Diplomeo est parti à la rencontre des lycéens pour savoir ce qu’ils pensaient de la nouvelle plateforme d’orientation vers le supérieur : Parcoursup®.
Un nouveau système de vœux
Comme son prédécesseur APB, Parcoursup® fonctionne avec un système de vœux à la différence près qu’il n’y a pas besoin de classer ces derniers.
Depuis le 15 janvier 2018, les étudiants qui s’orientent vers des études supérieures peuvent rentrer jusqu’à 10 vœux sur la plateforme. Ces vœux représentent le premier pas de leurs candidatures, ils devront être confirmés et accompagnés de leurs dossiers avant le 31 mars 2018.
Ces demandes correspondent aux différentes formations auxquelles les étudiants sont candidats. Ainsi, pour chaque formation, ils peuvent formuler jusqu’à 20 sous-vœux qui correspondent aux différents établissements d’études visés.
La période de formulation de ces vœux arrivant à son terme (13 mars 2018), Diplomeo est allé à la rencontre d’élèves de terminale pour savoir ce qu’ils pensent de cette nouvelle méthode d’accès aux études supérieures.
Qu’en pensent les étudiants ?
Les avis sur cette plateforme sont partagés. Si elle est bien censée régler les problèmes auxquels APB était confronté, il se trouve qu’elle doit faire face à de nouvelles problématiques.
Une plateforme compliquée et quelques bugs
Pour les étudiants n’ayant pas eu à constituer de dossier administratif auparavant, la plateforme Parcoursup® peut paraître compliquée.
« Étant donné que c’est la première année, c’est un peu compliqué, mais sinon ça va, on s’en sort » Lucian
Cependant, c’est un passage obligé, et l’inscription aux études du supérieur peut difficilement être moins complexe. Le fait qu’elle se fasse sur internet est déjà un bon point. On ne s’imagine plus postuler à des dizaines d’universités en envoyant des dossiers à travers toute la France.
Parcoursup® a également été victime de bugs qui ont touché plusieurs étudiants à travers toute la France. Rose, élève de terminale, explique notamment qu’elle a rencontré des problèmes pour ses sous-vœux.
« On était un peu une année de test […] Il y a plein de trucs qui “buggent”, il y a plein de problèmes, comme tout le monde se connecte en même temps, il y a des problèmes de logiciels. » Nicolas
Une bonne plateforme
Même si certains ont rencontré quelques problèmes, les avis des étudiants ne sont pas tous négatifs.
« Il y a pas mal de tutos qui expliquent bien, après je ne sais pas s’il y a une énorme différence avec APB vu qu’on n’a même pas pu voir ce à quoi ça ressemblait. » Louise
Il est vrai que le ministère de l’Enseignement supérieur a mis en ligne untutoriel pour aiguiller les étudiants sur le site Parcoursup®. De nombreux articles ont également été rédigés pour les aider. Certains étudiants estiment donc que c’est une bonne plateforme. Couplée d’un bon suivi de la part des enseignants, Parcoursup® peut être plus facile à prendre en main, c’est ce que nous explique Tanguy : « Dans notre lycée on a été plutôt bien été accompagnés. »
« Je pense que c’est mieux organisé qu’APB. » Vinca
Cette nouvelle plateforme est, par bien des aspects, différente d’APB. S’il est un peu tôt pour juger que le site est meilleur que son prédécesseur, les étudiants peuvent être sûrs d’une chose, la procédure d’admission est encadrée. Un comité d’éthique, constitué par la ministre de l’Enseignement supérieur, veille au bon déroulement de la procédure d’admission de l’année 2018.
Des problèmes dans le futur
En plus de quelques bugs, les étudiants craignent de voir surgir d’autres problèmes dans les mois à venir, notamment au niveau de l’admission.
Des élèves comme Ben ont peur de la sélection faite par les universités : « Si ça marche tant mieux, sinon ce sera encore une connerie ». Il craint que certains lycées aident les élèves de terminale dans l’élaboration de leurs dossiers (lettre de motivation, CV…) alors que d’autres lycées accompagnent moins loin leurs étudiants.
"J’ai fait des vœux pour PACES et j’ai aussi fait des vœux de fac au cas où il y ait un problème d’algorithme, car il y en a eu vachement l’année dernière. » Louise
En effet, certaines filières comme la PACES étaient bouchées l’année dernière. La PACES avait effectivement fait l’objet de tensions et nécessité l’usage du tirage au sort. Il faudra donc attendre un peu avant de savoir réellement ce que vaut Parcoursup®, notamment au niveau des réponses des établissements. En attendant, on croise les doigts pour tous les élèves de terminale qui seront en attente de réponses d’ici là.