Refus en master : ces étudiants sans affectation pour la rentrée

Tandis que la rentrée 2021 démarre sur les chapeaux de roue, des centaines d’étudiants se retrouvent sans affectation pour la rentrée. Un phénomène qui tend à se généraliser, face à une sélectivité des masters toujours plus accrue.
Mis à jour le / Publié en septembre 2021
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Refus en master : ces étudiants sans affectation pour la rentrée

C’est la rentrée, et les étudiants reprennent le chemin de l’université et des campus. Alors que la nouvelle année scolaire est marquée par le retour en présentiel dans les amphithéâtres et les salles de cours, des centaines d’étudiants restent sur le carreau. Ils ont validé leur licence et se retrouvent sans rien pour la suite de leurs études supérieures.

Mélodie, étudiante de 23 ans, vient de valider sa licence de droit et se retrouve sans master à la rentrée. Comme elle, des centaines d’étudiants attendent toujours une affectation dans un master, partout en France. Les filières les plus touchées par le manque de places sont celles dites « en tension », à savoir les STAPS, la psychologie et aussi, le droit. Une conséquence aussi due à l’afflux des personnes nées en 2000, année marquée par un baby-boom important, avec 30.000 naissances de plus qu’en 1999.

« J’ai essuyé plus de 15 refus, et encore j’ai dû en oublier » explique-t-elle, désemparée. L’étudiante, qui a effectué sa licence à Cambrai (Nord) s’était déjà renseignée dès le mois de janvier dans d’autres universités et d’autres masters qui l’intéressaient dans plusieurs villes françaises. Après de multiples candidatures et un nombre de refus conséquents, tous avec le même motif — niveau insuffisant — elle se renseigne sur d’autres masters qui ne sont pas forcément ceux qui lui convenaient au départ. « C’était déjà trop tard pour les deadlines. Je ne pensais pas que ça allait être aussi compliqué d’être pris en master », constate-t-elle.

Pour Nathan, étudiant de 20 ans qui a terminé sa licence de droit privé à Bordeaux, même son de cloche. « J’ai déposé une candidature dans tous les masters de droit notarial en métropole et un master de droit privé à Pau », indique-t-il. Après deux mois d’attente, le résultat est effroyable : « 30 réponses, 30 refus ». 

 « Stop au massacre de la sélection en master » : une pétition pour dénoncer les refus

Face au nombre de refus toujours plus importants, les étudiants concernés ont lancé une pétition intitulée « Stop au massacre de la sélection en master » et adressée à Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur. Ces derniers réclament une augmentation du nombre de places dans tous les masters, une gestion nationale des candidatures comme avec Parcoursup® ainsi qu’une gestion des listes d’attente et des critères de sélection. À ce jour, la pétition a récolté près de 4.000 signatures.

Par ailleurs, un hashtag, #EtudiantSansMaster, a été créé sur les réseaux sociaux en juillet dernier. Les étudiants, démunis, y publient leurs témoignages.

Pour le résumer je trouve pas de master :-je perds mon logement au crous-je perds mes deux emplois étudiant-je perds une année scolaire-je perds ma bourse-je deviens chômeurJ'ai envie de me pendre. #EtudiantSansMaster

— outsider (@_pilulerouge) September 7, 2021

« Trouver mon master » : un recours « insuffisant »

Nathan et Mélodie font partie de ces étudiants qui partagent leur effroi et leur déception. Lorsque les étudiants sont refusés en master, ils ont la possibilité de demander un recours auprès du rectorat, sur le site Trouvermonmaster.gouv.fr. Il s’agit d’une plateforme initiée par le ministère de l’Enseignement supérieur en 2017, qui répertorie tous les masters proposés dans les universités de l’Hexagone. Une solution « insuffisante » pour Nathan. « Le droit à la poursuite d’études c’est bien beau mais le rectorat ne sert que d’intermédiaire finalement avec Trouver mon master, les facs restent autonomes dans leur sélection » affirme-il, avant de poursuivre : « Je me sens peu soutenu par la communauté éducative, il faut se débrouiller de bout en bout ».

En outre, Frédérique Vidal avait annoncé 1.400 places supplémentaires en master de droit et d’économie-gestion, il y a quelques semaines, pour faire face au nombre important de candidatures en master. « On ne sait pas du tout où elles [les places] ont été créées et cela ne m’a absolument pas aidé à postuler », martèle Nathan. « Je ne m’en suis même pas rendue compte », admet de son côté Mélodie.

Face à toutes ces incertitudes, l’étudiante cambrésienne examine différentes pistes pour son projet professionnel. « Si je n’ai pas de réponse, je compte faire des stages ou trouver un travail pour avoir une expérience professionnelle et retenter l’année prochaine », confie-t-elle. « Je me sens démunie ».

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