Des ambitions internationales
« Nous hésitons encore entre deux adresses, mais ce sera de toute façon dans Montréal, près des studios » a déclaré la directrice de l’école Rubika Caroline Tisserand. C’est à Valenciennes que l’école spécialisée dans l’animation a été créée. L’établissement qui a des envies d’ailleurs a déjà développé un campus en Inde en 2008 et souhaite désormais conquérir le Canada avec des ambitions encore plus grandes.
« Aujourd’hui, nous sommes parmi les cinq premières écoles mondiales, notre objectif est de devenir première » a expliqué Francis Aldebert, président de la CCI du grand Hainaut (Nord). Et pour cela, toute l'équipe de Rubika a misé sur Montréal. Le choix de la ville s’est fait en raison de la richesse du tissu économique. En effet, la ville compte plus de 10 000 salariés dans l’univers du jeu vidéo. Cette forte activité économique implique des besoins en personnels très importants : « Au Québec, le Cégep est une formation professionnelle plus courte, et l’animation et le jeu vidéo ne sont enseignés qu’à la marge de l’université », affirme Hugo Lacroix qui travaille pour une agence de développement de province canadienne.
Le programme pour 2016
L’établissement canadien ouvrira ses portes à la rentrée 2016. Cette première année accueillera exclusivement des étudiants nords-américains. Les élèves français devront patienter jusqu’à l’accréditation de ministère de l’Enseignement supérieur canadien.
24 candidats composeront la première classe et le cycle durera 3 ans. Dans l’idéal, 8 élèves étudieront le jeu vidéo, 8 l’animation et 8 le design.
Un deuxième cycle de spécialisation viendra compléter le cursus, il s’étendra sur deux ans.
Le Directeur de la CCI du grand Hainaut espère pouvoir accueillir 600 étudiants dans 5 ans puis entre 800 et 1000 dans 10 ans.
L’établissement souhaite enfin créer une pépinière d’entreprises avec laquelle elle travaillera, à l’image de ce que Rubika fait déjà à Valenciennes.