Ce classement sonne chaque année comme une rengaine : le 15 août, l’Academic Ranking of World Universities liste les établissements étant parvenus à s’insérer ou à conserver leur place parmi les 500 meilleures universités des 5 continents. Si Harvard excelle, Pierre et Marie Curie fait briller la France dans le top 100.
Des universités stars un jour, stars toujours
Il y a quelques semaines, nous vous présentions le classement de Shanghai organisé par matières. Si la France brillait en maths (Pierre et Marie Curie, 3e sur 50) et en écologie (l’université de Montpellier, 2e sur 50), ces résultats n’étaient que provisoires : il aura fallu attendre le 15 août pour découvrir les 500 meilleures universités du monde.
Et sans surprise, le grand gagnant est encore une fois Harvard. Les deux autres marches du podium sont occupées par Stanford (USA, 2e) et Cambridge (Royaume-Uni, 3e).
Si on se concentre sur les cent premiers résultats du classement de Shanghai, en 2017, 3 universités françaises prennent place dans la liste, idem pour la Suède et le Japon. Les États-Unis réalisent un score impressionnant, avec 48 universités classées parmi les 100 meilleures mondiales, dont 18 sont dans le top 20. L’écart est donc colossal avec le Royaume-Uni, second pays à classer le plus d’universités (9 en tout) dans le Shanghai Ranking 2017.
Les françaises gardent le cap
Pour trouver la France dans ce palmarès très regardé, il faut se rendre à la 40e place : l’UPMC, plus grand complexe scientifique et médical de France, perd une place par apport au classement 2016, mais maintient le cap, talonnée de près par Paris Sud (XIe) qui se positionne 41e.
Les établissements français sont 18 en tout à prendre place dans le classement de Shanghai, dont notamment l’École Normale Supérieure de Paris (69e) et l’université Aix-Marseille (100-150 e). C’est donc un peu moins qu’en 2016 (22 universités françaises).
Position 2017 | Universités | Rang 2016 |
---|---|---|
40 | Pierre et Marie Curie (Paris VI) | 39 |
41 | Paris Sud (Orsay Paris XI) | 46 |
69 | École normale supérieure Paris | 87 |
101-150 | Aix-Marseille | = |
101-150 | Université de Strasbourg | = |
101-150 | Paris-Diderot (Paris V) | = |
151-200 | Grenoble Alpes | = |
151-200 | Bordeaux | = |
151-200 | Paris-Descartes (Paris V) | = |
201-300 | Claude-Bernard (Lyon I) | = |
201-300 | École normale supérieure Lyon | 301-400 |
201-300 | Université Paul-Sabatier (Toulouse III) | = |
201-300 | Lorraine | = |
201-300 | Montpellier | 301-400 |
301-400 | ESPCI Paris Tech | = |
301-400 | Paris Dauphine | = |
301-400 | Toulouse I Capitole | 201-300 |
401-500 | Ecole Polytechnique | 301-400 |
Sources : Academic Ranking of World Universities.
Un classement controversé
Si ce classement est une référence internationale vivement attendue chaque année, les six critères sur lesquels il est établi n’en restent pas moins critiqués :
- Le nombre de prix Nobel et médailles Fields obtenus par les diplômés de l’établissement
- Le nombre de prix Nobel et médailles Fields détenus par les professeurs et anciens professeurs de l’établissement
- Le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline
- Le nombre de publications annuelles dans des revues scientifiques
- Le nombre de publications affiliées à l’établissement
- La pondération de ces cinq résultats divisée par le nombre d’enseignants-chercheurs dans l’établissement
Est notamment reproché au Shanghai Ranking de privilégier l'histoire et la notoriété de l'établissement, ainsi que lesdépartements scientifiques : les sciences humaines et sociales sont un peu délaissées au profit des sciences exactes et physico-chimiques.