Choisir un métier du social, c’est un peu comme entrer dans une grande famille qui s’occupe des autres. Tu y trouves des éducateurs spécialisés, des moniteurs-éducateurs, des assistantes sociales, des animateurs socioculturels, etc.
Leur point commun ? Tous travaillent auprès de personnes en difficulté (enfants, familles, personnes âgées, en situation de handicap ou en perte d’autonomie) pour les aider au quotidien et les accompagner dans leur insertion sociale. C’est un secteur fortement féminisé, avec près de 90 % de femmes.
Le social, pourquoi pas toi ?
Travailler dans le social demande de l’empathie, de la patience, mais aussi un solide équilibre psychologique pour faire face à des situations difficiles voire dramatiques chaque jour. Sortir une famille de la précarité, accompagner un sans domicile fixe vers une socialisation ou soutenir un ado ayant subi des violences… Chaque cas nécessite de l’énergie, mais aussi une très bonne connaissance des dispositifs d’aide, des institutions et des associations locales. Cela ne s’improvise pas !
Tu te sens prêt à t’investir à 100 % dans une mission sociale ? Tu as envie de mettre l’humain au cœur de ta vie pro ? Renseigne-toi sur chacun des métiers qu’on t’invite à découvrir avec leurs salaires attractifs !
Directeur d’établissement sanitaire, social ou médico-social
Forcément, avoir la responsabilité d’un établissement et de l’ensemble du personnel, ça paie ! Décrocher un poste de direction ne se fait pas en sortant du lycée, mais après des études supérieures et souvent un premier parcours pro dans un poste du social.
Si le salaire à l’échelon 1 de la fonction publique hospitalière avoisine les 2 100 euros bruts par mois, dès le milieu de carrière, la rémunération atteint 3 600 euros mensuels. En fin de carrière, le salaire d’un directeur d’établissement social ou médico-social « hors classe » culmine à 5 000 euros.
Au quotidien, le directeur d’un établissement du secteur social est à la fois le manager d’une équipe pluridisciplinaire et le gestionnaire de la structure dont il a la charge. C’est lui qui impulse un projet d’établissement qu’il travaille dans un foyer pour enfants, un EHPAD ou un centre d’hébergement d’urgence.
À l’université, tu peux préparer un master AES (administration économique et sociale), un master Santé publique ou encore un master Administration de la santé. Ensuite, présente-toi au concours du CAFDES, Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale. Il est ouvert aux titulaires d’un diplôme de niveau bac+3. Une fois admis, la formation dure de 24 à 30 mois.
Il existe des allégements ou des dispenses de formation pour les candidats titulaires d’un diplôme d’État du travail social ou d’un diplôme reconnu à bac+5.
Responsable d’un service social
Avant d’atteindre un poste de direction, tu peux prétendre à un poste de management. Dans la grille indiciaire de la fonction publique qui régit les rémunérations des fonctionnaires, cela correspond au cadre socio-éducatif. Le salaire à l’échelon 1 est de 2 200 euros bruts par mois, et il grimpe en fin de carrière à 3 700 euros pour ceux qui ont atteint l’échelon 6 de la « classe exceptionnelle ».
Ce pro supervise le travail de son équipe (éducateurs spécialisés, animateurs socioculturels, assistantes de service social, etc.). Dans ce cadre, il met en place et suit les différents projets de l’établissement, en veillant à leur cohérence avec les objectifs globaux fixés par la Direction.
Comment se former à ce métier ? Quelques années d’expérience sur le terrain te donneront une légitimité et les compétences nécessaires pour encadrer une équipe. Dans la fonction publique, tu devras obtenir le CAFERUIS, Certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale.
Pour présenter ta candidature à une école, tu devras justifier d’un bac+2 dans le social ou d’un bac+3 tout secteur. Tu auras aussi un dossier complet à remplir et un entretien préalable avant le choix final des candidats. La formation dure ensuite entre 16 et 24 mois.
Conseiller en économie sociale et familiale
Le conseiller en économie sociale et familiale intervient dans des domaines comme la gestion du budget, le logement,l’alimentation et l’accès aux droits. Son rôle consiste à accompagner les individus et les familles vers l’autonomie, en les conseillant et en mettant en place des actions éducatives adaptées. Son salaire oscille entre 2 000 euros bruts mensuels pour débuter et 3 100 euros bruts par mois en fin de carrière.
Si tu as envie de te lancer dans ce métier du conseil social, plusieurs profils de bac sont appréciés pour entrer en BTS Économie sociale et familiale (bac+2). On peut citer le bac techno ST2S (Sciences et technologies de la santé et du social), le bac techno STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion), un bac général ou encore un bac pro Services aux personnes et animation dans les territoires. Une fois ton BTS en poche, tu dois encore te former un an pour obtenir le DECESF, diplôme d’État de conseiller en économie sociale familiale.
Assistant de service social
Logement, emploi, santé, éducation, budget… Selon son lieu d’exercice, le quotidien de l’assistant de service social varie. Ainsi, à l’hôpital, il ou elle aide les patients à préparer leur sortie en coordonnant les démarches administratives et l’accès à des aides.
En établissement scolaire, ce professionnel accompagne les jeunes suite à des questions relatives à leur situation personnelle (mise à la porte du foyer familial, ressources insuffisantes, etc.). Dans les services de protection de l’enfance, il travaille pour la protection des enfants en danger, en mettant en place des mesures d’accompagnement ou de placement si nécessaire.
Son salaire oscille entre 2 000 euros bruts mensuels en début de carrière et 3 100 euros bruts par mois après plusieurs années d’expérience professionnelle.
Tu es tenté par ce métier d’assistance ? Après le bac, tu devras préparer le DEASS, diplôme d’État d’assistant de service social en trois ans (reconnu bac+3).
Éducateur spécialisé
Enfance en difficulté, handicap, délinquance… L’éducateur spécialisé intervient auprès de publics souvent fragilisés, pour les accompagner dans leur développement et favoriser leur autonomie :
- En établissement spécialisé, il met en place des activités éducatives adaptées aux besoins de chaque jeune, l’aidant à acquérir des repères et à construire son projet de vie.
- En milieu ouvert, il peut accompagner une famille en difficulté, en proposant des médiations ou en renforçant le lien parental.
- Au sein d’une structure d’accueil pour mineurs isolés, il assure un suivi individualisé des jeunes, les aidant à s’intégrer dans leur nouvel environnement.
- En centre de rééducation, il accompagne des personnes handicapées dans le développement de leur autonomie au quotidien.
- Au sein d’associations d’insertion, il travaille avec des adultes marginalisés pour favoriser leur retour à l’emploi et leur inclusion dans la société.
Son salaire brut varie de 1 900 à 2 900 euros par mois en fonction du nombre d’années d’expérience et de son grade dans la fonction publique.
Tu envisages ce métier ? Après le bac, prépare le DEES, Diplôme d’État d’éducateur spécialisé, accessible en trois ans (niveau bac+3).