Garantir le respect de l’ordre public et protéger la population : les missions d’un policier et d’un gendarme semblent plutôt similaires. D’ailleurs, ces deux métiers sont tous les deux chapeautés par le ministère de l’intérieur depuis 2009. Ils peuvent collaborer pour la sécurisation des manifestations importantes ou dans le cadre d’une affaire judiciaire. Et pourtant, leur quotidien est bien différent.
Entre un policier et un gendarme, il n’y a pas que l’appellation ou l’uniforme qui changent ! Quels sont les différences entre ces métiers ? Comment savoir lequel est fait pour toi ? L’enquête commence !
Policier ou gendarme : quand le devoir et l’engagement guident tes pas
Si le policier et le gendarme n’ont pas exactement le même profil, ils partagent quand même un certain nombre de qualités. Si tu t’orientes vers les métiers de la police ou de la gendarmerie, c’est que tu présentes un sens de la justice bien développé ! Intègre et honnête, tu es capable d’intervenir dans des conflits avec impartialité.
La discipline fait également partie de tes atouts. Respecter des ordres n’est pas un problème pour toi. D’ailleurs, cette discipline se ressent dans la maîtrise de tes émotions. Tu sais garder ton sang-froid en toute situation ! Et pour finir, un fort esprit d’équipe est incontournable pour s’épanouir pleinement dans les métiers de la police ou de la gendarmerie.
Policier ou gendarme : le jeu des 7 différences
Tu ne sais pas comment choisir entre le métier de policier ou celui de gendarme ? Leurs missions te semblent trop proches pour arriver à les départager ? C’est le moment de jouer aux sept différences !
1. Le statut professionnel
Le gendarme fait partie des forces armées. À ce titre, il exerce son métier sous le statut de militaire. Le policier, quant à lui, est un fonctionnaire de l’État.
2. La zone d’intervention
L’agent de la police nationale assure la sécurité des grandes agglomérations alors que l’officier de gendarmerie nationale exerce ses missions dans les petites villes, les zones péri-urbaines et le secteur rural. Quant à l’agent de police municipale, il est employé par la mairie d’une commune.
3. Le service de rattachement
L’organisation de la police nationale n’a rien à voir avec celle de la gendarmerie nationale. Le service que tu peux rejoindre n’est pas du tout le même dans chaque type de métier.
Si tu deviens policier, tu peux intégrer :
- La direction nationale de la sécurité publique
- La direction nationale de la police judiciaire
- La direction nationale de la police aux frontières
- La direction nationale du renseignement territorial
- La direction centrale des compagnies républicaines de sécurité
- Le service de la protection
- L’inspection générale de la police nationale
Et si tu t’orientes plutôt vers le métier de gendarme, tu peux essentiellement faire partie de :
- La gendarmerie départementale
- Le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN)
- La gendarmerie mobile
- La garde républicaine
4. Le rythme de travail
Les situations risquées ne font pas la différence entre la journée, la nuit ou le week-end. Il est donc essentiel d’assurer une présence constante des métiers de la sécurité publique. Mais sur ce point, l’organisation de travail d’un policier et celle d’un gendarme, c’est un peu comme le jour et la nuit !
L’agent de police nationale peut travailler selon un rythme cyclique ou hebdomadaire. Dans le premier cas, il alterne entre jours travaillés et jours de repos, sans distinction entre la semaine et le week-end. Dans le second, il suit une organisation classique, avec cinq jours travaillés en semaine et deux jours de repos le week-end.
Pour les gendarmes en revanche, la disponibilité est totale ! Ils bénéficient de 45 jours de permission par an et deux jours de repos tous les sept jours de travail.
5. La rémunération
Le policier perçoit un salaire, le gendarme une solde. Et leurs montants ne sont pas tout à fait les mêmes !
Le salaire d’un policier évolue selon son grade. Lorsqu’il débute en tant que policier adjoint, il perçoit des revenus d’environ 1500 euros nets par mois. Puis, en tant que gardien de la paix, son salaire se situe entre 2 000 et 3 400 euros nets mensuels. Lorsqu’il devient officier de police, sa rémunération oscille entre 2 300 et 5 200 euros nets par mois. Et pour le commissaire de police, les revenus peuvent s’élever entre 3 000 et 8 000 euros nets mensuels.
Comme pour le policier, la solde d’un gendarme évolue selon son grade. Le gendarme adjoint volontaire (GAV) débute sa carrière avec une solde de 1 205 euros nets par mois. Lorsqu’il atteint le statut de sous-officier, il perçoit 2 145 euros nets mensuels au démarrage. Ensuite, le gendarme officier touche une rémunération de 2 780 euros à plus de 5 000 euros nets mensuels. Toutefois, sa solde comprend de nombreuses primes liées au statut de militaire, telles que l’indemnité pour charges militaires ou le supplément familial de solde.
6. La formation
Les métiers de la police nationale et de la gendarmerie nationale sont accessibles par voie de concours. Le grade visé et la formation qui s'ensuit dépendent alors du niveau de diplôme du candidat.
Police nationale | Gendarmerie nationale | |||
Concours | Formation | Concours | Formation | |
Sans diplôme | Policier adjoint | 14 semaines en école nationale de police de France (ENPF) | Gendarme adjoint volontaire | Treize semaines en école de gendarmerie |
Niveau bac | Gardien de la paix | Un an en école nationale de police de France (ENPF) | Sous-officier | Un an en école de gendarmerie |
Niveau bac+3 | Officier de police | 18 mois en école nationale supérieure de police (ENSP) | Aspirant de gendarmerie issu du volontariat | 12 semaines à l’école des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) |
Niveau bac+5 | Commissaire de police | Deux ans à l’école nationale supérieure de police (ENSP) | Officier | Deux ans à l’école des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) |
7. Le cadre de vie
En tant que militaire, le gendarme est logé dans une caserne. Il ne quitte donc jamais vraiment son travail, mais bénéficie d’un environnement calme et sécurisé. D’autant plus qu’il n’a aucun frais pour se loger !
D’un autre côté, le policier est libre d’habiter où il le souhaite en tant que civil. Dans certains cas, il peut bénéficier d’une aide financière pour se loger.
Les critères pour choisir entre le métier de policier ou de gendarme
Tu hésites encore entre le métier de gendarme et celui de policier ? Voici quelques questions clés à te poser :
- Quels sont tes centres d’intérêt ? Par exemple, si tu souhaites exercer un métier scientifique, sache que ce type de carrière est plus accessible dans la police que dans la gendarmerie. Dans la police nationale, tu peux rejoindre le service technique et scientifique dès ton concours d’entrée, car il s’agit d’un corps de métier spécifique.
- Quel environnement de travail recherches-tu ? La gendarmerie nationale offre un fort sentiment d’appartenance. Tu travailles et vis avec tes collègues gendarmes dans un mode de vie qui prône le collectif. Dans la police, tu disposes de plus de liberté pour séparer vie privée et vie professionnelle.
- Quel cadre de vie te plaît le plus ? Choisir entre le métier de policier ou de gendarme, c’est aussi choisir entre l’effervescence de la ville ou l’ambiance plus paisible de la campagne.
La police comme la gendarmerie offrent d’excellentes perspectives d’emploi. Ces secteurs te donnent accès à une grande diversité de métiers, une certaine sécurité de l’emploi et de belles opportunités d’évolution. Et maintenant, tu disposes de toutes les informations pour choisir entre deux métiers passionnants !