sans doute la plus grosse dépense dans un budget étudiant avec le logement. Il faut évidemment faire la différence entre une capitale et les villes provinciales. Le coût de la vie n’est pas le même à Paris qu’à Brest de même que ce n’est pas le même à Stockholm et Lund.
Au niveau de la nourriture, les deux pays sont assez similaires. Comptez a peu près entre 200 et 300 euros par mois pour se nourrir. En tant qu’étudiant étranger, il sera évidemment compliqué de manger la même chose que dans votre pays d’origine. Mais l’étudiant est capable d’adaptabilité donc on ne s’en fait pas.
Le logement
Le prix d’un logement varie en fonction : de la ville, de l’emplacement dans la ville, du cadre du logement, et cela dans n’importe quel pays.
En premier lieu, pour trouver un logement il faut s’y prendre en avance non pas que les étudiants soient de grands procrastinateurs, non… mais il sera plus facile de trouver un appartement qui vous convient à bas prix.
Pour un étudiant voulant intégrer une université en France, dans une ville moyenne comme Bordeaux, le prix d’un appartement de 20 m carrés peut varier entre 300 et 450 euros selon l’emplacement. En Suède, il faut compter entre 350 et 500 euros pour une chambreuniversitaire. Encore une fois, ce prix est grandement défini par la position du logement. Dans une ville comme Stockholm, le loyer peut très vite monter si vous vous rapprochez du centre-ville. En revanche, pour ce qui est d’un appartement, que ce soit seul ou en collocation, le prix sera plus élevé en Suède. La France sort donc vainqueur de ce duel, cocorico !
Les modalités d’études
Quand on décide d’aller vivre dans un autre pays, il y a plusieurs étapes administratives auxquelles on ne peut pas échapper.
Le Visa
En France comme en Suède, il n’y a pas besoin d’avoir de titre de séjour comme un visa pour venir étudier. Étant membres de l’Union européenne, une simple carte d’identité ou un passeport peuvent faire l’affaire. Cependant, la carte d’identité peut poser quelques problèmes dans les deux pays, il est donc recommandé de partir muni d’un passeport. Attention cependant à vérifier la date de validité du passeport qui doit couvrir toute la durée du séjour.
Les bourses
Les étudiants français qui décident d’aller étudier en Suède doivent réaliser qu’il existe très peu de bourses d’études. En l’occurrence, il n’en existe qu’une seule, elle est à destination des étudiants français intégrant des cursus de recherche c’est-à-dire : soit un M2, soit un doctorat. La seconde option reste la bourse Erasmus, vous pourrez toucher jusqu’à 450 euros pour partir étudier en Suède contre 250 pour un étudiant suédois venant en France.
Souvent, les bourses proposées par le gouvernement français aux étudiants étrangers sont à destination des étudiants ayant des résultats scolaires exemplaires. Il existe cependant quelques bourses régionales pour permettre aux étudiants étrangers d’être un peu plus mobiles et de voyager.
L’assurance maladie
Dans un premier temps, fini la carte vitale, enfin, seulement si vous partez en Suède. Il faudra se munir d’une carte européenne d’assurance maladie. Cette dernière s’obtient auprès de la caisse à laquelle vous êtes affiliée.
Les infos en vrac?
Les transports : Le prix des transports d’une ville est une fois de plus dépendant de sa taille. Celui d’un abonnement de transport mensuel à Paris est de 70 euros contre 85 pour la capitale suédoise. Cependant, dans de nombreuses villes de province les transports sont beaucoup moins chers. Nombreuses sont les villes qui favorisent les piétons, l’option privilégiée peut également être le vélo.
La météo : Peut être anodine pour certains, la météo peut, en partie, conditionner un séjour dans un pays étranger. À Stockholm, il faut noter que le soleil peut se coucher à 15 h en décembre-janvier et encore être dans le ciel à minuit en été. Au final, Stockholm est plus ensoleillé que Paris avec 1800 h de soleil par an contre environ 1700 par an pour Paris.
Sortie : Les sorties en Suède risquent de vous coûter un peu cher. Si vous pouvez des bières pas trop chères notamment lors de l’happy hour, l’alcool s’achète dans des boutiques spécialisées qui sont beaucoup plus chères d’un supermarché en France.
Job étudiant : En France, trouver un job étudiant est tout à fait possible à condition de parler français évidemment. En Suède, on observe le même phénomène avec l’anglais. Le secteur le plus à même de vous recruter est sans doute la restauration. La garde d’enfants est également une option, même si les femmes sont souvent préférées aux hommes par les familles. En France, les étudiants peuvent également s’orienter vers la restauration, mais également vers les magasins de grande distribution.