Tu en es au moment de tes études où tu dois trouver un stage, une alternance ou alors tu es tout juste diplômé et tu recherches un premier contrat ? Ce sont des étapes incontournables de ton parcours.
Comme des bouteilles à la mer, tu envoies de nombreux CV et tu n’as pas toujours de réponse, même négative. « Le football il a changé » a prévenu Kylian Mbappé. Cette affirmation est aussi vraie pour les processus de recrutement ! L’intelligence artificielle a le mérite de faciliter le travail des recruteurs et, pour être sûr que ton CV soit (correctement) lu, il faut connaître les rouages de ces outils. Diplomeo fait le point !
Les ATS : des logiciels de gestion des candidatures
Tu t’en doutes : selon l’entreprise ou le secteur d’activité, le nombre de CV reçus peut vite grimper. Le département des ressources humaines peut avoir recours à des assistants numériques pour l’aider dans des tâches chronophages. Ce sont les ATS : Applicant tracking system, littéralement « outil de suivi des candidatures ».
Publication des offres d’emploi, centralisation des CV par annonce, envoi de message aux candidats, génération de rapports internes : les ATS facilitent plusieurs étapes du travail des recruteurs.
Pour ce qui est de la lecture des CV, les ATS interviennent surtout pour en retirer les informations clés et en proposer un affichage clair pour les RH. Pour ce faire, l’outil s’appuie sur le contenu du CV : formation, expériences, qualités, situation géographique, etc.
Le screening : une étape sélective effectuée par un humain ou un robot
Quand on parle de screening, on parle davantage d’un moment dans le processus de recrutement que d’un outil. C’est aussi un terme que l’on croise plus souvent dans certains secteurs que d’autres. En finance, audit et conseil, mais également dans le juridique ou pour les institutions publiques, la défense et la recherche, les places sont chères et les critères de sélection très stricts.
Le screening désigne l’action d’analyser un CV avant de décider si le candidat accède ou non à l’étape d’après. En général, il s’agit du premier entretien, avant l’étude de cas. Le screening peut être effectué par un humain ou un robot.
Au moment du screening, la sélection s’appuie sur plusieurs informations contenues dans le CV : mots-clés, compétences, nom des écoles fréquentées, précédents postes occupés, actions principales réalisées, etc. À noter que certains mots sont éliminatoires et d’autres d’une importance capitale pour espérer passer à l’étape suivante du processus de recrutement.
💡 Par exemple, il n’est pas rare que certains recruteurs configurent leurs robots pour refuser automatiquement les candidats qui ne font pas partie du top 5, voire 3, des écoles de commerce, peu importe le reste du CV. Il en est de même pour certains mots-clés : l’absence de certaines expériences ou compétences attendues est rédhibitoire. Il faut bien connaître les codes du secteur visé pour passer l’étape du screening.
N’hésite pas à tirer parti de tous les services que ton école met à disposition. Ateliers CV, coaching personnel, branding en ligne : ton établissement compte sûrement plusieurs dispositifs d’accompagnement liés au secteur qui t’intéresse.
Les ATS ne refusent pas automatiquement des CV, mais certaines infos peuvent être illisibles
Si l’étape du screening est strictement sélective, les ATS n’ont pas comme fonction première de refuser ou accepter des candidats. En principe, les recruteurs repassent par la lecture des CV, après le premier tri effectué par l’ATS.
Tu l’as compris : ces outils sont surtout là pour lire les informations que contient un CV et en faire une sorte de résumé lisible pour les recruteurs. Ces derniers prennent en compte en priorité les CV dont le résumé est le plus complet et en meilleure adéquation avec le poste.
Certaines formulations et mises en page sont des obstacles à la lecture automatique des CV par les ATS. L’enjeu ? Quand les recruteurs vont ouvrir l’outil, certains résumés de CV vont être plus vides que d’autres et afficher des scores de compatibilité plus bas, alors même que le document initial mettait en avant un candidat prometteur.
Tout dépend du poste visé, de l’entreprise d’accueil et des paramètres des ATS, mais il peut arriver que les CV au format JPEG soient mal lus, par exemple. De même, un CV bien structuré, avec un intitulé de poste en titre, ainsi que des sous-titres « Formation » et « Expériences », et des bullet points, a plus de chance de voir son contenu mieux compris par les ATS, qu’un autre.
À noter que les codes à respecter peuvent être encore plus poussés, surtout en finance ou dans le conseil. Un CV en anglais peut être à privilégier, sans photo et le tout rédigé sur une seule page, sans couleur vive, par exemple.
Et du côté du screening alors ?
Le screening est sélectif. Être inscrit dans une école qui ne figure pas dans les critères du recruteur ou dans les paramètres de l’intelligence artificielle qui réalise le screening est tout simplement éliminatoire.
Pour être sûr que tes informations soient bien lues et comprises, l’idéal est d’utiliser un template déjà existant et validé dans le secteur visé. Si tu sais déjà que tu as des chances d’être pénalisé par le screening, tu peux essayer de le contourner. Pour ce faire, il n’y a pas beaucoup d’options : tu dois contacter un stagiaire en poste, un salarié ou directement un recruteur pour te présenter et espérer qu’il fasse passer ton CV à l’étape d’après.
